Aujourd'hui je suis un peu, disons, dépitée. Pas parce que je n'ai pas aimé le roman dont je vais vous parler mais parce que
Roi Blanc clôt une trilogie que j'ai dévorée et adorée comme avant elle celle de
Dolores Redondo.
Tout avait commencé avec Reine Rouge, en 2022.
L'Antonia Scott de
Juan Gomez-Jurado c'est un peu l'Amaia Salazar chez
Dolores Redondo, sa compatriote (voir la trilogie du Baztan à la Série Noire Gallimard). Si elles n'ont pas le même passé, ce sont toutes deux des écorchées de la vie, le corps et la tête remplis de secrets qu'elles tentent de préserver.
Antonia est assurément un personnage qui demandait à être exploité dans d'autres enquêtes, développé et expliqué au lecteur car certaines zones d'ombre persistaient en refermant ce premier tome.
Antonia est une sorte de génie qui n'est opérationnelle que grâce à de mystérieuses pilules rouges, ou bleues. Dans la
Louve Noire, le second tome, paru en 2023, on en apprenait beaucoup plus sur les origines de cet esprit si génial mais aussi tellement tourmenté qu'est celui d'Antonia. le personnage de Jon, son « Ecuyer », s'étoffe et devient très attachant.
Enfin, dans
Roi Blanc, les deux personnages se disputent le rôle de personnage principal dans un troisième tome qui termine en apothéose cette trilogie mêlant espionnage, enquête policière, scènes dignes d'un James Bond avec un petite touche d'un « je ne sais quoi » qui donne son originalité à cette série qu'on dévore. Antonia doit tourner une page de son passé et Jon en a, disons, lourd sur les épaules.
C'est à lire absolument dans l'ordre et croyez moi sur parole si je vous dis que l'attente était toute en impatience entre chaque tome.
C'est captivant, dynamique, ça se lit presque d'une traite, je suis fan !
A lire aux éditions du Fleuve et toujours brillamment traduit par
Judith Vernant.
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