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Comme vous devez commencer à le savoir si vous lisez mes chroniques (oui, il est toujours bon de rêver), je suis un féru de romans policiers, encore plus quand ils mettent en scène un enquêteur récurrent.

Lassé par les thrillers à succès suivant toujours la même recette pour ne pas décevoir les lecteurs, je me plonge souvent dans les récits d'antan. Mais, parfois, j'aime aussi découvrir des auteurs contemporains moins connus et le travail d'éditeurs régionaux.

Après avoir testé des ouvrages d'un éditeur de ma région, T.D.O. Éditions, ceux de petits (pas si petits) éditeurs bretons comme Palémon, voilà que je me penche enfin sur le travail d'un éditeur qui me fait de l'oeil depuis longtemps : les éditions Jigal ou Jigal Polar.

Il était temps, me direz-vous, pour un éditeur qui existe depuis 1998.

Oui, il était d'autant plus temps que l'éditeur a mis la clef sous la porte voici six mois.

Peu importe, les éditeurs passent, les écrits restent.

Alors, qui choisir dans ce vaste catalogue ? Mon choix s'est porté sur des récits se déroulant dans mon département : aux alentours de Perpignan.

Et c'est donc « L'été tous les chats s'ennuient » de Philippe Georget qui a remporté la timbale.

Philippe Georget, bien que né en région parisienne, a fini, après moult aventures, à se retrouver à Perpignan suite à une mutation en tant que journaliste pour France 3.

En 2009, il fait publier son premier roman, « L'été tous les chats s'ennuient » mettant en scène un personnage qu'il reprendra par la suite dans toutes les saisons, Gilles Sebag, un lieutenant de Police muté à Perpignan avec femme et enfant.

Ce roman a remporté trois prix littéraires en 2010 (le prix Sang pour Sang polar ; le prix Arsène Lupin ; le prix Polar).

Le policier, depuis la naissance de son fils maintenant grand ado, s'est plus concentré sur sa famille que sur son boulot et fait bien souvent le strict minimum au travail. Pourtant, il n'est pas dénué de qualités en tant qu'enquêteur…

Gilles Sebag, inspecteur de Police muté quelques années auparavant à Perpignan avec toute sa famille, craint l'été qui débute. Son grand fils va partir à un stage d'apprentissage de la moto, sa grande fille, s'en va en vacances avec la famille d'une copine en Espagne. Et il craint de se retrouver seul avec sa femme pour la première fois depuis la naissance des enfants. Mais sa femme aussi, va le laisser, pour partir en croisière avec une amie.

Heureusement pour lui, une sordide affaire va le tirer de l'ennui. Quelqu'un semble s'en prendre à de jeunes Hollandaises en vacances dans le département. Une jeune femme est assassinée à Argelès plage, une autre disparaît et une troisième échappe de peu à un enlèvement…

L'été, tous les chats s'ennuient, sauf quand les souris les narguent. Mais qui est le chat, qui est la souris dans cette histoire ?

C'est étrange de découvrir son département par les yeux d'un « étranger », encore plus quand celui-ci les voit par ceux d'un autre « étranger ». En clair, quand le département est mis en valeur par un personnage étranger au département et que l'auteur qui le fait vivre est lui aussi étranger au département.

Ainsi, Philippe Georget s'empresse de présenter les beautés de la région à travers les yeux de Sebag qui aiment faire son jogging dans les montagnes, que ce soit autour de Castelnou ou lors de randonnées au Canigou (le symbole du département avec le Castillet).

L'auteur doit apprécier la région pour en occulter certains travers, mais passons sur le sujet.

La seconde chose qui titille l'esprit est l'impression de ne pas se retrouver dans un premier roman. Cette impression est autant due à une plume fluide et maîtrisée que, surtout, au fait que le personnage semble présenté comme si le lecteur avait déjà eu l'occasion de le découvrir auparavant.

Gilles Sebag n'est pas fraîchement muté à Perpignan, l'auteur évoque très légèrement son passé de policier…

Bref.

Philippe Georget fait donc jouer un second rôle au département, à Perpignan, au Canigou, à Castelnou, à Força Réal, à Saint-Estève, que des endroits que je côtoie depuis des lustres ou que je vois tous les jours (de loin, en ce qui concerne le Canigou et Força Réal)…

C'est étrange cette sensation de suivre l'enquêteur en terrain connu… Étrange pour un Catalan (du nord, comme dirait l'auteur), car rares sont les auteurs (à part moi) à utiliser mon département comme terrain de jeu de ses personnages.

Alors, l'auteur oublie d'évoquer la tramontane omniprésente, les côtés négatifs de Perpignan et plein d'autres choses, mais passons.

L'auteur nous propose un personnage assez éloigné des héros-enquêteurs usuels, ce qui est un atout.

Il évoque beaucoup les problèmes familiaux du policier (trop ?) surtout ceux de couple (trop !) notamment l'amour immodéré du policier pour sa femme et ses enfants et ses doutes concernant la fidélité de sa femme.

C'est d'ailleurs cette question (sa femme le trompe-t-elle ?) qui prend souvent le pas sur l'enquête criminelle à tel point que le lecteur est pressé de savoir pour passer à autre chose (enfin, moi, car c'est souvent un travers qui me lasse, les affaires de famille dans un récit policier).

Côté enquête criminelle… on ne peut pas dire que l'auteur élève le genre à un niveau extraordinaire. L'intrigue, bien que cherchant à jouer sur différents niveaux (le potentiel tueur en série ; le psychopathe égocentrique ; le criminel intelligent cherchant à jouer avec la police…) ne parvient pas à se hisser à un niveau qui tient le lecteur en haleine.

Finalement, assez simple, cette intrigue n'est finalement qu'un prétexte (ou presque) à faire visiter certains points du département au personnage (j'oubliais Collioure dans le lot).

D'ailleurs, Gilles Sebag, malgré son flair, a toujours un train de retard sur le criminel, ce qui permet de faire durer l'histoire, mais surtout sur le lecteur qui, lui, découvre bien avant le policier l'identité du coupable et, pire encore, comprend avant lui l'énigme finale tellement évidente que l'on se demande comment les policiers peuvent passer à côté aussi longtemps.

Heureusement, il reste un personnage intéressant, original, attachant, une plume très fluide, agréable, et les décors (du moins pour ceux habitant ma région).

Au final, loin d'être totalement convaincant, ce premier roman est pourtant empreint de nombreuses promesses et donne envie de découvrir la seconde enquête de Gilles Sebag, ce que je vais m'empresser de faire.
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Un polar bien mené, aux personnages encrés dans la réalité (ni superhéros ni "borderline" made in polar US). Un héros désabusé, non dénué d'humour et de questions existentielles sur... sa vie de couple !
Un style alerte, un roman qui se lit d'une traite.
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En dehors d'une légère désorientation au début du second chapitre, j'ai trouvé ce livre distrayant et assez bien écrit. Je pense qu'il peut plaire à de nombreuses personnes soit par le déroulement de l'enquête soit par les questions existentielles que se pose Gilles Sebag au sujet de son couple et de sa vie de famille.

Pour ma part, je me serais bien passée des doutes de l'inspecteur Sebag et j'aurais aimé que soient un peu mieux dissimulés quelques indices trop évidents ; on envisage trop vite la solution de l'enquête. Mais le livre reste agréable.

J'aime bien le premier chapitre qui décrit avec réalisme la vie sans histoire d'un retraité en vacances au camping d'Argelès.

Si cette histoire était celle d'un film, je verrais bien Thierry Godard dans le rôle de Gilles, Audrey Tautou dans le rôle de Claire, Kad Mérad dans le rôle de Molina, Max Boubil dans le rôle de Yash, Nicolas Duvauchelle dans le rôle de Lefèvre, Jean Réno dans le rôle de Castello et Jean-Paul Rouve dans le rôle de Didier Colle.

Le premier chapitre est prenant. On y apprend les détails de la vie d'un retraité. On sent la mise en place d'une histoire qu'on pressant captivante. Hop ! on se retrouve dans la garrigue avec un autre homme qui pense tristement aux vacances de ses enfants et on continue avec celui-là, on se demande un peu pourquoi. Puis, après un moment de flottement on raccroche les wagons ; il s'agit d'un témoin et de l'enquêteur. Les faits s'emboîtent et c'est parti pour l'enquête. Il ne faudrait surtout pas s'impatienter trop vite. (Outre cela, quelques erreurs désagréables mais vénielles de concordance des temps)
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Polar très prenant avec un personnage central qui n'est pas trop super-héros, mais plutôt un homme "normal" d'ailleurs il fait même le ménage :-) (il est fort quand même Sebag). En parallèle, les enfants qui grandissent et l'usure du couple nous le rendent encore plus "abordable".
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Je n'ai pas du tout aimé ce roman. Pas de surprises, on comprend les « rebondissements » des dizaines de pages avant les enquêteurs. le dénouement final est sans grand intérêt. le style est inexistant; on retrouve plusieurs fois dans le roman des phrases clichées du style « l'enquête était au point mort » ou « les pièces du puzzle s'assemblaient »... Je n'ai pas du tout réussi à m'attacher au personnage principal Gilles Sebag. le côté un peu misogyne du livre m'a aussi dérangée: aucune femme parmi les flics excepté la réceptionniste qui ne brille que par ses décolletés et autres minijupes. le seul point positif à mon avis, c'est que l'auteur réussit à plonger le lecteur dans le décor de Perpignan et sa région, ce qui est assez agréable et plutôt bien rendu.
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L'intrigue est très bien menée d'une écriture plaisante à lire. Un très bon roman policier.
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Un livre pioché par hasard dans une boite à livre : bonne pioche ! Un meurtre, des disparitions, une tentative d'enlèvement. Un jeu du chat et de la souris, avec un flic amateur de bon café, hyper attachant. J'aimerai bien le retrouver pour une autre enquête, lui. Un excellent moment.
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Robert, veuf et retraité, séjourne comme il en a l'habitude dans un camping d'Argelès. Ce lève-tôt aime se balader sur la plage pas encore envahie par les hordes de touristes et pas encore accablée par la chaleur étouffante. Il tombe sur le cadavre ravagé d'une jeune Hollandaise...
A quelques encablures de là, les flics du commissariat de Perpignan enquêtent sur les disparitions d'un chauffeur de taxi à la vie mystérieuse et d'une ressortissante des Pays-Bas. En voudrait-on aux ressortissantes du pays du gouda ?
Gilles Sebag, l'intuitif, et ses collègues vont traquer l'assassin qui leur tend des pièges. Anti-héros, l'inspecteur jusque-là plus intéressé par sa vie de famille que par son travail va se prendre au jeu du chat et de la souris.
Pour son premier roman auréolé du prix SNCF du Polar 2011, Philippe Georget nous propose une intrigue policière plutôt classique. J'aurais préféré qu'il se penche davantage sur la psychologie du meurtrier que sur celle de Sebag torturé par une jalousie maladive et grand amateur de café.
Lien : http://papivore.net/polar/cr..
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C'est l'été, il fait chaud, les touristes sont arrivés et au commissariat de Perpignan, Sebag et Molina, flic désabusé rongés par la routine, gère les affaires courantes sans grand enthousiasme. Mais bientôt une jeune hollandaise et sauvagement assassiné sur une plage d'Argelès alors qu'une autre disparaît sans laisser de trace dans les ruelles de la ville. Serial killer ou pas, la presse se déchaîne aussitôt !
Une intrigue qui vous ferre et ne vous lâche plus, des personnages très attachants comme on aime en trouver dans un polar. Un roman parfaitement composé et écrit, une perle rare point à découvrir absolument
Lien : https://collectifpolar.com/
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A Perpignan, Gilles Sebag, policier pas vraiment dynamique, s'apprête à passer un été seul puisque sa femme Claire, enseignante, fera une croisière et que ses deux enfants, ados, vont en stage ou chez des amis. Mais une touriste néerlandaise est enlevée et la presse fait le rapprochement avec une affaire de meurtre de campeuse à Argelès...Sebag, rongé par des doutes sur sa femme, et pris à partie directement par le criminel, va mettre son intuition au service de l'enquête. Un honnête roman policier mais dont la fin est mal ficelée et sans résolution définitive...et pourquoi la 4e parle-t-elle de serial killer ? Rien de pesant si ce n'est la chaleur perpignanaise.
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