Le sort a été cruel avec les hodgqins : pas moins de six bras , et pas un seul capable de tenir un sabre correctement .
Ipsis savait fort bien que la vérité n'avait jamais arrêté les divagateurs .
« Nous irons là-haut, n’est-ce pas ? »
[…]
« Nous irons. Comment faire autrement, quand toutes les réponses à nos questions se cachent peut-être là-haut ? Le besoin de comprendre est inhérent à notre nature.
- Mais pourquoi ?
- Comprendre, c’est coloniser l’espace des pensées. »
Pendant plusieurs secondes, Ipis réfléchit. Puis elle se décida. "Sur la porte de l'école, il y a un dragon gravé dans le bois. Je me suis toujours demandé pourquoi."
Siléo se fendit d'un sourire, l'un des rares qu'Ipis l'ait déjà vu afficher spontanément.
"Je me doutais qu'un jour, l'un de vous deux poserait la question. Ce dragon qui assiège l'école mais ne peut pas y entrer, c'est l'ignorance. Il consume les esprits faibles, voilà la raison pour laquelle il faut sans cesse le combattre. Si tu ne t'en sens pas la force, tu n'as rien à faire à l'école."
— Je n’ai pas de temps à perdre.
— Prendre du temps, ce n’est jamais le perdre.