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Citations sur Chirac, une vie (14)

Jacques Chirac aura finalement été le président de l’immanence. C’est sans doute ce qui explique son incroyable durée, son radical-socialisme pathologique et l‘influence bonasse qu’il exercera longtemps encore sur cette terre de France avec laquelle il a fini par se confondre , tandis que le pays se reconnaissait en lui, dans toutes ses contradictions qu’il a su transcender.
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« J’ai rencontré Jacques Chirac pour la première fois en 1972 et je l’ai ensuite suivi de près pendant quatre décennies, mais je ne suis pas sûr d’avoir percé sa vérité, tant elle a toujours couru vite. De Jacques Chirac, on a dit tout et son contraire. Qu’il était faible et autoritaire, populiste et technocrate, versatile et cabochard, ignare et cultivé ou encore qu’il y avait du bon Samaritain chez ce maître de l’assassinat politique. C’est beaucoup pour un seul homme, mais il aura été, tout au long de sa carrière, un personnage gigogne, gaulliste, bonapartiste, libéral, étatiste et radical-socialiste selon les ans. Jacques Chirac restera un cas dans l’Histoire de France. Une incongruité et un record de longévité. Membre du gouvernement sous de Gaulle puis Pompidou pendant sept ans, il fut ensuite Premier ministre sous Giscard et Mitterrand, soit quatre ans en tout, avant de présider le pays douze ans durant. À force de vivre en concubinage avec la République, Jacques Chirac a fini, dans une de ses dernières transfigurations, par se confondre avec elle, l’histoire de cet homme devenant l’Histoire de France, pour le meilleur et pour le pire. Dans ce livre où j'ai refondu et complété mes biographies précédentes, c’est ce destin que j’ai voulu raconter après avoir suivi pas à pas ce personnage noué et mystérieux qui, tout au long de sa vie, n’a jamais été celui que l’on croyait. » F.-O.G.
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Avec ses façons de noblesse de robe, ce tueur à la main cardinalice paraît sortir tout droit du Prince de Machiavel.
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Officiellement, sa jeunesse fut banale et bourgeoise, alors qu'elle fut, en vérité, curieuse, avide, ouverte aux vents du monde.
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Plus grosse la tête, plus forte la migraine.
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« Quoi que puisse dire Aristote et toute sa philosophie, il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens. » C'est dans ces moments de vérité, surpris par les flashes à la tribune des congrès, que resurgissent leurs fibres rurales. Ce sont des hommes du XIXe qui veulent faire entrer la France dans le XXIe siècle.
Pompidou surveille Chirac comme le lait sur le feu. Il pose des questions sur son âge, sa famille, ses projets. Il a remarqué que c'est à lui qu'il faut donner les dossiers pour qu'ils avancent. Certes, son chargé de mission n'en fait pas toujours ce qu'on lui dit d'en faire. Il répugne à exécuter les consignes quand il n'est pas d'accord. Mais qu'importe : pour le Premier ministre, sa rage de vaincre efface tout, les pataquès et les boulettes.
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Quand Pompidou a vu Chirac, il s'est tout de suite dit : “C'est lui.” »
Tout les sépare, pourtant. Imaginons-les face à face.
L'un est tout en rondeurs. L'autre tout en angles.
L'un sait donner du temps au temps. L'autre ne peut pas attendre.
L'un est calculateur, lent, secret. Avec son poil noir et son œil de braise, il correspond tout à fait au portrait-robot de l'Auvergnat établi par Alexandre Vialatte, orfèvre : « L'Auvergnat se compose en gros de la tête, du tronc et des membres. Avec la tête, il pense l'économie ; avec les membres, il la réalise ; avec les mains, il la met dans le tiroir. »
L'autre est intuitif, vif et enfiévré. Toujours en mouvement, il semble mériter ce bon mot qu'Alexandre Sanguinetti, roturier du gaullisme, a longtemps colporté et que Catherine Nay cite dans La Double Méprise : « Chirac est un officier de cavalerie. On lui donne un ordre. Il sourit finement. Il sort. Il revient. Il a oublié l'ordre et le cheval. »
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Moins on fait de choses, moins on a de temps.
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Pour se faire aimer ou comprendre, il n'a jamais hésité à changer de costume ou de discours. C'est ainsi qu'avec lui, tout recommençait toujours quand tout paraissait fini : il s'est donné sans arrêt les moyens de sa renaissance et de sa régénérescence, sans subir les mêmes lois de gravité que les autres politiciens.
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D'une méticulosité enfantine, il ne laissait rien au hasard. Avec lui, tout était toujours classé, les dossiers comme les gens.
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