La supériorité de la pièce, c'est "l'écriture" de Mr Jean Giraudoux.
Il faudrait comprer les textes pour reconnaître exactement ce qu'il a ajouté ...
Mais aux rallonges de certains couplets, à des phrases fraiches et fondantes et d'une sensibilité raffinée, à des pétulances, à des ironies semées dans cette histoire - si sérieuse, au fond - et qui la font fermenter et mousser, nous avons bien reconnu sa "patte" ...
Amusements faciles pour un si grand styliste !
Fraicheur, délicatesse ; de la fantaisie, brodée sur un vieux canevas ... Exemplaire de luxe d'un vieux conte.
Voilà "Tessa".
La mise en scène est toute parfaite.
Mieux que parfaite : spirituelle !
(Robert Kemp, dans "La Liberté", rend un perticulier hommage à l'adaptateur, Jean Giraudoux)
Au printemps, en Tyrol, la grande salle d'un chalet.
Par les fenêtres, on aperçoit le sommet des montagnes.
On est très haut.
Mobilier et objets sordides, mais grâce au grand piano,, grâce à un agencement tout particulier du désordre, on se sent dans cette atmosphère que créent seulement l'esprit de liberté et les arts.
Sous la véranda, un hamac où Linda somnole. Léger ronflement.
De la cuisine parvient la voix de Kate qui s'exerce à des roulades.
Au grand piano, Lewis compose et chantonne.
On entend les clochettes des vaches qui paissent autour du chalet ...