Le vol du corbeau, tome 2

Second tome du vol du corbeau avec une qualité graphique toujours au rendez-vous de Gibrat avec un scénario assez bien mené. Cependant il semble quand même moins intéressant que le premier qui posait certaines questions, ici elles se résolvent pratiquement toutes et la finalité m est apparue moins poussé que ce que j imaginais.

En trouvant cette BD un peu par hasard dans un gîte en vacances, je ne m'attendais à rien, ne connaissant pas du tout l'oeuvre ni l'auteur, Jean-Pierre Gibrat. Et pourtant celui-ci dessine depuis plus de 40 ans !
Cet ouvrage en 2 tomes est édité par Air Libre (Dupuis), label s'autoproclamant "le plus prestigieux de la bande dessinée" ! Oui oui ça vient de leur site !
Il s'agit d'une fausse suite du diptyque "Le Sursis".
Je commençais donc ma lecture sans rien savoir de tout ça, et ça commençait plutôt mal malgré les jolis dessins. Les 1ers personnages montrés me semblaient un peu trop caricaturaux (une très jolie résistante à l'air ingénu, un voleur malotru qu'on devine tendre finalement vers le dandy, un commissaire mi fripon mi coquin). Bref, je continue pourtant ma lecture et me laisse capturer par l'aventure racontée. Et finalement le tout propose un ensemble cohérent et pas si cliché.
J'ai beaucoup aimé la fin, l'ayant trouvé assez poétique sans verser dans le pathos.
Une note générale de 7,5 pour cette BD française, que je suis heureux d'avoir découvert quasi 20 ans après sa sortie, surtout que je ne me serai jamais penché dessus, mes goûts du moment s'éloignant de ce type de BD ! Vive donc les découvertes fortuites !

Les quelques réserves émises pour le tome 1 se sont dissipées. le graphisme est encore plus superbe parce que le décor est désormais plus champêtre qu'urbain. Les thèmes historiques abordés sont également plus complexes avec, pour ne citer qu'un qeul exemple, la présence d'un « malgré nous ». L'intrigue est davantage plausible, les rebondissements mieux maîtrisés. Et que dire de cette fin bluffante car magnifiquement elliptique. Cette année, mon petit-fils doit aborder la 2GM au collège, je crois que je tiens une bonne idée de cadeau pour son annif. L'an passé, en découvrant Boule et Bill, il avait fait une drôle de tête.

Après le tome un, c'est avec plaisir que je me suis plongé dans le tome deux de la série le vol du corbeau de Jean-Pierre Gibrat.
Paris, fin juin 1944.
En fuite, traquée par la police française, Jeanne s'est réfugiée sur la péniche d'Huguette et de René, un marinier haut en couleurs dont la gouaille n'a d'égale que sa générosité.
Tandis que François, l'ami de René, vaque à ses occupations de pilleur d'appartements, Jeanne ronge son frein, angoissée.
Les événements prennent un tour plus tragique encore, quand la péniche de René est réquisitionnée par les Allemands et qu'un soldat de la Wehrmacht est assigné à sa garde..
Ce tome deux de le vol du corbeau commence là où le tome précédent se termine.
Les illustrations sont toujours aussi belles, quand à la colorisation elle est parfaite. J'aime vraiment beaucoup les dessins de cet auteur, si j'ai l'occasion je n'hésiterais pas à découvrir le reste de son oeuvre.
L'histoire est encore plus angoissante que dans le précédent tome car les Allemands réquisitionnent la péniche où est cachée Jeanne. François et elles sont toujours en fuite, risquant leur vie à chaque instant.
Et puis, la jeune femme s'inquiète de ne pas savoir si sa soeur est encore en vie. Est ce elle qui l'a dénoncé ? Des questions se posent, difficile d'y répondre..
L'ambiance très particulière qui régnait à cette époque est bien retranscrite.
Les personnages ont une personnalité assez fouillée, il est facile de s'attacher à eux et de souhaiter qu'ils s'en sortent.
René et sa gouaille légendaire apportent un peu de légèreté par moment. J'ai bien aimé son comportement, sa loyauté.
Quand à la fin, je ne l'avais pas imaginé ainsi mais pourquoi pas ; cela colle bien avec l'ensemble.
Je suis ravie d'avoir lu cette série de deux bande dessinée pour faire baisser ma PAL, si j'avais su il y a longtemps que je l'aurais dévoré !
Je vous invite à le découvrir à votre tour, je le note quatre étoiles et demie.

Suite et fin de ce récit de Jean-Pierre Gibrat sous l'occupation allemande, qui se déroule en parallèle avec son précédent diptyque, « le sursis », construit autour de la soeur de l'héroïne principale.

Avec ce deuxième tome on s'éloigne de cette balade amoureuse sur les toits de Paris pour une ambiance plus proche du huis clos, à bord d'une péniche également victime de l'occupation allemande, et qui va permettre à Jean-Pierre Gibrat d'approfondir ses personnages et de resserrer son intrigue.

Les différents protagonistes vont se faire rattraper par les événements du premier tome et par cette ambiance de fin de guerre propice aux dénonciations et autres lâchetés humaines, permettant à l'auteur de regrouper tous les éléments de son intrigue et de créer le lien avec son précédent diptyque de la collection «Aire Libre» de chez Dupuis.

Au niveau graphique, Jean-Pierre Gibrat garde la même légèreté dans le trait et son oeil pour le détail au niveau des décors. La douceur dégagée par le dessin est encore accentuée par une mise en couleur directe splendide et une narration enveloppée d'allégresse et de poésie.

Superbe !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..

Un second tome qui confirme toutes les bonnes impressions du premier : un récit prenant, des péripéties, un scénario bien pensé et des personnages intéressants... même si je trouve qu'ils s'en sortent assez facilement dans cette France de fin de guerre, qui devait être pourtant la période la plus dure avec les allemands sur les dents.

Seconde partie de la duologie, on a dans ce tome plus d'action et aussi plus de malheur.
L'Himalaya est désormais surveillé par un nazi alsacien au caractère exécrable et au tempérament violent. Je soupçonne qu'il n'a plus toute sa tête. On fait passer Jeanne pour une aide, attitrée à Huguette, qui va accoucher bientôt. Entre temps on continue les recherches pour trouver Mathilde et on soupçonne le troisième membre de l'unité de résistance dont les deux soeurs font parti de les avoir dénoncées. Jeanne et François connaissent des rapprochements, des nombre de péripéties viennent ponctuer leur quotidien. Jusqu'au jour où François est arrêté.

Bon, je dois avouer que je me doutais pas mal de la fin, mais demeure que l'histoire est bien. Et les dessins toujours aussi beaux.Au fond, c'est le genre d'histoire qui illustre bien que même les petits drames peuvent être profonds et peuvent être poignant malgré un traitement somme toute léger.

Un tome 2 largement à la hauteur du tome 1, où l'action est plus présente.
Jeanne et François sont toujours sur la péniche de René et Huguette. Jeanne tente désespérément d'avoir des nouvelles de sa soeur mais craint de plus en plus qu'elle ne soit tombée aux mains des allemands.
Le dessin est toujours aussi soigné, avec de très belles couleurs. de même l'intrigue reste haletante, jusqu'à la dernière planche. C'est un vrai plaisir d'avoir pu découvrir cette BD que j'ai adoré.

Né en 1954 à Paris, Jean-Pierre Gibrat est un dessinateur et scénariste de bandes dessinées français.
Il obtient son bac de philosophie en 1972, étudie le graphisme publicitaire de 1973 à 1974, l'art plastique de 1975 à 1977 et s'oriente finalement vers la bande dessinée. Fin 1977, il publie ses premiers récits complets dans Pilote. Après avoir travaillé aux côtés de Jackie Berroyer pendant plusieurs années (Goudard), il s'attaque aux Bandes dessinées historiques, (écrivant désormais lui-même ses histoires) en 1997 avec le Sursis (tome 1 et tome 2 en 1999) puis en 2002 avec la parution du tome 1 du Vol du Corbeau, dont le tome 2 sortira en 2005.

Jean-Pierre Gibrat s'est vu remettre, le 26 janvier 2006, le Prix du dessin au Festival d'Angoulême pour le second tome du "Vol du corbeau", qui est un album fabuleux. Les dessins vous accrochent et ne vous lâchent plus...

Dans la droite ligne du premier on n'est pas déçu