Conway offre un personnage presque trop beau pour être vrai....Il semblerait, qu'il ait trouvé en Elizabeth Gilbert, l'écrivain idéal pour raconter son histoire...
En partant de la vie de Conway, Elizabeth Gilbert s'autorise de savoureuses digressions sur la virilité, les communautés utopiques, l'histoire de la frontière et le mythe du pionnier. Son sujet dépasse largement le cadre d'une simple biographie.
Elle s'intéresse à ce que nous avons perdu à cause du progrès et à ce que nous pouvons encore espérer regagner.
The Atlanta Journal Constitution.
Ingénieux, ambitieux et sans cesse en quête d'efficacité, nous les Américains, nous avons en deux siècles à peine créé autour de nous un cocon protecteur où il nous suffit de presser un bouton à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit pour réaliser nos désirs.
Nous ne vivons plus selon le rythme de la nature. (...) A partir du moment où nous ne cultivons plus ce que nous mangeons, pourquoi prêter encore attention à disons, la succession des saisons? Reste-t-il une différence entre l'hivers et l'été quand on a la possibilité de manger des fraises toute l'année? Si rien ne nous empêche de maintenir la température de notre intérieur à vingt et un degrés de janvier à décembre, à quoi bon guetter l'approche de l'automne? A quoi bon s'y préparer? Ou même réfléchir à ce qu'implique pour nous, pauvres mortels, la fin du cycle de la vie de tant de plantes à la morte-saison? Et quand revient le printemps, à quoi bon s'extasier sur la renaissance qui l'accompagne? Est-il encore nécessaire d'en rendre grâce? De fêter l'évènement? Si nous ne sortons plus de chez nous que pour nous rendre au travail, pourquoi nous soucier de la force de vie prodigieuse et éternelle qui se manifeste sans répit autour de nous?
Nous sommes un peuple de plus en plus anxieux et dépressif; ce qui n'a d'ailleurs rien d'étonnant. Bien sûr, on pourrait arguer que le confort moderne nous permet de gagner du temps. Mais du temps pour quoi?
Personne n'a plus besoin de savoir "faire" quoi que ce soit, si ce n'est gagner assez pour continuer à jouir des facilités de la vie moderne.