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Quatrième époque, dans laquelle Mattéo débarque littéralement sur les côtes espagnoles, armes rutilantes à son bord, accompagné de ses amis Robert et Amélie échappée des griffes "rad-soc" bon teint de son ex-compagnon.

Les côtes catalanes qui les accueillent représentent aussi de nouvelles terres de doute pour Mattéo et ses "compañeros". L'engagement est au coeur de ce quatrième tome. Ils sont là pour défendre la République espagnole, en danger depuis la tentative de coup d'état fasciste. S'engager, mais pour qui ? Pour quoi ? : « On est venu pour se battre, on est bien d'accord... Contre qui, c'est facile, mais avec qui ? Socialistes, communistes, anarchistes ? » (page 9). Car si la guerre civile est déjà commencée, une vague révolutionnaire enflamme le front républicain et réchauffe les coeurs des espoirs qu'elle promet. Le résultat est compliqué, mais vivifiant : « ...un bordel pétillant, avec toutes ses tendances, des plus radicales aux plus modérées, fraîches et joyeuses, et encore fraternelles... » (page 8).
Mais pour Mattéo, cet engagement est aussi personnel. Toujours à la recherche de sa propre voie, de son identité : « Tu sais même pas pourquoi tu es là... T'essaies de te fuir, c'est tout... » (page 18). Juliette, Amélie, Anechka... D'amour en amitié, Mattéo doute : « L'engagement ? Un courant chaud pour promener le bazar de notre petite existence, avec toutes nos désillusions en fond de cale. » (page 32).
L'impuissance, les doutes... Pourtant, sa place dans les Brigades internationales, autrement dit les engagés étrangers pour la République espagnole, n'est plus à prendre. A la tête de la conquête du village d'Alcetria, Mattéo renoue avec son passé. En premier lieu, avec son père libertaire qui s'est battu sur les mêmes terres. La mise en pratique de ses idéaux sera dure à appréhender : « un petit laboratoire champêtre, avec mise en commun des outils, des efforts et des éventuelles recettes » (page 56). L'application de la justice, notamment pour le sort d'un curé-sniper pose des cas de conscience criants de vérité.

La fin de ce nouvel album nous laisse dans un suspense haletant, entre l'histoire publique et personnelle, dont Jean-Pierre Gibrat manie toujours aussi bien ce difficile enchevêtrement. Même si ce tome est un peu moins enlevé que les précédents - de nombreuses planches pleines pages en témoignent - l'éblouissement rendu par les couleurs flamboyantes des aquarelles de Gibrat est toujours aussi magique.
En trois mots : Vite, la suite !
Il va falloir pourtant attendre... Alors, à bientôt Mattéo !

Lu en décembre 2017.
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Quatrième époque. ..Saisi  par un coup de -son-  sang espagnol-ou plutôt catalan!- ou déçu par une paternité difficile qui lui est tombée sur la tête avec 18 ans de retard-,  Matteo finalement s'embarque,   c'est le mot, pour la Catalogne, au secours de la toute jeune république espagnole.

L'idée est de   joindre les Brigades internationales qui peinent à s'organiser, à  agir, à  s'unir, larguées  par leurs pays respectifs.  Les démocraties européennes en effet  restent coites, prudemment attentistes, y compris - c'est un comble- la France du Front populaire! 

Il retrouve là-bas quelque chose du chaos de la révolution russe, avec la même rivalité - sourde d'abord, puis ouvertement déclarée- ,  entre rouges et noirs, entre communistes et anars...

Le grand soleil catalan isole chaque petit groupe de combattants, on fait sa petite guerre-impitoyable- dans son coin...on assiège un village, comme au moyen-âge,  et on se fait canarder par ce qu'on n'appelle pas encore un sniper.. .

Parfois on s'ennuie et on picole. Mais parfois ça cogne et ça dégomme sévère.. Dans le ciel passe un bel aviateur british, plein d'humour qui plaît beaucoup à Amélie..

Mais c'est une guerre, qu'on ne s'y trompe pas, et dans une guerre, on meurt.. .

 Reprise de rythme, de fièvre, d'engagement idealiste pour cette 4ème époque : Matteo tel qu'en lui-même, sous le pinceau inspiré de Gibrat.. .
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Il est difficile de faire une critique sur ce quatrième tome, je me contenterai donc de dire que je suis toujours aussi admirative des dessins que je trouve vraiment très beaux, soignés et les couleurs sont justes magnifiques. Quant à Mattéo, j'ai toujours autant de plaisir à le suivre dans son cheminement intérieur et extérieur.
Je fais désormais partie de ceux et celles qui vont attendre avec beaucoup d'impatience la sortie du 5ème tome.
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On attendait la suite de Mattéo avec impatience, (4ans c'est long !) mais la récompense est bien là.
Mattéo, toujours aussi rebelle, toujours aussi combatif avec cette sorte de nonchalance si habituelle aux personnages de Gibrat, nous emmène à Barcelone, en 1936, alors que la révolution anarchiste bat son plein.
Anarchiste, oui mais aussi bolchevique, socialiste, qu'on n'en viendrait à plus savoir à quel saint se vouer...
Peu importe, quelques pages plus loin, Mattéo nous emmène dans un petit village fort pittoresque où la résistance à la République se fait sentir.
Et là, franchement, ça se boit comme du bon vin blanc !
On ne se lasse pas de ces aquarelles aux couleurs vives et chaudes comme un été en Espagne, de ces personnages au caractère bien marqué et à l'esprit frondeur, de ces charmantes et courageuse demoiselles qui s'invitent au bal de la rébellion, des pointes d'humour mais également de cette indéniable énergie insufflée à ce que peut être l'engagement politique.
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Après avoir fini le 3ème tome, j'avais qu'une envie c'est de poursuivre l'aventure. C'est chose faite, et mon petit doigt me dit que ce n'est point fini, après la révolution espagnole, arrive la 2ème guerre mondiale, dont je pressens que Mattéo sera encore de la partie d'une façon ou d'une autre.

J'apprécie de retrouver la qualité et la beauté des dessins. J'ai moins aimé l'histoire, je l'ai trouvée moins prenante, moins d'actions, moins de suspenses.
toujours un bon équilibre entre amour et aventure, c'est tout le charme de cette série, avec en plus l'histoire qui s'invite.

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Il a du faire toutes les guerres de la vie, et l'amour aussi...
Après 14-18, après la révolution russe, après le combat pour les congés payés, voilà notre mattéo qui repart fleur au fusil pour l'Espagne cette fois. Il est vraiment trop con Mattéo comme dirait son copain Paulin.

Nous sommes en 1936, Mattéo et Amélie ont accompagné Robert en Espagne afin d'aider la révolution. Voilà notre espagno-français anarcho-socialiste devant Alcetria avec pour mission de reprendre ce petit village. Mais les républicains manquent de tout notamment d'armes.
Une nouvelle page très intéressante de la vie de Mattéo. Entre ses amours, ses secrets de famille et ses histoires politiques. Et l'histoire politique d'Espagne en cette période troublée est vraiment riche. Encore une fois les différentes convictions politiques s'embrassent et se heurtent souvent.

Les aquarelles de Gibrat sont très belles. elles mettent en lumière les jeunes femmes comme, dans ce tome, la douce Amélie et la rebelle Anechka.
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Quatrième opus des aventures de Mattéo et le lecteur est plus que jamais sous le charme de ce beau ténébreux, Fanfan la Tulipe égaré dans cette première moitié de XX siècle d'épouvante... et le pire est à venir.

C'est une fois de plus le tour de force de Gibrat d'apporter la lumière dans l'obscurité, grâce à son graphisme précis en fresques somptueuses et portraits ravissants, ses textes irrésistibles.

Mattéo, fatalement, se jette dans l'Espagne en feu, accompagnée de l'espiégle et intrépide Amélie, infirmière lyrique à ses heures perdues.

Nos deux héros s'engagent dans les rangs républicains et se retrouvent affectés dans un bataillon missionné pour reconquérir un village aux mains des franquistes. A toute petite échelle, mais avec le même soin que dans les rues de Pétrograd en 1917, Gibrat immerge le lecteur dans l'ambiance de cette guerre, l'enthousiasme des républicains, les affrontements entre communistes et anarchistes pour l'instant, verbaux, et les échecs, faute de moyens, de discipline dans l'action.. Et puis cette haine indicible entre les camps..

Précisément pour pallier la débandade, Mattéo se retrouve malgré lui chef du bataillon, et puis arrivent des renforts dont la tumulte- tueuse Anechka. Un peu de légèreté et d'effusions pour nos héros.

Vous l'avez compris, aficionado de Gibrat je suis
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Guerre en Espagne, première partie. Mattéo est à Barcelone, avec des armes, pour fournir son aide contre Franco. Mais, alors qu'il a été déçu par le communisme en rejoignant la Russie précédemment, il a bien du mal à trouver sa place au milieu des Républicains.

Tome du retour dans la guerre après l'accalmie du troisième tome, il est aussi celui où Mattéo s'engage véritablement, obtient davantage de responsabilités en reprenant un village aux franquistes avec seulement quelques combattants, voit le monde qui l'entoure d'un nouvel oeil. Celui de la maturité ?

Un première partie espagnole qui tient toujours la route narrativement, et toujours autant séduite par les graphismes.
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J'aime toujours autant le dessin.
Par contre pour ce qui est de l'histoire, c'est moins évident. J'ai eu beaucoup de mal a entrer dans ce récit. J'ai trouvé que tout était lent, beaucoup plus que dans les premier tome.
Mais surtout je suis très déçue par la fin, car si les 3 premier tome était des histoires complètes, ici il va me falloir attendre la suite pour savoir la suite des aventures de Matteo en Espagne... C'est bien dommage.
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Quatrième épisode des aventures de Matteo, qui vient de rejoindre le Front Républicain à Barcelone en 1936.
Après la guerre de 14-18, la révolution russe de 1917, nous voilà donc plongés dans la guerre civile en Espagne. Comme dans les autres épisodes, l'auteur entremêle la « grande histoire » avec celle, plus personnelle, de son héros.
La narration est agréable et les sujets abordés sont très intéressants : jusqu'à quel point l'engagement ? Aux côtés de qui et en vertu de quelles convictions ?
Et comme à l'accoutumée, le graphisme est une splendeur. J'ai essayé de lire lentement et de profiter de chaque case à l'aquarelle : les visages, les décors, les paysages, tout est somptueux et le moindre détail est soigné, ce qui accroît un sentiment de réalité et de vérité à la lecture.
Je viens de relire toute la série avec bonheur car il s'agit là d'une bande dessinée de grande qualité : l'environnement historique est très bien rendu, les personnages sont fouillés, le scénario est intense et les planches sont toutes magnifiques (elles ont d'ailleurs évolué entre le 1er tome et celui-ci).
La fin de ce livre laisse entrevoir une suite. Tant mieux ! Espérons seulement qu'elle ne tardera pas trop car le rythme de sortie des albums est plutôt très lent !!
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