Citations sur Mattéo, tome 4 : Quatrième époque, août - septembre 1936 (26)
– [...] les utopies, c’est comme les étoiles. Elles sont éloignées, c’est d’accord, mais, un, elles donnent une direction, deux, elles font rêver...
– Et trois ?
– Trois ? Il faut savoir s’en contenter...
Page 56, Futuropolis, 2017.
Nous regardions le même paysage sans y voir la même Espagne. La lune blanche et neutre posait sa lumière et nous laissait y mettre nos couleurs.
Page 57, Futuropolis, 2017.
Barcelone, c’était un peu l’Espagne, c’était surtout la Catalogne, c’était un peu la guerre, c’était surtout la révolution...
Première de couverture et page 8, Futuropolis, 2017
J’avais de bonnes raisons de me retrouver là, et des bien nobles et flamboyantes, mais tout accroupi de trouille, attendant les essaims de balles vicieuses, les engagements deviennent modestes...
...Les grandes idées ne se claironnent plus. Elles se chuchotent. L’idéal dévalué, la peur restait une valeur refuge.
Page 21-22, Futuropolis, 2017.
Avec Robert, aux premières notes de l'Internationale, il fut un temps, nous levions le poing, comme on éternue en regardant le soleil...
Il paraît qu'avant une bataille, quand on lui vantait les mérites d'un général, Napoléon répliquait : "Oui, mais est-ce qu'il a de la chance ?"
-Il est gonflé le britiche! ils ont le chic pour ça, les aviateurs...
-Pour quoi?
-Pour nous prendre de haut.
Dans nos prétentions d'hommes, on en oublie que nous ne faisons guère mieux que les icebergs, on se fabrique sous un climat, on s'en détache, et on dérive,le nez au ras des vagues.
L'engagement ? Un courant chaud pour promener le bazar de notre petite existence, avec touts nos désillusions de fond de cale.
Les dérives, on n'a pas trouvé mieux pour avancer.
( page 32 )
Mille parfums et mille couleurs, Barcelone possède mille visages.
-Mon swordfish c'est un biplan. Trés élégant, très britannique.
Avez-vous déjà volé mademoiselle ?
-Je vole déjà de mes propres ailes depuis peu. ça m'a d’ailleurs amenée jusqu'ici...
(p.14)