AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,32

sur 42 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Très belle BD, noire et profonde, signée Jorge González. Un territoire : la Patagonie, de 1888 à 2002, traversée d'un siècle en terre de feu. Toute en sobriété sensible, la bande dessinée Chère Patagonie (Dupuis, 2012) met en lumière des morceaux les plus noirs de l'histoire du sud argentin, autrement passés sous silence, hommage à l'engagement, à la résistance. La suite sur mon blog Notes Vagabondes : http://notesvagabondes.wordpress.com/2013/02/16/chere-patagonie/
Lien : http://notesvagabondes.wordp..
Commenter  J’apprécie          90
Sacrée bande dessinée...
Le trait et les dessins surprennent d'abord tout lecteur peu habitué comme bibi.
Cet ouvrage, je l'ai lu une première fois sans tout comprendre : je ne savais vraiment plus trop qui était qui et à quelle époque... Galère.
Une 2e lecture a permis de clarifier le propos.
Et la 3e lecture fut celle du grand plaisir...
... Celle où je pouvais admirer à loisir les grands planches figurant magnifiquement la pampa, les grandes étendues désertiques à perte de vue, où l'on entrevoit une silhouette d'arbre ou un bout de toit. Des dessins qui donnent l'impression d'entendre la pluie tomber, les vieilles planches des cahutes craquer ou le silence s'installer.
Les peintures de Buenos Aires sont tout aussi réussies.

Nous sommes à Facundo, dans le Chubut, dans les années 1880, et nous assistons aux massacres des tribus indiennes par les colons, en l'occurrence de grands propriétaires terriens anglais qui dès cette époque faisaient main mise sur le secteur de l'élevage et de l'exportation de viande.

Nous suivons donc les familles de ce village de Fagundo sur une centaine d'années : ouvriers ruraux, épicier, exilés (le réalisateur de cinéma allemand...), familles métisses ou issues de l'immigration européenne. Les grandes périodes de l'histoire de l'Argentine sont subrepticement évoquées. Il n'est pas facile de suivre le fil de l'histoire ou la vie de tel ou tel personnage, que l'on quitte à la fin d'un chapitre et que l'on pense reconnaître dans un autre se passant trente ans plus tard.

Une deuxième partie rompt totalement avec le style et la construction du début. Elle met en scène l'écrivain argentin Alejandro Aguado qui décide de partir sur les traces de ses ancêtres précisément dans la région de Facundo. Un pèlerinage émouvant qui est l'occasion de présenter la réhabilitation des cultures amérindiennes.

Sur mon blog : critique complète et photos
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
Commenter  J’apprécie          50
C'est un objet très étonnant que voilà, déroutant du moins. C'est un livre d'images, de sensations. Sur l'histoire, ou plutôt les histoires, qui se rejoignent entre elles au gré de l'Histoire avec un grand H, justement, je dirai seulement que la toute dernière page, intitulée "précisions historiques" m'a permis de comprendre beaucoup de choses, m'a même invitée après ces éclaircissements très bienvenus, à relire le livre.

Cependant c'est le dessin qui rend ce pavé véritablement impressionnant à mes yeux : quasiment de bout en bout en noir et blanc, en sépia plutôt, avec tous les tons de l'ocre au marron, du gris au noir, quelques fois du bleu : ou les grands traits de crayon donnent l'impression que le vent qui souffle sur les planches nous ébouriffe les cheveux... Et le ciel !

Sur des doubles pages, des prairies immenses, le ciel changeant à perte de vue. Puis, devinés, à peine, des barrières, des toits, un village au milieu de nulle part, comme si l'on s'en approchait.

A l'inverse, quelques pages ou les cases se multiplient, donnant à voir -ou non- des multitudes de détails. Des crayonnés, au crayon de papier, au bic bleu, de la peinture, du pastel.

Il me vient à l'esprit en écrivant que ces pages sombres sont aussi celles des sombres passages de l'histoire de ce pays. Et d'ailleurs, les dernières planches de l'album, plus récentes chronologiquement, sont plus claires, on y voit même de la couleur.

Bref, un livre qui emporte, auquel on repense et auquel on revient avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai longtemps hésité avant de lire cet livre. Ce sont les planches consacrées par l'auteur au derniers jours de Allende dans le premier numéro de "la revue dessinée" qui m'ont convaincu. Cette brique tente, au travers du destin de quelques personnages, de nous faire découvrir la Patagonie ainsi que sa place particulière sur l'échiquier argentin.
Le point positif, c'est un graphisme magnifique, d'une poésie rare, capable de traduire cette sensation d'immensité propre à la Patagonie, "le pays ou les pierres volent". Très beau travail sur la lumière, sur le rythme... il y a une vraie utilisation des potentialités de la bande dessinée, que ce soit à travers les pages-mosaïques, les scènes traduisant la vie morne de l'hotel où travaille Julian ou cette confession de la voyageuse, uniquement constituée de gros plans.
Cela fait un bien fou de lire une bande dessinée qui, comme c'est trop souvent le cas, ne se limite pas à une utilisation superficielle de ses possibilités. Les cadrages alambiqués, les effets de manche vaguement cinématographiques, les mises en pages chichiteuses... ne sont que de la poudre aux yeux. Parfois, cela suffit à produire son effet, mais le plus souvent, de tels artifices ne font que pallier un manque de fonds, comme un excès de pyrotechnie, de musique ou un montage épileptique au cinéma.
Malheureusement, le scénario, ou plutôt l'assemblage de scénarios, déssert le livre. le propos est parfois confus. L'ensemble manque de cohérence et d'équilibre.
Parfois fascinant, parfois indigeste...
Nous n'étions pourtant pas loin du chef d'oeuvre.
Il reste un ouvrage assez fascinant pour son graphisme, mais manquant de construction scénaristique.
Commenter  J’apprécie          30
Une vraie brique ! Cet ouvrage très, très documenté, retrace les recherches de l'auteur. D'anecdotes datées de 1888 mises en images, jusqu'aux mouvements très actuels des peuples originels pour exiger la reconnaissance des gouvernements.
Les dessins et peintures sont admirables. (Merci à l'auteur)
Commenter  J’apprécie          20
Une BD un peu difficile à lire surtout quand on ne connait pas l'histoire de l'Argentine mais il faut préciser qu'en fin d'ouvrage il y a un glossaire et de brèves explications historiques.
Les illustrations sont magnifiques et font tout le charme de cette BD.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (83) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5236 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}