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Citations sur Ciao bella (349)

j'ai un besoin permanent de maîtriser ou, du moins, de penser maîtriser la situation.
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- Avec Adel, nous avons un pacte tacite : lui parle beaucoup trop et moi pas assez. Ça nous convient finalement. Mon mari est très sociable, les gens viennent naturellement vers lui, il adore faire la conversation. Le soir, il a besoin de me raconter sa journée, les petits tracas à son studio, les rencontres avec les clients, la comptabilité, tout ça. Moi, je suis toujours aussi peu à l'aise à l'oral. Il n'y a bien qu'ici que je parle autant. Je sais que, parfois, il aimerait que je m'exprime un peu plus. Il me dit qu'il se sent souvent perdu face à mes réactions, à mes peurs. Mais les mots restent coincés dans ma gorge. Je veux parler mais ça ne sort pas. Je n'y arrive pas.
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J'ai toujours écrit. En napolitain, en italien, en français. J'ai toujours adoré le faire, essayer de trouver les bons mots, la tournure parfaite qui exprimerait au mieux une situation, un instant, une pensée.
J’aime écrire car cela ne fait pas de bruit. L'écriture permet de crier en silence, de pleurer sans larmes, de communiquer sans paroles.
Parler, c'est terrifiant.
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Déjà, petite, je connaissais le poids des mots. Verbaliser a toujours été, pour moi, très difficile. Nommez les choses, c'est les faire exister. Et j'ai toujours cru que si on les ignorait plutôt, elles finiraient par disparaître.
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En italien, il y a une expression pour signifier "je t'aime en amitié". Pour définir cet amour-là, différent du sentiment amoureux mais tout aussi puissant, on dira " ti voglio bene", littéralement " je te veux du bien". ça exprime exactement ce que je ressens pour ces deux femmes : je leur souhaite du bien.
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En Italie, il y a toujours quelqu'un pour prendre un café. J'ai grandi dans un village de 800 habitants, et peu importe l'heure, le jour ou la saison, il y a toujours une personne assise au bar.
Le bar, c'est une institution. C'est là, en plein milieu, comme l'église, pour soigner les plaies, s’écouter, s'entendre, s’aider. La véritable signification de « Viens, on prend un café », on la connait. On le sait, dès le début, ce n'est qu'un prétexte, qu'une excuse pudique pour signifier : « Viens, je t'écoute, dis-moi ce qui ne va pas. Bois, ça va aller. Regarde, c'est chaud et réconfortant, et ça te donne de la force. »
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- Anna, je suis heureuse de vous revoir. Comment allez-vous ? Et votre bébé ?
- D'après Google, Mia a à toutes les maladies de la terre, dont trois hyper rares, ce qui en soi est un exploit, et moi, je risque de mourir prochainement. D'un cancer du bras droit. Notre médecin dit que nous allons bien toutes les deux. Le cancer n'est, pour lui, qu'une vulgaire tendinite due à un Maxi-Cosy trop lourd, et les maladies de ma fille, le reflet de mes angoisses. Je vais, bien évidemment, changer de médecin.
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Je les aime, mes amies. Elles sont peu nombreuses. Elles ont la rareté des choses précieuses. Je les aime mais je ne leur dis jamais. J'espère le leur montrer au moins, sinon je ne comprends pas bien pourquoi elles me supportent.
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- Je n'ai jamais connu de période de sans angoisse, jamais été complètement sereine. D'aussi loin que je me souvienne, je ne me suis jamais sentie pleinement heureuse ni insouciante. Je n'ai jamais été une enfant. J'ai peur du vide, peur de ne pas être à la hauteur, peur de la maladie, peur de devoir toucher les restes de nourriture dans le siphon de l'évier, peur du bruit et des cris, peur de la mort, peur des manèges à sensations, peur de la séparation, peur de l'autoroute, peur des grandes surfaces bondées, peur de la souffrance, peur de l'échec, peur de la vitesse, peur qu'on me remarque ou qu'on ne me remarque pas, peur de l'accouchement, peur de mon père, peur de perdre le contrôle, peur des pommes de terre qui ont germé, faire de la lumière des néons, peur de ma mère, peur de l’enfermement, peur des choses dégoûtantes comme les vers de terre, peur de sortir de mon train-train, peur de rater ma vie, peur de devoir manger des pâtes trop cuites chez quelqu'un que je connais peu et de ne pas pouvoir refuser, peur d'être en retard, peur de voyager seule, peur d'étouffer de peur, peur de ne pas aimer assez, de mal aimer, de trop aimer. J'ai peur, madame. J'ai peur tout le temps. Et de moi, le plus souvent.
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Ce jour-là, je voyais ce tunnel, cette lumière dont on parle tant. Elle était là, belle, pleine. Je lui tendais les bras. Ça faisait moins mal, ça ne faisait plus peur. Mais une voix me criait que je ne pouvais pas, que je n'avais pas le droit de vous laisser. J'ai donc fait marche arrière. J'ai retrouvé la douleur. J'ai retrouvé la peur.
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