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Pêche est une jeune fille qui aurait tout pour être heureuse : des parents qui s'aiment et qui l'aiment, un petit frère, un petit ami, Vert, gentil et compréhensif… Mais il y a des événements dans la vie qui font que tout s'écroule. Pêche a dû subir l'inavouable. Un dénommé Lincoln, aux relents de gras et de saucisses, a abusé d'elle. Comment en parler ?
Quel roman ! J'en suis encore toute retournée ! Evidemment, le thème est particulier, difficile, étouffant… Mais le style d'Emma Glass l'est tout autant. Elle a réussi à trouver une écriture particulière, incisive, percutante, mordante, pour raconter cela. Une mise en forme particulière de mots pour raconter des maux… C'est percutant !
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Ce petit livre "Pêche" m'intriguait depuis sa sortie l'été dernier, avec des critiques très tranchées même si bien souvent négatives, le sujet et les quelques extraits parcourus ont achevé de me convaincre.

Et bien je confirme que ce roman est unique en son genre et complètement inclassable, avec un style moderne et saccadé, proche de l'oralité. le style frappe d'emblée et, après un petit temps d'adaptation pour ma part, il fut un réel plaisir tant la langue (la traduction ici) et les sonorités sont musicales, rythmiques, évocatrices de sensations quasi physiques.

L'histoire est celle de la jeune narratrice Pêche, qui vient de subir un viol et qui nous raconte son vécu après l'événement, dans un univers ancré dans le réel (domicile familial, amis, études) mais avec aussi une bonne touche de loufoque.

Cette histoire pourrait être qualifiée de conte fantastique moderne, avec une héroïne attachante et, au final, assez forte.

Un tout petit bémol sur les personnages du père et de la mère que j'ai trouvés inconséquents mais surtout malsains, je n'ai pas compris l'intérêt pour l'auteure de créer un environnement familial aussi particulier.

C'est en tout cas un roman original, qui ne peut pas plaire à tout le monde de par son thème et son écriture, mais qui m'aura procuré un très grand plaisir de lecture...
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Cette histoire de viol et de survie après viol est un vrai OVNI littéraire : à la manière d'un conte cruel, terrifiant, glauque, angoissant., Emma Glass nous parle de traumatisme mais en même temps de résilience.

Un roman atypique, une manière détournée de parler de la violence faite aux femmes.

Dès les premières pages on prend comme un uppercut cette écriture très particulière, poétique, rythmique : cette langue musicale pour parler de l'innommable, de l'indicible de cette adolescence brisée et meurtrie.

"Je t'aime Lincoln. Lincoln. Il a un nom et il aime. Je plie la feuille en deux, en quatre, la glisse dans ma poche et de mande comment il a pu se servir de ciseaux avec ses grosses saucisses de sadique. Je frisonne et chasse son ombre de mon épaule. Je vais me concentrer, oublier et penser à Vert."

Emma Glass donne le ton avec un univers particulier loufoque et surréaliste (« Mon ventre ne cesse de grossir et d'enfler, de ballonner. »), dans un état mental qui correspond à celui de Pêche et pensées lancinantes qui créent un rythme et une musicalité particulièrement travaillée, les mots sont choisis, assemblés créant un. Un premier roman à découvrir pour les amateurs d'expériences littéraires ( tout le monde n'y adhérera pas forcément).
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est un premier roman que j'ai eu la chance de découvrir en avant première grâce aux éditions Flammarion et Babelio que je remercie vivement.

Une claque... Quelle écriture, un style particulier. Ça passe ou ça casse je pense. J'étais sous le charme dès les premières lignes.

D'emblée, c'est l'écriture très particulière, poétique, rythmique qui m'a emmenée.

Il s'est passé quelque chose de grave. Pêche nous le raconte à la première personne. C'est très fort. Elle nous emmène dans un monde imaginaire où les personnes portent des noms étranges, de couleur, d'objet. Vert, son amoureux, la soutient.

Quelque chose s'est passé... du sang coule entre ses jambes. Elle est rentrée discrètement chez elle et affronte seule l'horreur. On le ressent avec elle, ce mal, ce viol qu'elle a subi.

Mais pas question d'en parler.

A la maison, ses parents amoureux, trop occupés à s'aimer et bébé ne voient rien. Pêche préfère s'effacer pour faire triompher la joie et la vie.

C'est un conte cruel, dur, grave, terrifiant, glauque, angoissant. C'est noir, très noir, très cru.
Pêche nous parle du mal, de son traumatisme mais en même temps cela se veut positif, joyeux car elle veut renaître, se surpasser, vaincre son dégoût, son corps qui change, meurtri. Elle veut vivre surtout et retrouver la joie d'avant. Elle trouvera la force.

Cela risque de ne pas plaire à tout le monde, de diviser mais que la langue est magnifique, bravo à la traduction. C'est un petit OVNI littéraire qui m'a vraiment conquise. Une écriture magnifique, travaillée, les mots sont choisis, assemblés créant un rythme et une musicalité. Un remarquable travail littéraire et un style bien particulier.

Un langage scintillant et un récit qui m'a émue et bouleversée.

Un coup de ♥ pour le style. A découvrir.

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Lorsque Babélio m'a proposé ce livre lors d'une Masse critique privilégiée, je savais que le sujet serait très difficile à appréhender, celui du viol d'une jeune femme. Je l'ai donc débuté en toute connaissance de cause. Dès que je l'ai réceptionné, je l'ai lu en une soirée car il est vraiment court. Malheureusement, cette lecture a été un véritable calvaire.

Pêche est une jeune fille insouciante qui vient de vivre un véritable traumatisme. Un soir, alors qu'elle rentrait chez elle, un homme nommé Lincoln la viole. Sitôt arrivée chez elle, Pêche se soigne seule et cache son état à ses parents. Mais, son bourreau n'est pas décidé à la laisser tranquille…

Comme je l'ai dit en introduction, je l'ai lu d'une traite car j'aurais été bien incapable de me replonger dedans. Déjà pour écrire cette chronique, cela me répugne de le faire. En cause? le style d'écriture, tout d'abord. Composé de phrases courtes et lapidaires, il se veut probablement musical et poétique. Pour ma part, j'ai trouvé cela horripilant! de plus, si je ne dois retenir qu'un seul mot de ce roman sera le dégoût. le dégoût de la scène de viol évidemment, les relents de nourriture exhalés par l'agresseur, la blessure que Pêche doit recoudre seule dans sa chambre, sa solitude car elle n'en parle pas à ses parents et enfin le harcèlement de son bourreau par les lettres qu'elle reçoit et sa présence, la nuit, devant la porte de sa maison. Peut-être, était-ce la véritable intention de l'auteure, celle de choquer son lecteur pour lui faire ressentir davantage d'empathie pour la jeune femme? Enfin, je n'ai pas du tout compris le dénouement de l'histoire. J'ai bien ma petite idée tout de même mais j'ai trouvé cela tellement cryptique que je n'en suis même pas certaine.

Bref, en conclusion, vous l'aurez compris, j'ai absolument détesté cette lecture. Peut-être ce roman trouvera-t'il son public mais il n'est clairement pas pour moi.
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128 pages, le livre d'Emma Glass est court. Je trouve que c'est sa seule qualité. Pêche, c'est le nom de l'héroïne et je vais avoir beaucoup de mal à écrire une chronique de lecture. J'aime bien jouer le jeu avec Babelio, je le dis toujours. Mais là j'ai joué et puis j'ai perdu. Perdu mon temps déjà, et je n'aime pas ça. Car Pêche a beau ne compter que 128 pages, il a fallu que je m'escrime pour ne pas le laisser tomber. Selon la quatrième de couv. ce roman fascine par son inventivité rythmique. Et ils ont raison chez Flammarion. Phrases courtes. Souvent un ou deux mots. "L'amour. Malheur. Mon malheur. Nulle compréhension. Mon corps cède." Désolé, je n'ai pas mordu à cette Pêche.

Censé nous faire partager les affres de la jeune Pêche, victime d'agression sexuelle, le roman m'a ennuyé dès son incipit "Poisse épaisse poisseuse empoissant..." Joli travail de traducteur en passant mais sans intérêt pour moi. Tout le livre est à peu près consacré aux meurtrissures du corps de Pêche. Ceci est mon corps, semble nous dire Pêche, nous asséner serait plus juste. Emma Glass, très jeune Galloise dont c'est le premier roman, est actuellement infirmière à Londres dans un service de pédiatrie. Ceci explique sans doute cela. Certains lecteurs y verront éventuellement une langue vivante, charnelle et musicale (dixit la couv.). Je n'y ai guère vu que prétention et snobisme. La brièveté de ce billet me semble assez explicite.
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Pêche, jeune adolescente, va subir un viol, alors qu'elle rentre chez elle un soir. Choquée, blessée, dépecée par ce qui vient de lui arriver, elle va sombrer dans une douce folie.. tout en gardant une lumière d'espoir. Ce roman, c'est la narration d'une ado violée qui décide de ne rien dire pour tenter de se reconstruire et avancer dans un monde imaginaire.

« Pêche », c'est un roman qui interpelle obligatoirement mais au final, pas pour son sujet : c'est plutôt le style employé qui en fait quelque-chose de déconcertant. le ton est dynamique, les dialogues incrustés dans le texte, les personnages ont des noms… bizarres : Vert, Sable, Mélasse le prof, Bébé.. Comme si ces surnoms les caractérisaient et les faisaient passer dans son nouveau monde.

Le petit ami de Pêche, Vert, est très présent et proche d'elle, de nature bienveillante même sans connaître le terrible secret. Mais d'autres protagonistes un poil inutiles sont là ; des parents qui ne pensent qu'au sexe, copulent partout et en parlent librement à leur fille. Quelque peu malsain…

Une écriture vive et très rythmée qui flirte avec le loufoque, l'absurde et le réel. Phrases courtes, hachées parfois simplement habitées d'un seul mot, cru, noir.. gras. Répétitifs aussi. Mais Pêche nous décrit là toute l'horreur qu'elle a subi, les scènes sont justes surréalistes, elle explique ici sa solitude, son mal être et la violence des actes. Notamment celui où elle doit se recoudre les parties intimes, seule.

Un rapport à la nourriture est aussi très présent, son agresseur est catalogué de saucisse grasse et Pêche a toujours des relents de nourriture qui la hantent. Tout comme son bourreau qui continue de la suivre jusqu'à sa porte, tous les jours.

Poétique et Musical ?

Mais j'avoue, je n'ai pas trop compris où l'auteure souhaitait m'emmener ou ce qu'elle voulait me faire comprendre. J'ai terminé ma lecture car je déteste donner mon avis sur un livre que je n'ai pas fini. Avoir un avis alors que l'on a pas toutes les cartes en main c'est comme dire qu'un tableau est moche sans l'avoir regardé.

Je ne peux pas dire que ce roman ait été apprécié : je me doute bien qu'un viol est une épreuve mais la façon de le raconter est vraiment déroutante. Est-ce un exutoire, du déni ou .. ? Ma lecture n'a pas été agréable mais bizarrement, elle m'aura marqué. C'était une expérience au goût de gras.
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Pêche, elle ne sait plus qui elle est. Il lui est arrivé quelque chose, quelque chose de grave. Pêche a été violée, elle ne sera plus jamais la même. Et pourtant, elle doit continuer à vivre après. Vivre avec le traumatisme. Après le viol.

La paranoïa, la honte, la peur, l'envie de disparaître, de se fondre dans le décor. Mais devoir continuer à être la même qu'avant. En parler ? Pas encore. Pas directement.

"Les escarres sont enflées, molles et jaunes, en forme de saucisses. Non, pas de saucisses. Assez avec les saucisses penser à autre chose. Des limaces. Des limaces infectées. Les pensées qui traversent mon esprit sont éteintes par le souffle brûlant de ma bouche. Les pensées sont furie et outrance puis s'en vont. Ce ne sont pas des saucisses ou des limaces. Ce sont juste des croûtes. Je prendrai des pansements à la pharmacie pour les protéger."

Pêche nous parle tour à tour de saucisses et de limaces, de Sable, de Vert, de sa vie au lycée, de son petit frère qui est au centre de l'attention de ses parents. Ses parents qui ne s'intéressent pas vraiment à leur fille adolescente, qui préfèrent se concentrer sur leur bébé et surtout sur leur plaisir sexuel. Car la vie se poursuit autour d'elle.

Alors tout est confus dans l'esprit de Pêche. Entre le vide immense qu'elle endure en elle même et la haine incommensurable qu'elle ressent pour son violeur. Sa vie, ses pensées, son corps, tout se mélange. C'est souillé, c'est sale, c'est gros, visqueux. Se protéger, se soigner, arrêter d'y penser.

"La peur se retire. le coeur bat moins fort. S'arrête. Mes veines se vident. Ventre noué, je me vide de ma bile, une plainte rauque et gutturale, lugubre, saccadée et brisée. Saccadée et brisée. Quand mon coeur repart, le sang ne s'écoule pas. Je suis remplie envahie de haine."

Et le texte d'Emma Glass est confus à son tour. On se perd dans les métaphores et « jeux de mots » déversés à chaque phrase. On en boit la tasse. Les chapitres sont intenses. le rythme est indigeste. On lit jusqu'à l'écoeurement, on est obligé de faire des pauses pour reprendre sa respiration. On est révolté pour Pêche, c'est tellement répugnant ce qu'elle a subi. On aimerait pouvoir l'aider, mais les mots et le style nous maintiennent à une certaine distance. La solitude de Pêche est flagrante, inquiétante, et angoissante. Même quand elle n'est pas seule physiquement, elle est seule avec ce qu'il lui est arrivé. On se sent impuissant.

L'idée de traiter le viol de cette manière est originale. Rien n'est agréable dans cette lecture. Tout est flou, lourd, on frôle l'indigestion. Mais la nausée, le dégoût sont finalement des sentiments, des émotions qui accompagnent le viol. C'est un sujet, qui dérange quand on entre dans les détails, et pourtant c'est essentiel d'en parler.

En refermant ce livre, je ne sais pas vraiment dire ce que j'en ai pensé. Pêche, c'est un texte court, qui marque, qui dérange, qui ne peut pas laisser indifférent. Et rien que pour ça, je pense que l'effet sans doute attendu est atteint. le dégoût, la haine du violeur et l'envie de justice, d'aider Pêche, de la soutenir. Ne pas se taire. Pour que cessent la peur et la solitude et que s'apaise le traumatisme.
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Je remercie Babelio et les Editions Flammarion de m'avoir contacté pour découvrir le premier roman d'Emma Glass.

Lisez ce roman noir et criant de vérité sous forme de poésie ou comme si vous lisiez les paroles d'une chanson.
Aux premiers abords ça peut paraître bizarre mais une fois que vous aurez compris le message entre les lignes vous trouverez dans ce roman une beauté littéraire pour décrire l'horreur de Pêche.
Une rythmique qui donne un poids dans le vécu de cette jeune adolescente. Comment comprendre mieux les blessures d'une personne que lorsque vous lisez un poème ou écoutiez une chanson?
Les plus grands auteurs l'ont compris depuis longtemps. Pas besoin de faire des pavés pour retranscrire le choc du viol, de l'après face à notre entourage et la survie au quotidien.
Ce roman montre en peu de page mais d'une force qui nous happe du début à la fin les méandres d'une agression.
C'est le genre de roman qui ne va pas plaire à tout les lecteurs. C'est un roman puissant et entier, un roman pleins de métaphores, ça passe ou ça passe pas. Il faut je pense aimer la poésie, les vers et histoires cachées entre les lignes pour comprendre et être absorbé par ce roman.

Pêche un roman à part.
Pêche un roman d'actualité dans cette société tabou sur le viol.
Pêche une victime.
Pêche atypique.
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J'ai lu ce petit roman d'une traite il y a près d'un mois. L'histoire ne m'a pas tant passionnée, mais une lectrice assidue comme moi ne fait qu'une bouchée d'un livre de seulement 125 pages. C'est donc près d'un mois après la fin de cette courte lecture que je me penche enfin sur mon ordinateur pour écrire mon ressenti sur ce livre. Problème : je n'ai presque aucun souvenir de cette histoire…

Ce dont je me souviens avec exactitude, c'est l'écriture assez singulière de Emma Glass, qui use de phrases courtes et hachées pour débiter son histoire. C'est assez inattendu et ça surprend au début. Certains pourront s'y faire, d'autres moins. En tout cas, ce style d'écriture m'a gênée durant ma lecture, puisque outre le fait que certains mots sont répétés plusieurs fois de suite, les phrases courtes ne m'ont pas permises d'entrer au coeur de l'histoire.

L'histoire d'ailleurs, parlons-en. Une jeune fille se fait violer, mais décide de le cacher à ses parents et de se guérir seule. Mais son agresseur est loin d'en avoir fini avec elle. S'ensuit des scènes assez spéciales, dont une qui m'a particulièrement choquée : le moment où cette jeune fille décide de se recoudre les parties intimes. Horrible… L'histoire est assez abstraite, parfois incohérente et l'ensemble des personnages sont étranges. Vous l'aurez sans doute compris : je n'ai pas adhéré à l'histoire et j'ai encore moins compris où l'auteure voulait nous emmener.

Pêche, c'est un livre étrange, sans doute un peu trop visionnaire, que je n'ai malheureusement pas apprécié.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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