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Critique de Arimbo


Bienvenue en Absurdie!!!

Gombrowicz est un des auteurs dont fait l'éloge Kundera dans l'Art du roman, comme un des auteurs de l'Europe dite centrale ( à côté de Musil, Broch,..) qui ont retrouvé la liberté de ton qui était celle de Cervantes, ou Sterne, ou Diderot.

De lui, je n'ai lu, il y a quelques années, que l'extraordinaire Ferdyduke, ce roman absolument déjanté, qui m'a laissé un souvenir mémorable sur la dérision salutaire et nécessaire à l'égard de la bêtise qui asservit l'être humain, et donc, pas seulement à cause de son « cucul », et de son « zut à qui le lira! » qui termine le livre. A ce propos, je digresse, comme à mon habitude, je rappelle qu'il y a sur Babelio deux critiques géniales de ce livre par les duettistes Bobby The rasta lama et Hordeducontrevent.

Revenons à ce petit livre acheté pour une bouchée de pain (encore que le prix du pain augmente beaucoup en ce moment!) à mon Emmaus voisin.
Il s'agit de trois nouvelles extraites du recueil Bakakai.

Dans la première, «Meutre avec préméditation », on va voir un juge obsédé de découvrir un crime là où il ne semble de toute évidence qu'il n'y a que mort naturelle, jusqu'à ce que l'oppression qu'il produit sur une maisonnée ne vienne transformer sa fiction en réalité.

Dans la seconde, «Le festin chez la Comtesse Fritouille », un narrateur n'appartenant pas à l'aristocratie, et à qui une comtesse fait la grâce de l'inviter à ses banquets, va se trouver un jour confronté à un bien étrange festin, à un étrange chou-fleur, et… au mépris des aristocrates.

Dans la troisième, « La virginité », un fiancé qui fait l'éloge de la virginité, va, après quelques années au loin, retrouver sa vierge promise habitée d'étranges pulsions.

Je n'en dis pas plus, j'en ai déjà trop dit.
Mais c'est loufoque, grotesque, grinçant, absurde.
On aime ou on n'aime pas cette façon décalée de raconter une histoire, personnellement j'aime beaucoup.

J'y retrouve pour ma part avec plaisir cette façon unique qu'a l'auteur de se moquer de l'obsession humaine à vouloir tout expliquer, de la cruauté des différences sociales, de la bêtise des conventions de toutes sortes que la société nous impose.
Et puis, c'est remarquablement écrit pour déconcerter le lecteur, avec des sous - entendus qui ne veulent rien dire, d'absurdes envolées lyriques, etc..

Le seul reproche, c'est trop court, on en redemande, j'espère que les autres nouvelles de Bakakai sont du même niveau, et sinon, j'ai toujours à mon programme Cosmos, et Cours de philosophie en six heures et quart.
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