Truffé de vocabulaire de l'époque, l'auteur nous plonge dans ce Paris un chouïa inhospitalier du XIIIe siècle, où l'on n'hésite pas à bouillir les copains vivants à tous les coins de rue. J'ai eu l'impression de retrouver mon copain
Jean Teulé, ça m'a pas déplu. Tiphanie est une jeune orpheline d'une grande beauté, qui ne va connaitre qu'un bref instant de répit, le temps d'apprendre le métier de pâtissière, avant de tomber sous le joug d'une famille de gros dégueulasses qui vont se faire un malin plaisir de l'exploiter de toutes les façons possibles et imaginables. Mais voilà, un feu irréductible brûle en son sein, depuis le tout début, et notre héroïne sait qu'il ne faut pas désespérer de trouver la grâce, la beauté et l'amour en ce bas-monde. C'est ce qui va lui permettre de se libérer de l'emprise de ses tristes maitres, de faire des rencontres innattendues et de tutoyer les sommets sur les dangereux chemins des Croisades.
Jusqu'ici, SUPER. Sauf que très, très tôt, notre ami FO Giesbert se crée un double, un narrateur de notre XXIe siècle, qui régulièrement, va faire des incursions dans le récit. Et moi, là, ça me coupe la chique direct. Il évoque une histoire d'amour compliquée, un ami hacker qu'il soupçonne d'être salafiste, et fait des parrallèles entre les deux époques concernant nos civilisations occidentale et orientale… Pouinpouinpouinpouiiiiin…
En fait, cela m'a juste donné l'impression que l'auteur n'avait pas du trancher entre le roman et l'essai et qu'il essayait de caser un peu des deux. Problème, lorsqu'on rompt de cette façon le pacte avec le lecteur, moi, ça me gêne, ça m'empêche totalement de me plonger dans un univers. Et le fait que le double en question ne cesse de s'en excuser au fil de ses digressions à encore plus ajouté à mon agacement… de même, certains apports historiques ont beau être intéressants, on ne croit pas un seul instant qu'ils émanent de la voix de Tiphanie… Là encore, l'auteur nous ramène brutalement à la réalité.
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