AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Batailles dans la montagne (5)

- Car, dit-il à voix basse, la vie est belle. Je me le redis maintenant malgré tout. Oui, la vie est belle. Tout pourrait chavirer de fond en comble. La vie resterait belle pour celui qui vivrait. Il n'y a pas à tortiller. Je suis comme ça, moi. Ce que je voudrais, vois-tu, au lieu de tous vos tapis, moi, eh bien voilà, je voudrais qu'on nous aime comme nous sommes, tels que, sans avoir toujours la menace à la bouche, sans essayer de nous forcer à être ça ou le reste. Tel que, nu et cru, qu'on nous aime. Et puis, si on est poussière, qu'on soit poussière. Un point c'est tout
Commenter  J’apprécie          40
Dieu sauveur ! Il ne fallait rien dire contre le nuage, ni contre la pluie, ni contre le soir. Le nuage était là-haut dessus et la pluie n'était pas si forte que ça pour empêcher de voir à travers. Elle n'était pas serrée du tout. Elle était bien éclaircie, au contraire, cette pluie qui ne tombait pas en taillis, mais se dressait comme une futaie avec des arbres d'eau, à travers leurs avenues bleues, drus et droits qui laissaient bien voir. Rien qu'en bougeant un peu la tête de droite à gauche. Pendant que les grandes ombres marchaient sur ce plomb mou, poussant devant elles des rides qui élargissaient de grands cercles
Commenter  J’apprécie          40
Les rames se relevaient sans bruit, sans même un grincement de taquets et plongeaient ; alors, devant le radeau l’eau craquait légèrement comme de la paille ou comme si on avait écrasé une gerbe de blé. Le froid avait maçonné toutes les cloisons du nez. Il n’y avait plus d’odeur et c’était tout de suite une chose qui donnait l’idée d’un grand désert ; car il y avait déjà cette pureté et immobile sur laquelle l’œil s’étonnait, puis on ne pouvait rien entendre ; alors il fallait sentir une odeur, mais le froid avait franchement aboli cette dernière ressource…. Sur la paroi gauche de Sourdie où ils devaient aller toucher bord et qui s’était rapprochée, agrandissant lentement ses couleurs pures dans le vide du ciel comme une tache d’huile, apparut brusquement, avec tout le détail du crépitement de ses branches nues, un grand fayard tout glacé. Le givre qui couvrait ses branches grouillait de lueurs étincelantes ; l’arbre était comme une construction de braises sur laquelle souffle le vent
Commenter  J’apprécie          40
"Tu embrasseras ta mère"
Il recula dans l'ombre .
"Pour moi", dit-il , de cet endroit invisible mais tout proche où il s'était retiré.
Elle s'avança et touche l'ombre avec sa main: il était parti.
Commenter  J’apprécie          20
- Qu'est-ce qui arrive là-haut ?
- Il arrive que tout Sourdie est en train de culbuter avec sa forêt, sa terre et ses rochers.
- C'est la fin du monde, dit la vieille.
Commenter  J’apprécie          10




    Lecteurs (94) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jean Giono

    Né à Manosque en ...

    1875
    1885
    1895
    1905

    12 questions
    400 lecteurs ont répondu
    Thème : Jean GionoCréer un quiz sur ce livre

    {* *}