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Je n'ai acheté ce livre au départ que pour le titre qui me plaisait bien et qui correspondait à une idée que j'avais eu un jour avec un ami musicien qu'il ne pourrait jamais composer de musique s'il avait des relations stables et saines avec les femmes. le propos de ce livre de Joe Goebel m'a donc tout de suite tenté. En effet, l'histoire se déroule dans des Etats-unis fictifs (et pourtant très proches de la réalité), où tous les divertissements (musique, télé, cinéma…), l'art, les médias et la technologie sont exploités par la même entreprise, transformant la culture en une soupe uniforme et rentable. le PDG de cette entreprise, à l'article de la mort, réalise qu'il a tué la culture et décide de créer une école secrète où de jeunes enfants extrêmement doués se verront offrir un enseignement qui leur permettra de devenir les compositeurs/écrivains de demain. C'est là qu'intervient le narrateur, car, de jeune chanteur punk et critique acerbe dans un magazine musical, partiellement misanthrope, il devient le manager du jeune garçon le plus prometteur de l'école.
Je ne vous en dis pas plus et le titre vous donne déjà des indices sur la suite de l'histoire mais voici ce que j'en ai pensé. Dans les critiques que j'ai pu lire sur ce livre, ce qui revient le plus est la magistrale critique de l'industrie du divertissement, et la description crue de notre culture basée maintenant uniquement sur l'argent. On y trouve aussi une réflexion sur l'art et la création artistique : à quel point leur vie personnelle influence-t-elle les artistes ? Doit-on être torturé pour créer ?
Cependant, il m'est arrivé souvent de lire des oeuvres où je trouvais que le propos de l'auteur était très intéressant, qu'il avait eu une bonne idée, mais finalement le livre n'allait pas beaucoup plus loin et devenait très vite bien ennuyeux. J'ai donc été rassurée en voyant que Joey Goebel s'en tirait très bien, car l'histoire est bien ficelée et l'on ne s'ennuie pas. Les personnages et l'histoire sont assez complexes et la réflexion sur le monde du divertissement et ses ficelles s'entremêle à la perfection avec l'histoire plus personnelle et sentimentale du manager et de son jeune client.
La seule critique que j'aurais à faire cela-dit est cette tendance que j'ai observé dans plusieurs livres récents, d'utiliser un procédé stylistique dont je ne connais pas le nom mais qui consiste à annoncer en avance ce qui va se passer plus tard, sans toutefois l'expliquer pour nous tenir en haleine. D'ordinaire je trouve cela intéressant (comme dans Dernière nuit à Twisted river de John Irving) car cela est à la fois très frustrant et extrêmement excitant. Ici, je trouve qu'au contraire cela enlève totalement l'effet de surprise et enlève un certain dynamisme au roman.
Un extrait, pour conclure : « Persuadé que Vincent avait le profil social idéal pour devenir un artiste, je ne l'encourageais pas à se faire des amis ou à sortir de chez lui. Au lieu de ça, je lui achetais une guitare électrique et un ampli et lui appris à jouer. Je lui suggérai d'écrire des chansons parlant des choses qu'il ressentait. J'espérais le rendre plus à l'aise et plus productif dans sa solitude, vu que celle-ci allait durer encore quelques années. »
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L'idée de ce livre m'a tout de suite attiré et au final, j'ai apprécié cette lecture, drôle, légère et facile à lire. Cependant, ce livre est également un critique très acerbe du milieu du divertissement et des émissions idiotes et abêtissantes qu'il produit. le style de Goebel pourrait cependant poser problème à certains. Il est très proche du langage parlé et de nombreuses références, qui s'exportent assez mal, à des marques, émissions et chanteurs américains jalonnent le récit.
Un livre sympa donc, mais qui donne envie de se plonger dans un bon classique au style parfait.

Lien : http://www.unmomentpourlire...
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Le sujet : rendre l'artiste malheureux afin d'obtenir de lui une production de génie.
Oui l'idée est originale.
Mais non, le sujet n'est pas bien traité.

Ce livre m'a laissé un goût amer de violence, de bas-fonds, d'hypocrisie, alors que le sujet m'avait séduite de prime abord En effet, n'est-ce point à la tristesse et à la souffrance que l'humanité doit les plus belles oeuvres de ses meilleurs artistes ?
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une magnifique critique de la société moderne.

Une compagnie "nouvelle renaissance" souhaite une nouvelle forme de culture bien meilleur, ils partent donc du principe qu'il faut chercher des génie, puis cultiver leurs talent en les rendant malheureux pour qu'ils soient toujours créatifs. Pour cela ils embauche des agents charger de manipuler la vie de ces génie dans l'ombre, et ainsi devenir leur seul point de repère.

Le personnage principale Vincent est un personnage intéressant et attachant qui a le malheur d'être intelligent. En effet à cause de cela il sera exploité et torturer par l'homme qu'il croit être son ami, Harlan.

Cependant Harlan n'est pas présenter comme le diable en personne car il éprouve de la culpabilité et s'en veux de faire ce boulot, et ce sentiment augmente plus encore lorsqu'il commence à vraiment aimer Vincent.

La fin est surprenante mais convient au livre et m'a beaucoup plu

pour ce qui concerne l'écriture elle m'a beaucoup plu aussi surtout son ton satirique et ironique.
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Partant sur une base très allechante en ce qui me concerne, ce livre expose une solution à la merde médiatique et commerciale contemporaine appelée pompeusement "Art" que l'on nous propose aujourd'hui (bien que, dans l'ombre, on puisse trouver un art d'une qualité bien supérieure). Cette solution n'est, je trouve, qu'une esquisse de ce qu'elle pourrait être, et aurait besoin d'être affinée. Il est en effet beaucoup trop simple de dire et de soutenir que pour créer un artiste, il faut le faire souffrir. C'est beaucoup plus subtil, mais je ne me lance par sur ce chemin, je risque de m'y perdre...
En ce qui concerne le roman en lui-même, il est délicieux... Piquant quand il faut, plein d'humanité, terriblement dénonciateur, évidemment. Tout les personnages principaux sont attachants à leur manière. L'un des grands points positifs est toute la culture que recèle ce livre et qui m'a fait découvrir plusieurs choses notamment en musique. Point négatif: la petite remarque sur Rimbaud quelque part dans le livre (je vous laisse la trouver) avec laquelle je suis en total désaccord!
Le point fort du livre reste avant tout la relation entre Harlan, le narrateur et impresario, et Vincent son génie de petit protégé: elle est très bien forgée. L'auteur a réussi a capter l'ambigüité d'une telle situation et à la retranscrire de façon assez subtile dans le livre. La fin, elle ,est déroutante et, par là, possède un côté assez décevant. Mais elle évite ainsi le cliché et reste fidèle au principe de Torturez l'artiste!
Une très bonne découverte d'un auteur à suivre (son autre roman: The anomalies, très attrayant également...).
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La mise en abyme la plus facile eut été que Torturez l'artiste! soit un très mauvais livre. C'est loin d'être le cas. L'écriture fine vise juste, les dialogues qui oscillent entre flegme et cynisme, les personnages font figure d'anti-héros et de beautiful loosers. Harlan, le narrateur de cette histoire dont la grande force réside dans sa crédibilité est loin d'être un salaud : plutôt un type complètement blasé qui a du renoncer à la possible reconnaissance son groupe de musique, faute d'avoir voulu y incorporer tous les clichés pop qui aurait pu lui apporter la gloire. le roman navigue entre le récit et des extraits de chroniques musique rédigées par Harlan, des nouvelles et paroles de chansons de Vincent (son petit protégé), des courriers de dirigeants de grands groupes de presse et de musique. Par ailleurs, le franc-parler d'Harlan dans ses chroniques musique lui vaudra immanquablement de se faire virer en début de parcours : la plupart des disques qu'il fustige appartiennent aux mêmes dirigeants que ceux qui éditent les magazines dans lesquels il écrit… Une excellente satire sur le monde du spectacle, mais aussi sur cette éternelle question qui agite les milieux artistiques : servir la soupe, tomber dans la facilité et s'y s'assurer une bonne place, ou rester intègre et éventuellement se condamner à passer à la trappe faute d'avoir une exposition digne de ce nom? Au milieu de tout ça, Vincent martyre et génie traverse le roman en déployant son talent nourri à coups de souffrance savamment entretenue. Un excellent roman, un vrai régal d'écriture et d'intrigue.
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Après avoir consacré sa vie à l'industrie culturelle de masse, Foster Lipowitz, épris d'un sentiment de culpabilité, décide d'offrir au grand public de l'art de qualité. Il fonde pour se faire l'Académie Nouvelle Renaissance, censée former des jeunes gens talentueux. C'est ainsi qu' Harlan, jeune homme désabusé par l'abêtissement généralisé, se retrouve manager du jeune Vincent, né dans la misère mais particulièrement doué pour l'écriture. le rôle d'Harlan est simple : rendre la vie de Vincent la plus difficile et douloureuse possible afin d'alimenter son talent. Sans comprendre les causes de ses échecs, Vincent voit sa créativité se dévelloper en même temps que sa vie sombrer...

J'ai tout bonnement adoré ce roman ! Tout en critiquant la culture de masse que nous assène radio et télé à longueur de journée, ce livre offre une belle réflexion sur la manipulation et la valeur de l'art par rapport à l'être humain. Jusqu'où peut-on aller au nom de la créativité ? L'auteur garde un ton léger et amusant pour répondre à cette question , mais l'humour omniprésent ne nous empêche pas de nous attacher à ces personnages dont le destin est tourmenté au nom de l'art.

Un premier coup de coeur en ce début d'été !

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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