J'aime assez les romans ayant pour décor la montagne, et les héros prônant le dépassement de soi m'intéressent (depuis mon canapé).
Sauf que.
Sauf qu'
Aurore Gomez a beau être pleine de bonne volonté et de bons sentiments, elle m'a perdue en route.
D'abord parce que les motifs d'inscription de Juno au trek-de-la-mort-qui-tue sont à la fois expédiés et tellement dramatiques qu'on y croit pas vraiment. Ça m'a gênée mais, bon, passe encore.
Ensuite parce que Juno, qui s'engage à faire "1000 kilomètres de marche extrême" car "c'est le seul moyen de sauver sa famille" (c'est écrit sur la couverture) ne s'entraîne pas une seconde avant de partir. Si, si, c'est vrai.
Et enfin, au milieu du trek-de-la-mort-qui-tue, entre deux repas de pâtes lyophilisées, des pansements à coller sur les ampoules et des pulls plein de transpi, Juno tombe grave amoureuse. du beau gosse ténébreux qui le lui rend bien. Si, si (re).
Pour ceux qui veulent s'épargner cette lecture : ils s'embrassent, ils tombent d'un pont suspendu, elle s'en sort mais lui est obligé d'abandonner sur blessure. Tellement grave la blessure qu'il sera amputé d'une jambe. Elle termine troisième et rentre chez elle en espérant le retrouver. Mais non, il lui brise le coeur. Sauf qu'en fait si, il ne l'ignorait que parce qu'il ne se trouvait plus assez bien pour elle avec une jambe en moins. Donc finalement ils se marient et ont beaucoup d'enfants. Presque.
Dommage que les enjeux ne décollent jamais, parce que, pour le coup, j'ai bien aimé le côté randonnée extrême en milieu hostile. Mais je ne doute pas que ce roman puisse plaire à des plus jeunes, qui sont clairement le public cible de l'éditeur.
Tant qu'à lire un livre ayant pour sujet la randonnée, dans deux genres très différents, j'ai préféré "
Promenons-nous dans les bois" de
Bill Bryson ou "
Wild" de
Cheryl Strayed.
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