C’est pour avoir raison que les guerres commencent, puis à force de bombes et de canons on l’oublie, et il n’y a plus que des médailles sur les poitrines et des morts sous la terre.
Parce que certaines choses viennent vous faire rire et d’autres vous faire pleurer, d’autres encore sont si grosses qu’elles emportent tout, et vous vous envolez avec elles, vous riez et pleurez à la fois, vous agitez les mains au hasard dans l’air rempli d’éclairs et de coups de tonnerre, de coups de tonnerre et d’éclairs, dans les bras d’une tempête nommée bonheur.
C’est ça, la solitude, on n’a pas besoin d’être seul pour la connaître, elle vous saisit au milieu de la foule. Car ce n’est pas parce que plusieurs personnes vous manquent que vous vous sentez seuls, c’est parce qu’il vous en manque une, énormément.
aux fêtes de L’Unità on travaillait pour se sauver immédiatement, à l’église pour se sauver dans l’Au-delà – une espèce de course de relais bien organisée, où Lénine et la Vierge étaient un couple d’amoureux. Mais je n’arrivais pas à comprendre pourquoi leurs supporters ne s’aimaient pas, pourquoi ils s’appliquaient même à s’éviter.
Tout ça se mélangeait dans mes journées et dans ma tête, où l’église et le communisme n’étaient qu’une seule et même chose. Car l’histoire était toujours la même : d’un côté, il y avait des saints ; de l’autre, des héros ; et partout un tas d’idéaux, de martyres, et un avenir scintillant qui nous attendait tout près. Sauf que, pour les femmes, cet avenir débutait après la mort, alors que les hommes, impatients, le réclamaient tout de suite.
Les idées nouvelles et belles sortent de la tête des êtres bizarres.
Le train de la vie était parti et je l’avais raté.
C’est ça, la solitude, on n’a pas besoin d’être seul pour la connaître, elle vous saisit au milieu de la foule.
La vie se jette sur vous comme une avalanche et vous balance où ça lui plait, au fond de votre destin bordélique.
On ne nage vraiment que là où on n’a pas pied. Et moi je ne savais pas nager.