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sur 55 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La bataille de trois amazones contre le machisme
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Trois femmes fragiles mais combattantes? Dont une est la femme de Mr Trump? Il ne m'en fallait pas plus pour m'attirer vers ce 1er roman d'un jeune auteur suisse.
Le titre "mangoustan" évoque l'exotisme, le fruit défendu, la luxure. Bon, là, j'en rajoute un peu :) Mais il est aussi le petit nom fictif de l'ouragan qui va décimer une partie de la baie de Singapour. Cette ville qui accueillera justement ces trois femmes.
Trois walkyries qui vont envoyer valser leur compagnon, chacune à leur manière. Et de par leur rencontre fortuite dans cette ville tentaculaire, changer leur destin personnel.
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J'ai surtout été séduite par la vie tourmentée de la first lady , lisse mais néanmoins guerrière de l'élégance à travers ses gestes. Va-t-elle retourner dans l'ombre si confortable ?
Et la sensible Laure, excédée et quelque peu dévastée par l'infidélité de son mari? Pourra-t-elle entamer une seconde vie sans lui?
Puis Irina, l'ambitieuse ukrainienne déroutée par tous ces machos.
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Trois profils mais surtout un fil rouge : la femme-objet.
Le typhon asiatique va devenir le symbole du féminisme puisqu'il va être le détonateur d'une guerre sans merci contre les hommes.
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Des personnages charismatiques aux répliques parfois cinglantes, dont le machisme est toujours évoqué en première ligne. le style littéraire est quelque peu irrégulier (j'ai parfois eu l'impression de plusieurs plumes). L'humour caustique allège le ton parfois grave du récit.
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C'est sucré, finement acidulé, piquant aussi et diablement savoureux.
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Merci Netgalley pour la primeur.
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On assiste à un épisode de la vie de trois femmes qui n'ont pas été choisies au hasard : tout d'abord, Melania, oui, oui, la first lady dont le mari a accédé à la présidence des USA à son grand dam car elle était tellement persuadée qu'il ne serait pas élu… en fait, cette femme gagne à être connue car elle n'est pas dupe et réussit à trouver la parade pour suggérer ce qu'elle pense réellement :

« Un tailleur-pantalon pour affirmer votre autorité, des lunettes noires pour mettre de la distance, un col lavallière, dit pussy bow, pour dénoncer les propos machistes et ainsi de suite. C'était exactement ce qu'il lui fallait : une tactique de communication qui lui permette d'en dire beaucoup sans jamais ouvrir la bouche. Cela recelait, par ailleurs, un avantage certain : le textile n'a aucun accent slovène. »

Ensuite, nous avons Laure, BOBO habituée à vivre dans le luxe et qui vient d'être larguée par son mari pour une jeunette de trente ans de moins qu'elle, qui était sa bonne. Comment accepter à cinquante-cinq ans d'être balayée ainsi, sans travail, puisque le cher mari ne voulait pas qu'elle travaille, pour s'occuper de sa famille. Bien-sûr, il a eu « l'élégance » d'attendre que les enfants partent de la maison pour mettre un terme au contrat.

Enfin, nous avons Irina, beauté slave, qui a fui son pays l'Ukraine, la misère et son enfance sordide pour tenter sa chance en Occident. Pour elle il s'agit de prendre sa revanche, mettre la main sur un homme riche, en « couchant utile », ce qui provoque bien des désillusions, mais elle finit par trouver l'homme idéal : Édouard, Suisse plein aux as, mais dont la famille lui est hostile.

Trois femmes donc, qui ont un peu le même profil : la femme objet, bourgeoise, qui épouse un compte en banque, qui risque de la renvoyer dans sa misère originelle quand elle cesse d'être un faire-valoir pour leur carrière professionnelle autant que socialement.

Nos trois héroïnes vont se retrouver à Hong-Kong, alors qu'un super-typhon, Mangoustan, se profile à l'horizon… Rien de tel qu'une catastrophe pour prendre conscience de sa vie, de ce qui est important et surtout de ce qu'on veut en faire.

Rocco Giudice dresse un portrait un peu trop caricatural de ces trois femmes, donc à l'amusement du début succède le ronron et les plaintes de Laure qui s'est victimisée finissent par devenir exaspérantes…

J'ai bien aimé son portrait de Melania beaucoup moins superficielle qu'il n'y paraît : elle enflamme la toile lorsqu'elle refuse de tenir la main de son époux en signe de représailles et à partir de ce moment-là chacun va guetter les signaux qu'elle envoie sans jamais avoir besoin d'ouvrir la bouche : tailleur pantalon blanc pour affirmer son soutien à la cause des femmes victimes de harcèlement…

Je ne sais pas si les éléments que livre l'auteur sur le fonctionnement du couple Trump sont vrais ou romancés mais on se laisse prendre en tout cas…

Les conversations sans filtre, entre Melania et son père Viktor, sont assez truculentes. Les oreilles de Donald doivent souvent siffler.

J'ai passé un bon moment avec ce roman, ce n'est pas le roman du siècle mais il est rempli son rôle, divertir le lecteur, tout en dressant un tableau haut en couleurs du machisme. Pour un premier roman, c'est prometteur, car le rythme est enlevé, mais le style laisse quand-même à désirer, l'auteur gagnerait à être un peu plus littéraire. Il s'exprime dans un langage « d'jeune » avec des termes argotiques… donc laissons-lui le temps de découvrir son style…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Allary qui m'ont permis de découvre ce roman et son auteur.

#Mangoustan #NetGalleyFrance


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Mélania, Irina et Laure se rebiffent

Il fallait oser faire de Mélania Trump un personnage de roman. Pour son premier roman Rocco Giudice réussit ce pari et nous offre un brûlot féministe que les hommes seraient bien avisés de lire aussi!

Trois histoires, trois femmes, et des épisodes successifs les mettant en scène, l'une après l'autre. À l'image du cyclone tropical annoncé et joliment appelé «Mangoustan», Rocco Giudice va faire avancer son récit en cercle concentrique, comme des ondes qui se rapprochent au fur et à mesure de leur point d'impact, à Hong Kong, où les destins de Mélania, Irina et Laure vont finir par se croiser. Pourtant les chances étaient infimes pour que l'épouse du Président des États-Unis croise un ex-mannequin ukrainien et une suissesse en pleine crise conjugale. Mais n'anticipons pas et faisons plus ample connaissance avec les trois personnages au centre de ce roman.
Tout commence à Tel-Aviv, lorsque Mélania refuse ostensiblement la main de son Donald à la descente de Air Force One, provoquant un déferlement de commentaires sur les réseaux sociaux jusque-là plutôt prisés par le président. Est-il nécessaire d'ajouter que les épisodes mettant en scène la première dame sont authentiques et démontrent un vrai travail de documentation.
Après Israël, nous arrivons en Suisse où on sent aussi une tension entre Irina, agacée d'être appelée Irène par son époux Édouard. Une goutte d'eau qui fait déborder un vase que l'on imagine déjà bien chargé. C'est lors d'un voyage en Ukraine que le couple s'est formé. Irina, qui s'appelait en fait Natalia – Nacha pour ses intimes – a pris ce nom lorsqu'elle a commencé une carrière de mannequin.
C'est à Singapour que nous allons croiser un troisième couple, formé par Laure et Philippe. Là encore, l'usure de la vie commune – après 35 ans de mariage – va entraîner une douloureuse rupture. Ils vont toutefois céder à leurs enfants Armand et Sylvie, qui leur demandent de «faire semblant» pour la veillée de Noël qui rassemble la famille tous les ans en Suisse.
Melania n'est plus décidée à supporter toutes les incartades de Donald. L'affaire Stormy Bugsy la fait sortir de ses gonds et Stephanie, son attachée de presse est chargée de gérer sa communication via des tweets sibyllins, mais faciles à décoder. Pendant ce temps Laure déprime à Vésenaz et du côté de Megève Irina décide que son bout de chemin avec Christian doit s'arrêter.
Dans les chapitres suivants, on suivra Laure dans sa recherche d'emploi, Mélania lors d'une visite d'un centre d'accueil pour enfants de migrants au Texas et les préparatifs d'Irina pour son voyage à Hong Kong.
Laure, a accepté l'invitation de sa soeur Isabelle à l'accompagner là-bas pour un salon professionnel et Mélania prend aussi la direction de la Chine pour un congrès.
Elle va maintenir sa participation, même si on lui annonce durant le vol qu'un cyclone tropical devrait frapper Hong Kong.
Rocco Giudice va faire de Mangoustan, la reine des tempêtes, le symbole de ces crises conjugales. À la manière du typhon, elles vont balayer les mufles, écraser les paternalistes, annihiler les égoïstes, quitte à provoquer quelques dégâts.
On s'amuse beaucoup dans ce roman improbable où tout s'emboîte pourtant parfaitement et on est emporté par cette volonté farouche. Les hommes n'ont qu'à bien se tenir !

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Trois femmes , il y a Melania , objet de toutes les attentions depuis qu'elle est devenue la first lady des États - Unis , Melania qui n'aime pas la notoriété, qui va doucement montrer aux yeux du monde qu'elle existe en n'acceptant pas la main tendue de son célèbre mari , trop célèbre pour elle qui préfère l'ombre .
La voilà propulsée contre son gré sous les feux des projecteurs , ses moindres faits et gestes sont disséqués et voilà que contre toute attente , elle va oser s'affirmer , non elle n'est pas si lisse qu'elle le paraît , elle ne fera pas aveuglement ce qu'on attend d'elle .
Elle va prendre de l'assurance , s'opposer publiquement à son mari tout puissant , mais toujours avec élégance .
Il y a Laure , femme de 55 ans , effondrée lorsque son mari la quitte pour la femme de ménage de trente ans de moins qu'elle , elle a l'impression que sa vie n'a plus de sens .
Et enfin il y a Irina , Irina l'ukrainienne , qui a eu une enfance misérable, qui va s'efforcer tout au long de sa vie d'adulte , de s'élever dans la société , de ne jamais manquer d'argent , l'ambition est son moteur .
Trois femmes qui auront la même destination Hong Kong au moment où on annonce le typhon Mangoustan .
Trois femmes qui ont la volonté de reprendre leur vie en mains , d'être enfin elles -mêmes .
La fin du roman est savoureuse , je n'en dis pas plus .
Premier roman , premiers pas d'un jeune écrivain et j'en tiens compte , l'histoire est fluide , une seule réserve mais de taille , le style est le gros point négatif de ce roman , mais ce n'est que mon avis personnel .
Je souhaite la bienvenue à l'auteur dans le monde des livres.
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Trois femmes au profil différent vivent un tournant dans leur existence. Elles ne se connaissent pas mais vont être réunies un week-end à Hong-Kong, week-end pendant lequel la ville va être littéralement balayée par un typhon au doux nom de Mangoustan.
Je n'ai pas accroché. le destin de ses femmes ne m'a pas touché suffisamment pour que je sois sensible à la dimension métaphorique de cet accident climatique.
Par ailleurs, le style est quelconque et j'ai parfois ressenti une forme de fouillis dans ma lecture, l'impression que tout n'e coulait pas de source.
Bref, je suis passée à côté
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Nous allons suivre ici le chemin de trois femmes qui n'ont rien à voir les unes avec les autres. Il y a donc Laure, qui après trente ans de mariage, se retrouve seule, puisque son mari la quitte pour leur employée de maison. Elle va donc devoir apprendre à se reconstruire. Ensuite, il y a Irina, jeune femme ukrainienne et en couple avec un Genevois, qui n'a de cesse de la rabaisser continuellement. Pour finir, il y a Melania, la femme du président des États-Unis, Trump. Rien ne les réunit et pourtant… le typhon Mangoustan va s'avérer être leur élément pour une rencontre.

J'avoue être ressortie un peu déçue à la suite de cette lecture. Lorsque j'ai vu le résumé et la belle couverture, j'ai totalement craqué. J'ai d'emblée voulu lire ce court roman, et donc ma déception peut venir de là, puisque j'en attendais probablement trop.

Pourtant, le postulat de départ m'a bien plu. Ces trois femmes fortes qui tentent de s'éloigner du joug de leur compagnon m'a paru un bon élément de départ. J'ai l'impression que l'auteur a mal exploité une excellente idée. Il m'a manqué de l'émotion. Tout au long de ma lecture, j'avais une certaine distance par rapport à ce que je lisais. Je n'ai jamais réussi à m'attacher à ces femmes.

Il manque beaucoup de profondeur aux personnages féminins. Je ne les ai pas toujours trouvés très nuancés. Il y avait matière à mieux faire, à mieux brosser ces personnages, et leur donner davantage de relief. Je suis beaucoup trop restée en retrait pendant ce roman. Peut-être aurait-il fallu quelques pages en plus pour mieux faire rentrer son lecteur dans l'histoire.

La plume est plaisante et je garde en tête qu'il s'agit d'un premier roman. Il y a un réel potentiel, mais il manque un peu d'affinage pour réussir à faire passer des émotions. Malgré tout, le roman se lit facilement et avec curiosité.

Malgré une lecture en demi-teinte, il faut reconnaître que l'histoire est originale à bien des égards. J'en attendais simplement davantage.

Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Tout d'abord, je remercie vivement Masse Critique Babelio pour cet envoi !

Melania, c'est la femme de l'homme le plus puissant de la planète, mais aussi le moins appétissant qui soit (Donald) et on peut parfois se demander comment elle parvient encore à le supporter …

Irina, elle, est ukrainienne. Elle a vingt ans de moins que son second époux, Edouard, qui l'entretient sans vraiment la mettre à l'abri (si jamais il venait à disparaitre …) : une façon comme un autre de la tenir en laisse ?

Laure enfin s'est fait larguer à l'âge de cinquante cinq ans par Philippe – après trente cinq années de mariage (alors qu'elle lui a tout sacrifié et qu'elle ne connait personne qui ne fasse partie de son entourage). Il n'a rien à lui reprocher mais c'est comme ça : il s'est amouraché de leur femme de ménage philippine …

Mangoustan, c'est un super typhon qui frappa Hong Kong le 16 septembre 2018. Quel rapport avec ces trois femmes me direz-vous ? Elles s'y trouvaient toutes les trois, pour des raisons différentes, même si leur vie respective traversait une grosse zone de turbulence à ce moment là …

Il est sacrément culotté ce primo écrivain, avec ses confidences (inventées ?…) et le voyeurisme assumé dans les coulisses de la vie privée de la première dame des US … En tout cas, elles ont beau avoir de l'allure et de la personnalité, un grain de sable vient indubitablement enrayer le mécanisme du bon fonctionnement de leur couple : la dépendance financière et sociale de chacune – même si l'amour est toujours présent –

Un petit livre de 160 pages qui se lit d'une traite et soulève une réalité essentielle et néanmoins particulièrement dérangeante : la vraie liberté ne peut pas exister sans une indépendance totale …
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Une bonne lecture !

C'est une bonne lecture. Je suis rentrée assez facilement dans l'histoire, ou plutôt les histoires. Ce roman dresse le portrait de 3 femmes bien différentes. Melania est la Première Dame des États-Unis donc la femme de Donald Trump. Irina, une jeune femme ukrainienne qui essaie de se mettre à l'abri du besoin. Et Laure, une quinquagénaire à peine divorcée qui cherche sa nouvelle identité de femme célibataire. Trois vies qui ont subi des bouleversements importants. Ils ont des retentissements dignes de l'effet domino. Comment vont-elles réagir face à l'adversité ?

Un thème d'actualité !

Il remet en question la place de la femme dans notre société, de simple poupée à femme indépendante. Il n'y a qu'un pas, mais est-ce que la femme se réduit à cela ? Est-elle obligatoirement l'une ou l'autre ? Ce thème est original et bien traité par l'auteur avec sensibilité et franchise.

Un récit détonnant !

La météo a l'air de faire résonance dans ce roman. Une bourrasque est similaire à un changement dans la vie de ces femmes. C'est un parallèle intéressant mis en exergue par une plume contemplative, calme et piquante à la fois. Piquante comme la tempête, qui semble pointer le bout de son nez prêt à frapper.

Un petit point négatif !

Le côté contemplatif me plait de plus en plus, seulement, ce récit est jalonné de quelques longueurs. C'est bien dommage.

En résumé : Une bonne lecture avec des portraits de femmes originales et communes à la fois. Ils interrogent la. e lectrice.eur. C'est une belle découverte, quoiqu'il y ait parfois quelques lenteurs.
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Mangoustan : ( nom masculin) Arbre des régions tropicales donnant un fruit très estimé, au nom éponyme. Nom donné au plus fort typhon tropical mondial en 2018 - Mangkhut - qui a ravagé les Philipines, Hong Kong ainsi que le sud de la Chine.  
"On dit que le battement d'ailes d'un papillon peut engendrer un typhon à l'autre bout du monde. " Cette citation est extraite du film L'effet Papillon, datant de 2004. Tout allant de mal en pis pour les protagonistes, à chaque fois qu'un infime détail de leur passé était modifié. J'en garde un très bon souvenir, tant de l'intrigue que du jeu des acteurs, mais surtout cette idée, ténue, qu'un grain de sable dans un rouage peut tout modifier. Pour le meilleur comme pour le pire.
Deux ans plus tard, le génial Alejandro Gonzalez Inarritu prenait cette idée pour nous proposer le génial Babel. Quand un coup de feu dans le désert marocain impacte par ricochet plusieurs personnes, en proies à leurs démons et que ne rien ne prédestinaient à être lié.
C'est cette même idée, de trois destins sellés, liés malgré eux, par un lieu, par le fait d'être une femme, qui nage dans le paraître pour tout simplement être. Etre plus que le faire valoir des hommes puissants qu'elles côtoient. Etre plus qu'une femme objet, mise en avant pour sa plastique, ses talents culinaires ou l'éducation des enfants. Mais parfois faut il vivre l'inconcevable pour avancer. Bienvenue dans l'oeil du cyclone, bienvenue dans Mangoustan de Rocco Giudice : "Avis de gros temps sur Hong Kong. Alors que Mangoustan, le super-typhon le plus puissant jamais observé depuis 1946, s'apprête à balayer la colonie, trois femmes affrontent leur tempête intérieure. Planquée derrière ses lunettes de soleil, Melania dissimule de plus en plus mal le mépris qu'elle ressent pour son butor de mari. Fût-il orange et président des États-Unis. Plaquée sans cérémonie après trente-cinq ans de mariage, Laure traîne son spleen entre Genève et Bali. Femme-trophée pétrie d'ambition, Irina l'Ukrainienne peine à percer le plafond de verre. Trois femmes au bord de la crise conjugale. Trois femmes dans l'oeil du cyclone." 
Trois femmes, trois destins distants mais si semblables. En proie à leurs démons intérieurs, leur essence même. Qui sont elle si on soustrait le regard posé sur leur moitié ? Trois femmes, un lieu. La ville de Hong Kong, portraitisée ici comme une ancienne maîtresse désabusée, qui ne tisserait que des liens superficiels. Trois femmes, un lieu, une tempête. Que dis je un typhon. Nous sommes loin de mes chères tempêtes bretonnes. Un typhon donc, qui trouve une résonnance particulière, un écho, en chacune des protagonistes. Qui se voudra métaphore d'une lutte féministe, qui s'annonce telle une bataille sans merci, une lutte sans pitié.
Je reste tout de même perplexe face à cette lecture, notamment par le rôle engagée donnée à la Première Dame américaine et par l'appât du gain plus que des valeurs, qui est ici prôné. Très certainement au second degré.
Mangoustan de Rocco Giudice c'est la mise en abime du destin de trois femmes, antagonistes mais si proches, dans ce marasme qu'est leur vie, dans ce marasme qu'est une vie à reconstruire, pour espérons-le, allez de l'avant.
Bonne lecture à vous !   
 

 
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Les chapitres alternent entre le quotidien de ces trois femmes avec pour toile de fond le cyclone tropical « Mangoustan ».Ce cyclone elle vont le vivre à Hong-Kong, dans le même hôtel sans se connaître et il va radicalement changer leurs vies. Ce roman n'est pas l'histoire d'un typhon c'est l'histoire profondément humaine de trois femmes à qui il a fallut un détonateur pour qu'elles sortent du carcan dans lequel elles étaient enfermées.

L'écriture est fluide et parsemée de quelques mots ou expressions peu employées. On s'y fait assez vite et l'on rentre tel un voyeur dans la vie de ces trois femmes. Ce roman à la couverture magnifique est pour moi un peu court. J'aurais vraiment apprécié que les personnages soient un peu plus travaillés, afin de pouvoir s'y attacher un peu plus. C'est un premier roman mais je suis déjà curieuse de découvrir le prochain livre de Rocco GIUDICE.
Lien : https://pausepolars.wordpres..
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