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Critique de ThomasNouvelle


À la manière d'une épopée spatiale digne de Star Wars, les auteurs Eric Giacometti et Jacques Ravenne entame le second volet de la saga du Soleil noir et remettent en scène Tristan Marcas. Sorti à la mi-avril, ce nouveau roman est tout bonnement jouissif par sa limpidité, par un scénario digne des meilleurs films d'aventures. Aujourd'hui, je vais tenter de vous expliquer pourquoi ce tome 4 annonce une nouvelle trilogie meilleure que la précédente. Défi accepté !?

Point de départ …

Nous sommes au coeur de la Seconde guerre mondiale et six mois après la défaite allemande à Stalingrad, Tristan Marcas a été enrôlé dans l'Armée Rouge pour récupérer des oeuvres d'art pillées par les Allemands. Après les événements de la relique du Chaos, Himmler apprend que son ancien agent est toujours vivant. Bien décidé à le récupérer, une mission est et bien décidé de le récupérer, Marcas sera exfiltré par les hommes du Reichsfürher. Marcas prendra dès lors le chemin d'une dangereuse mission.

On prend les mêmes et on recommence (Acte IV)

L'acte IV, c'est un peu comme un « nouvel espoir ». Sans brosser dans le sens du poil, on sent que les Giacometti Ravenne se sont faits plaisir avec leur héros. Tristan Marcas est clairement le personnage central du roman, tel qu'on l'a découvert dans le triomphe des ténèbres en 2018. Mais qu'en est-il des autres personnages ? La première trilogie a permis d'explorer quelques caractéristiques et de donner une certaine dynamique à Adolf Hitler ou à Heinrich Himmler sans pourtant excuser leurs gestes mais cela donne une vision plus nette de leurs personnalité. Concernant les personnages fictifs, Erika von Essling signe son retour mais sera vite éliminée de l'équation, peut-être trop rapidement. Et on retrouvera Laure Destillac pour le twist final.

Autour de Tristan, on retrouvera adjuvants et opposants. SS, gestapistes, un ami d'enfance et des membres d'une société secrète que l'on nomme l'Ordre. Sans jamais croiser la route du pape Pie XII ou des princes de l'Église, ces derniers auront un rôle clef. On notera que le héros a pris un ton plus cynique face aux situations et aux individus.

Vatican, Templiers, Saint suaire et société secrète

Comme il a été dit en début de chronique, le roman est purement jouissif car servi par un scénario limpide où on peut trouver bien des similitudes avec Indiana Jones. Les auteurs font même un clin d'oeil à une mission allemande qui a échouée en Egypte, ce qui rappelle « Les aventuriers de l'Arche perdue ». Si dans La nuit du mal, Ian Fleming avait été mis à contribution et l'inspiration bondienne est de retour avec ce nouveau tome. Tel l'espion de sa grâcieuse Majesté, Tristan Marcas se veut être en grande forme malgré les nombreuses épreuves qu'il va rencontrer. On ajoute à ça ce faux air de jeu vidéo où le héros doit mener des quêtes les unes après les autres, ramener de précieux artefacts à un commanditaire afin de passer au niveau suivant. C'est en quelque sorte la sensation perçue en début de lecture lorsque Tristan Marcas rencontre Heinrich Himmler.

Après la lecture du prologue, j'ai pensé à La croix des assassins, un groupe de templiers doivent quitter Saint-Jean-d'Acre avec un précieux chargement au printemps 1291. Ici, on transpose l'action à Jérusalem avec une situation quasi similaire et à l'automne de la même année. Et point commun entre les deux romans, le personnage principal de du prologue s'appelle Guillaume. Allez … Je sais, c'est du chipotage !

Mais alors qu'est-ce qui peut rattacher les chevaliers du Temple, les Nazis, le suaire de Turin ? Si on retrouve les ingrédients d'une bonne partie des thrillers ésotériques, on aime se laisser berner par les auteurs. C'est à partir de là que le processus d'identification se met en place car on vit cette (en)quête avec Tristan, on réfléchit en même temps que lui, voire même on souffre avec lui.

Pour agrémenter la lecture, le duo nous sert plusieurs scènes très fortes dont une qui concerne un exorcisme à distance sur la personne d'Adolf Hitler. Un moment qui nous fait dresser les cheveux sur la tête. Un élément qui pourrait être sorti de la tête des auteurs mais qui a été confié par le vaticaniste Fabio Marchese Ragona. On découvrira d'autres faits qui ont existé comme le commando Hexen ou commando des sorcières.

Après ces faits historiques méconnus, on ira à la rencontre d'une société secrète que l'on nomme l'Ordre qui n'hésitera pas à se défaire de tous les gêneurs qui oseront s'approcher de près ou de loin de l'étoffe de lin qui a recouvert le corps du nazaréen. Il y a dans les membres de l'Ordre deux personnages issus de l'aristocratie italienne qui auraient pu sortir d'un James Bond car ils sont charismatiques, puissants et sadiques.

Dans le dernier acte, Tristan Marcas va toucher du bout du doigt, ce qui deviendra la solution finale des nazis. On ajoute à ça la petite part de fantastique que l'on avait aperçu quelques pages avant et là, on redécouvre un certain docteur Wirth entraperçu au cours de lecture et occupe à moins de dix pages de la fin, l'expérimentation sur les humains. le docteur Wirth peut faire penser à l'Ange de la mort, alias Josef Mengele.

Un tome 4 qui fait le job !

Une intrigue bien construite qui ne perd pas le lecteur, des éléments historiques inconnus et très bien exploités, rendant le tout très fluide et sans longueur. le second cycle du Soleil noir démarre sur les chapeaux de roue. Une quête l'immortalité totalement folle face à Tristan Marcas très cartésien. Je vais faire une dernière référence à Ian Fleming en le citant car cela s'applique très bien à ce roman : « Mes histoires sont plutôt fantastiques, même si elles s'inspirent souvent de la réalité. Elles sont extravagantes et dépassent le domaine du probable mais pas, selon moi, celui du possible ». le soleil noir peut se lire de l'Aurore au Crépuscule ou du Crépuscule à l'Aurore ...

En conclusion

Ce tome 4 nous prouve que le duo est au sommet de son art car pas à un seul instant, j'ai tenté de faire le lien entre Tristan et Antoine Marcas. Certes, je serai très content de retrouver ce dernier, quatre ans après sa dernière aventure et je serai peut-être encore plus content de connaître le mère de tous les secrets, savoir s'il existe un lien entre les deux.

Je vais terminer par un souhait, car je trouve cela pourrait boucler la boucle de la Seconde guerre mondiale, c'est d'avoir une interaction entre Tristan Marcas et François le Guermand avant que celui ne reçoit l'ordre de transférer les archives maçonniques. D'ailleurs, je vous invite à (re)lire le rituel de l'ombre et vous verrez que cela peut peut faire son petit effet.

Que peut-on attendre pour le tome 5 ? Résurrection se termine au printemps 1944, le débarquement en Normandie n'est plus très loin. Vers quoi ira Tristan ? Que va demander Laure ? Réponse au printemps 2022. En attendant, Antoine Marcas reviendra à la mi-octobre 2021.
Lien : https://litteraturemaconniqu..
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