La vingt-cinquième heure

Voici le destin bouleversé d'un juste, Iohann Moritz, qui nourrissait des rêves de vie meilleure et qui s'apprêtait à partir pour l'Amérique. Retenu par sa future épouse, il reste en Roumanie alors qu'éclate la deuxième guerre mondiale. Les Juifs sont rapidement recherchés et dénoncés. le gendarme du village fait une fausse déclaration en dénonçant Moritz comme Juif, espérant ainsi que la femme de celui-ci réponde enfin à ses avances. Ainsi commence un long et absurde calvaire pour un homme qui, durant treize ans, tentera en vain d'éclaircir son histoire et son parcours forcé et kafkaïen : réquisitionné comme une vulgaire marchandise et enfermé dans un camp de travail hongrois, évadé en Hongrie, puis torturé, car Roumain et donc ennemi des Hongrois, vendu aux Allemands, torturé car considéré comme Hongrois, puis reconnu par un colonel comme un des leurs, enrôlé en tant que soldat, donc considéré comme SS, emprisonné dans des camps à la fin de la guerre par les Américains, puis jugé à Nuremberg. Il passera par une centaine de camps durant ces treize ans de captivité, balloté entre espoir de remise en liberté et abattement, croisant des connaissances qui, comme lui, ont été broyées par la machine bureaucratique inflexible et impitoyable qu'aucun être humain ne peut arrêter et qui ne prend pas en compte les individus, qui les considère comme négligeables. C'est une vision très pessimiste de l'avenir de la société qui privilégie les machines, les robots, et qui détruit l'homme et ne lui permet aucun libre-arbitre.

A l'aube de la Seconde Guerre Mondiale, en Roumanie, Iohann Moritz est dénoncé comme juif par le gendarme du village qui convoite sa femme. Il va alors être baladé de camps en camps car il sera ensuite pris pour un hongrois, pour un aryen pour un criminel de guerre nazi. Il reviendra chez lui treize années plus tard. Il se retrouve alors obligé de s'engager comme volontaire contre l'URSS au début de la Guerre Froide s'il ne veut pas encore finir interné.

C'est un roman très désabusé et très pessimiste.
Gheorghiu procède à une critique de la société technique, où les machines ont trop d'importance, où l'homme doit s'adapter aux machines, c'est même à se demander qui est fait pour qui.
Mais il dénonce aussi une société qui ne pense plus que par catégories ou grands ensembles, l'individu n'existe plus, où le fait d'appartenir à une nationalité déclenche une arrestation d'office.
C'est un roman qui est paru il y a 62 ans mais qui est toujours d'actualité par sa réflexion sur la société.

Ce roman nous raconte la vie d'Iohann Moritz, jeune roumain dont la vie prend une tournure plus que tragique à la suite d'une fausse dénonciation. On est alors au tout début de la Seconde Guerre Mondiale et la chasse aux Juifs a commencé...
On le prendra pour un Juif, un Hongrois, un Allemand,...
Et jamais, il ne sera entendu sur sa vraie vie, sur ce qu'il est,...
Iohann passera d'une case à l'autre, d'une catégorie à une autre sans jamais être considéré pour ce qu'il est.

Car oui ce livre nous donne une claque à nous, individus habitant une société occidentale pour qui les hommes sont de simples numéros (je me souviens qu'à l'université, chaque étudiant recevait un numéro de "matricule", cela veut tout dire!).
J'ai aimé la grande remise en question que la vie de Iohann nous permet de faire. Dans notre civilisation, chaque personne remplit une fonction mais on ne fait plus attention à la personne en tant que telle et à ce qu'elle peut vivre. C'est ce qui a permis aux intervenants étant en contact avec Iohann d'être aussi indifférents et égoïstes voire cruels. Des machines régissent nos lois, nos systèmes de sécurité sociale, nos abonnements, nos achats,... Il n'y a plus rien d'humain là-dedans.

Par contre, la personnalité d'Iohann m'a tapé sur les nerfs. Il est serviable (trop), gentil (trop), en quête d'approbation (trop) et d'une naïveté sans pareille. Je sentais certains coups fourrés longtemps à l'avance et Iohann se jette à chaque fois dedans et en redemande.

Cette vision de notre société se révèle en partie vraie mais aussi très pessimiste. Je veux croire que les êtres humains, même chez nous, ne sont pas si froids et intéressés. Ca y est, la naïveté de Iohann a déteint sur moi :p.

Ce roman de Virgil Gheorghiu a été écrit en 1949… c'est l'après guerre.
Iohann Moritz est un paysan roumain qui se fera arrêté comme juif, puis passera de camps en camp, torturé par les hongrois, prisonnier des américains, il sera même enrôlé par les S.S.
Ce roman dénonce l'arbitraire des dénonciations, la légèreté des emprisonnements, la déshumanisation des individus.

Ce récit est la terrible histoire de Iohann Moritz.
Ce paysan roumain décrété juif sur dénonciation, est tour à tour enfermé dans un camp de travail, torturé par les hongrois, vendu aux allemands qui après lui avoir fait subir les pires ignominies, le reconnaissent comme l'un des leurs et l'enrôlent de force comme SS.
Il épouse une allemande et permet, peut-être, à des prisonniers français d'échapper à leurs geôliers.
A la fin de la guerre, emprisonné par les américains, il est traduit devant le tribunal de Nuremberg où cinquante deux nations le déclarent criminel de guerre.
Il sortira de détention en 1949...
Plongé dans un univers absurde Iohann nous renvoie l'image d'une humanité en déroute, d'un homme broyé par son destin.
Ce livre est déroutant et tragique, passionnant et révoltant.

je n'ai pas tout suivi dans ce livre et certainement l'essentiel.
Ce roman est accessible aisément sur les 3/4, il raconte les déportations arbitraires parce que vous n'appartenez pas à la bonne race et ceci au travers de l'histoire de trois hommes : un paysan, un prêtre et son fils qui est écrivain.
Mais la pensée plus philosophique qu'il véhicule à savoir que l'homme ne compte absolument pas dans son individualité mais uniquement par rapport à son groupe ethnique ou religieux, est un peu complexe à saisir bien qu'il soit parfaitement détaillé ici. On peut passer sa vie en prison même si on est coupable de rien. Disons que ce livre est à deux niveaux et que je n'ai vraiment apprécié que le premier faute de concentration.

je n'ai pas tout suivi dans ce livre et certainement l'essentiel.
Ce roman est accessible aisément sur les 3/4, il raconte les déportations arbitraires parce que vous n'appartenez pas à la bonne race et ceci au travers de l'histoire de trois hommes : un paysan, un prêtre et son fils qui est écrivain.
Mais la pensée plus philosophique qu'il véhicule à savoir que l'homme ne compte absolument pas dans son individualité mais uniquement par rapport à son groupe ethnique ou religieux, est un peu complexe à saisir bien qu'il soit parfaitement détaillé ici. On peut passer sa vie en prison même si on est coupable de rien. Disons que ce livre est à deux niveaux et que je n'ai vraiment apprécié que le premier faute de concentration.

Ce récit est la terrible et véridique histoire de Iohann Moritz.
Ce paysan roumain est dénoncé comme "juifs", il est alors tour à tour interné dans un camp de travail, torturé par des hongrois et vendu aux allemands par ces derniers.
Après lui avoir fait subir les pires humiliations, les nazis le considèrent comme l'un des leurs et l'enrôlent de force dans les rangs des SS.
Enfin, il épouse une allemande et permet à des prisonniers français d'échapper à leurs gardiens.
A la fin de la guerre, emprisonné par les américains, il est traduit devant la justice et à Nuremberg un tribunal de cinquante-deux nations le déclare criminel de guerre.
Il sera libéré en 1949...Plongé dans un univers absurde Iohann nous renvoie l'image d'une humanité en déroute, d'un homme broyé par son destin. Ce livre est perturbant et tragique, passionnant et révoltant.

Livre poignant relatant le récit de l'homme entrainé par sa bêtise. L'homme vidé de son être, l'homme avalé par la machine condamné à vivre une vingt-cinquième heure où il n'est plus.

on aimerait éviter de vivre la même situation......bouleversant