Décidemment, la littérature russe regorge de grands écrivains dont la plume me séduit plus ou moins. Si j'ai pris un excellent départ avec une longue nouvelle de Tolstoï, si ce fut le carton plein avec
Pouchkine et sa fameuse Dame de Pique, la déconvenue est arrivée avec
Dostoïevski dont je n'ai apprécié ni l'écriture, ni les histoires.
Ici, après quelques instants où je me suis sentie déconcertée, ne m'attendant absolument pas à ce genre de plume, j'avoue avoir pris un certain plaisir à découvrir le talent de
Nicolas Gogol.
Pour le découvrir, j'ai décidé de m'attaquer à un livre court, soit deux
nouvelles d'une bonne trentaine de pages chacune.
Si
le nez m'a fait beaucoup rire par son extravagance, son imagination, son absurdité presque kafkaïenne (est-ce possible d'ailleurs d'utiliser un adjectif d'un auteur pour qualifier la prose d'un écrivain qui était déjà mort à sa naissance?), et surtout par la façon qu'a eue
Nicolas Gogol de la narrer, j'ai largement préféré
le Manteau que j'ai trouvé très abouti. Dans cette nouvelle, l'auteur nous raconte l'existence étriquée d'un petit fonctionnaire russe dont le grand événement de sa vie sera l'acquisition d'un nouveau manteau.
Grâce à
Nicolas Gogol j'ai voyagé (et en ces temps difficiles, je peux dire que ça fait du bien), je me suis vue emmitouflée dans une grande écharpe de laine sillonnant les rues glaciales de Pétersbourg.
En résumé, une belle découverte.