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Comme tous les romans de Karoline Georges, mon autrice québécoise préférée, celui-ci est déplaisant à lire. La plume est froide, distante, chirurgicale. Mais tout cela sert le propos.

Sous Béton peut être vu comme un roman de littérature blanche où l'on suit la psyché brisée d'un enfant séquestré depuis sa naissance. Tout cela au travers de ses mécanismes de défense psychologiques, les histoires qu'il se raconte, et sa compréhension erronée du monde extérieur.

On peut aussi le lire comme un roman de science-fiction. Une dystopie sous huis clos, un truc à la Ballard, en beaucoup plus trash. Toute la population y vit cloîtrée dans des immeubles sans fenêtre, sous haute surveillance, leur vie dirigée, chronométrée à la seconde.

Tout cela culminant dans une finale plutôt métaphysique qui est une expérience littéraire intéressante, mais qui en laissera beaucoup insatisfaits sur le plan narratif.
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En quelle année sommes-nous ? Qu'est-il arrivé au monde que l'on connaissait ? Pourquoi cette famille est-elle emprisonnée là ? Dans ce monde dévasté, seul le Béton Total a subsisté, cet Édifice interminable doté de milliers d'étages. Il y a le père, la mère et l'enfant à qui les deux adultes n'ont pas daigné offrir un nom. Jours et nuits réunis en une même coulée grise, le père avale de « l'abrutissant » et cogne le môme tandis que la mère sanglote en murmurant qu'elle se sent pourrir.
Petits pions rangés dans leurs alvéoles, sans ouverture sur la lumière et l'extérieur, les gens nous donnent l'impression d'être interchangeables. le monde du dehors, souillé par les « expulsés » agonisants, n'est visible que sur écran. Aucun libre arbitre dans ce bunker : chaque jour sont assignées des tâches strictes à exécuter, obligatoires si l'on ne tient pas à rejoindre la horde des expulsés. Car d'après ce que l'on suppose, personne ne survit au-dehors…
L'Édifice ressemble à une immense bouche béante, un monstre gigantesque au creux duquel végète une fourmilière d'êtres anonymes dépouillés de leur nom, de leur essence et de leur pensée personnelle. C'est un pénitencier moderne, un piège complexe, assez vicieux pour vous faire croire qu'il vous protège, assez sinistre pour vous ôter toute envie de rébellion, tout désir et tout rêve. La violence surgit sans prévenir, la menace de mort reste omniprésente et les règles donnés sont insensées. Une sorte de camp d'extermination moderne dans lequel évoluent des créatures endoctrinées, surveillées, desséchées.
Et puis soudain l'impensable se produit : sans l'avoir prémédité, l'enfant se demande un beau jour : POURQUOI ? Ce simple mot signera à la fois sa libération et sa fin. Car ce « pourquoi ? » conduit à la résurrection du « je », ce « je » disparu au profit de la masse indistincte des parents et l'enfant reprend corps, il récupère conscience et âme et redevient progressivement quelqu'un. S'il pense, s'il se questionne enfin, s'il raisonne, c'est qu'il est vivant. Et qu'il a peut-être une possibilité de s'extirper du cauchemar et d'abandonner cette « non-vie ».
L'Édifice est décrit comme un abri mais on a la sensation d'une prison dans la prison. Ce béton qui les cerne de partout, n'est-ce pas un peu leur cercueil ? C'est oppressant, étouffant, asphyxiant. On ressent un profond malaise, on manque d'air, on cherche une bouffée d'oxygène mais les murs sont trop serrés et il est impossible de bouger. On pense aux films « THX1138 » de George Lucas version gris béton ou au sublime « Equilibrium » de Kurt Wimmer, on pense aussi au roman « 1984 » d'Orwell. Couleurs monochromes, non-expression des émotions et des sentiments, existences mécanisées et sans âme. Des êtres-robots évoluant dans un univers figé et découragé.
« Sous béton » porte bien son titre : on est physiquement tassé, écrasé, psychologiquement consumé. On sent presque le béton appuyer sur la poitrine, on sent le goût du gris dans la bouche, on suffoque et il n'y a jamais d'issue. Aucune échappée, aucune brèche dans ce cercueil acier. Ça ressemble à une expérience nazie, une torture longue et minutieuse… mais qui contrôle cet enfer moderne et dans quel dessein ? C'est un univers aberrant, arbitraire et halluciné au sein duquel on tue sans hésiter, on apprend sans comprendre, on vit sans espérer. Un roman court qui vous enterre dans le désespoir le plus pur et la terreur la plus glaciale. L'auteure vous séquestre et vous traumatise sans la moindre possibilité d'une respiration.
Karoline Georges m'a rendue folle. Ce roman est effectivement une véritable expérience littéraire. J'ai refermé la dernière page il y a deux semaines déjà et j'y pense encore. J'étais mal pendant ma lecture et je le suis encore lorsque j'y repense. Preuve que l'auteure a réussi son pari de m'asphyxier dans son béton à 5000 étages au-dessus du sol. Ce qu'elle a écrit est effrayant, génial, horrifique. Son écriture est sèche, abrupte et déshumanisée à l'image de ces gens. Elle est suffocation, labyrinthe, fureur et aliénation. Il y a des phrases sublimes qui m'ont rappelé le lyrisme inégalé de Cormac McCarthy et la poésie absurde d'Antoine Volodine.
Au final, je crois que je pourrai relire ce roman cinq fois, dix fois, que j'y trouverai encore une nouvelle piste, de nouvelles interprétations. C'est une expérience qu'on ne vit que peu de fois dans sa vie de lecteur. Une lente et profonde chute libre dans un monde qui se délite, qui se dévore lui-même et n'a plus rien d'humain. C'est presque un roman philosophique qui questionne la notion de liberté, l'essence même de l'être humain et son but sur Terre. C'est une allégorie des états totalitaires qui réduisent l'Homme à un jouet qu'on manipule et qu'on brise.
J'ai aimé ce fourmillement de questions que cette lecture a fait jaillir et qu'elle provoque encore aujourd'hui. de façon très honnête, c'est un roman que je n'ai pas pleinement compris mais dont je sais qu'il recèle mille réponses à mille questionnements sur l'être humain, le monde, la vie et la mort. C'est une lecture impitoyable teintée d'ésotérisme qui vous laisse une sensation de malaise constant, quelque chose qui hurle, qui perd le sens et l'esprit, une angoisse qui n'a ni nom ni adresse et l'horreur toujours, absolue, endurée les yeux grands ouverts.
Un grand merci aux éditions Folio pour la découverte de ce roman – et mention spéciale pour cette couverture oppressante dans laquelle on discerne... un visage coulé dans du béton...
Lien : https://lechemindeslivres.wo..
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Sous Béton : dans un immeuble, une tour, tout de béton, on suit les pensées d'un enfant (804 du 5969e étage) dont on ne connaît pas le nom, qui grandit au coeur d'une machine sociale déshumanisée où tout est surveillance et annihilation de l'esprit critique, de l'identité.
J'avais été attiré par le titre, la couverture et par les promesses d'une "prose à la poésie implacable [...] dont personne n'émerge indemne". Je dois constater, à mon grand regret, que le livre m'a perdu en cours de route : j'ai essayé plusieurs fois d'y replonger, mais j'ai fini par jeter l'éponge aux alentours de la page 170 sur 210. Ni la forme, ni le fond, n'ont su me séduire, m'emporter, me questionner, me pousser dans mes retranchements : je suis resté de marbre face à un style trop déconstruit et succinct où les détails brillent par leur absence, où (c'est tout du moins mon ressenti) l'écriture s'efface devant des pseudo-concepts métaphysiques finalement bien superficiels, où le rythme n'existe pas. Si ce style, cette forme et ce fond, sont cohérents avec l'histoire du protagoniste principal, il n'en reste pas moins que le tout se révèle fort indigeste, pour moi, d'un point de vue purement littéraire. du coup ce qui pourrait me révolter en tant que lecteur (la violence du père, la dépression de la mère, le sort réservé aux exclus, le fonctionnement de l'Édifice) m'a totalement laissé de marbre : c'est plat, lent, superficiel (faussement philosophique plutôt).
Si j'ai senti que l'auteur s'est laissé porter par des influences diverses (Soleil Vert, 1984, Kallocaine, Matrix, La Tour des Damnés, etc) je n'ai rien ressenti à la lecture de Sous Béton à part un "ennui mortel", une incrédulité face à un livre court qui parait durer une éternité.
A un ami féru de science-fiction je dirais à propos de Sous Béton que je ne le lui conseillerais pas : c'est chiant, mou, trop vague, mal écrit, mal construit.
Bien sûr tout ceci n'est qu'un ressenti très personnel, fruit d'une immense déception, et certains lecteurs y trouveront peut-être un intérêt que je n'ai jamais réussi à percevoir malgré plusieurs tentatives infructueuses pour me plonger dans ce livre.

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Parfois, on se retrouve confronté à des ouvrages tellement atypiques que l'on passe complétement à côté … Et c'est bien ce qui m'est arrivé avec Sous béton. le résumé me promettait un huis clos mystérieux et angoissant, mais ne me préparait pas à ce que j'allais véritablement trouver derrière cette couverture assez intrigante, qui exprime finalement bien ce qui finit par arriver - je crois - dans l'histoire. A vrai dire, je ne suis certaine de rien à propos de ce roman : j'ai la vague impression de ne pas avoir tout compris. Mais y a-t-il véritablement quelque chose à comprendre ? J'ai comme le sentiment que le sens de ce livre ne m'apparaitra clairement que dans quelques jours, quelques semaines, quelques mois peut-être. Message à retardement. Ou bien message perdu à jamais dans le néant, comment savoir ?

L'enfant n'a pas de nom, juste son matricule et son numéro d'identification médicale. A quoi bon lui donner un nom ? Il sera comme la mère, comme le père, comme tous les autres résidants de l'Edifice. Il nait, il grandit, il se putréfie. S'il n'est pas expulsé avant. L'enfant est le même que les milliers d'autres enfants de l'Edifice. Il est le même que les milliards d'individus parqués dans cet immense bâtiment en Béton Total. Quotidien immuable, cycle sans cesse renouvelé. Réveil, avalage des nutriments, absorption du Savoir, sommeil. Et ainsi de suite. Jusqu'à ce que l'abrutissement ou la pourriture s'empare de l'esprit et du corps. Jusqu'à ce que la répétition incessante soit perturbée par une disparition. Celle de l'enfant.

Le premier tiers de ce roman est intriguant. Comme le sont tous les romans d'anticipation à penchant dystopique. Une humanité enfermée dans un immense édifice de béton, condamnée à l'immuabilité, à l'immobilité, à l'impassibilité. Dehors, le néant, le chaos. du moins, c'est ce que l'on dit, ce qu'on l'on apprend, ce que montre les informations quotidiennes. C'est ce que répète le père à l'enfant trop curieux, avant de le punir pour cette curiosité, pour cette pensée. Car au sein de l'Edifice, on ne pense pas. Penser, se questionner, poser des questions, c'est mettre en danger tout l'équilibre de l'Edifice. L'Edifice est là pour les protéger de l'extérieur, de la violence et de la mort qui y rôdent. J'ai plutôt apprécié cette première partie, elle était assez intéressante, car on était finalement dans un système dystopique poussé à l'extrême avec l'enfermement de tous dans une petite cellule « familiale » en béton pour protéger ce qu'il reste de l'humanité. On s'interroge sur les causes de cette organisation, sur sa naissance, sur ses dirigeants …

Le second tiers, quand à lui, est surprenant. Un tournant survint : l'enfant nous raconte comment, un jour, une question s'est imposée brusquement à lui. « Pourquoi je me demande pourquoi ? ». La passionnée de philosophie que je suis s'est brusquement écriée : la naissance de la conscience ! A ce moment-là, même si je commençais à trouver ce roman vraiment très étrange, j'étais encore suffisamment intéressée par « l'histoire » pour me réjouir. de grands questionnements métaphysiques, existentiels, étaient résumés par l'apparition du « semblable », cet « oeil au cerveau », cette présence au fond de lui qui n'était pas un organe, pas de la chair, mais quelque chose d'autre, d'indéfinissable, qui n'était jamais mentionné dans le Savoir. L'enfant prenait conscience de lui-même, de sa propre pensée, de sa propre existence, non pas en tant que corps mais en tant qu'esprit. Ça commençait à devenir bizarre, cette histoire.

Mais le dernier tiers, lui, est carrément déroutant, troublant, dérangeant. Une des découvertes que l'enfant fait, une fois libéré de la frontière physique de son corps, une fois libre de parcourir en esprit l'intégralité de l'Edifice, m'a tout simplement écoeurée. C'est révoltant, rebutant … mais on sent confusément qu'il y a un sens, un message, derrière cette situation. En creusant un petit peu, on peut ainsi s'interroger sur notre système économique, que la guerre rend fleurissant même si on se voile la face. La mort des autres permet de faire tourner notre système. C'est cruel à dire, mais c'est bien ce que montre ce livre d'une façon bien plus imagée, mais surtout bien plus répugnante encore. Surtout, ne lisez pas ce livre pendant les repas, c'est un conseil que je vous donne ! Mais ce que je reproche vraiment à cette ultime partie, c'est d'être parfaitement incompréhensible du point de vue de « l'histoire ». Je n'ai pas réussi à saisir ce qui arrivait réellement à l'enfant, ce qu'il se passait véritablement. La narration, très particulière j'en conviens, n'est vraiment pas claire. du coup, je n'ai rien compris à la fin. Et par extension, je n'ai rien compris à « l'histoire » (si histoire il y a !) …

En bref, un roman qui débutait plutôt bien, mais qui finit en bouillie littéraire inintelligible. C'est oppressant, c'est angoissant, mais surtout, c'est déconcertant. Je suis à la fois très perplexe et très frustrée : j'ai le sentiment d'avoir le cerveau anesthésié par cette plume trop atypique pour raconter une histoire compréhensible. Alors, on tourne les pages, plus par automatisme qu'autre chose, sans véritablement savoir ce que l'on lit, sans en saisir le sens. Une expérience littéraire, certes, mais qui n'est à mes yeux pas concluante du tout. Ce livre aurait écrit en chinois que cela m'aurait fait le même effet : mais qu'est-ce que ça veut dire que tout cela ? C'est dommage, mais c'est vraiment la seule chose qui ressort de cette lecture, fort heureusement assez courte !
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Un roman étrange, bizarre, oppressant qui, malgré un style d'écriture très adroit, a peu réussi à me plonger dans cette histoire. J'ai beaucoup apprécié le concept, mais au fil du roman, j'ai sauté quelques lignes à plusieurs reprises, car je n'avais pas l'impression d'ajouter grand chose à l'histoire une fois l'idée comprise.
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J'ai beaucoup apprécié la première partie de ce livre. On suit l'enfant, enfermé entre le père et la mère dans un appartement en béton dans un immeuble de plus de 5000 étages, en béton, tous constitués d'appartements identiques.
Le style est très particulier et intéressant.
Par contre la deuxième partie qui part plus vers uen fable ne m'a pas plu. Je n'ai pas compris où l'autrice voulait en venir.
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Je viens de terminer ma lecture de « Sous béton » et il m'est bien difficile d'émettre un avis sur ce livre tant il est atypique !
Tombée dessus en librairie d'occasion sans rien en savoir d'autre que ce qu'en dit le résumé, ce roman est un ovni froid et poétique, entre récit de science fiction et expérimentation littéraire.

Plus qu'une histoire à proprement parler il est question ici d'une ambiance, de sensation, d'enfermement, et de béton, omniprésent, personnage à part entière. Dans ce qui semble être un univers abstrait, dévasté et anesthésié, l'autrice nous parle en filigrane du doute qui s'insinue dans l'esprit et remet tout en question, de la faille qui détruit petit à petit toute une perception, de l'envie de liberté qui s'oppose soudainement au carcan bétonné, cloisonné que l'on a toujours connu. L'écriture est travaillée et acérée, poésie décalée, vraiment belle bien que quelque peu obscure et difficile d'accès: on se perd parfois dans les mots, dans les sensations, dans ce flot d'images évocatrices mais un peu floues, sans repères.

Une lecture qui peut laisser perplexe donc, mais tellement différente de tout ce que j'ai pu lire par le passé, c'est toujours appréciable d'autant plus quand la rencontre s'est faite par hasard.
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Au-delà du divertissement, il a toujours existé un pan de la littérature de l'imaginaire de la métamorphose de Kafka à 2001 l'odyssée de l'espace de Clarke, qui touche à l'existentiel. « Sous béton » fait partie de ces oeuvres rares, dont l'imaginaire débridé ne sert pas seulement un récit, mais un discours métaphysique sur la condition sociale et humaine.

La lecture de « Sous béton » est éprouvante et passionnante. L'avenir qui y est décrit est d'une telle noirceur qu'il violente le lecteur, l'arrache à son propre confort intime pour le précipiter dans un éclatement sensoriel ultime, là où l'esprit subsiste à la matière et où l'ignorance laisse place à une vertigineuse omniscience.
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Un roman oppressant et angoissant, servi par une écriture clinique et précise, qui gagne en ampleur au fil des pages. Un univers implacable, inquiétant, inexorable, inexplicable, où l'on formate les humains pour des tâches inutiles et où on se débarrasse de ceux qui encombrent. Au milieu de tout ça, un enfant qui refuse son destin et se pose les questions que personne ne se pose. Fort et lynchéen.
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Peut-être que je n'ai rien compris. Mais je n'ai vraiment pas aimé. le principe de base de l'histoire n'a rien d'original et a été développé de façon beaucoup plus pertinente dans d'autres histoires post-apocalyptiques. Et la toute fin était selon moi complètement ridicule. J'ai trouvé ce livre prétentieux et inutile...
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