Noah Gordon nous emmène en Espagne, au 19è siècle, pendant les guerres carlistes. Josep est le fils cadet, et n'a droit à rien. C'est à Domat, son aîné, que reviendront les vignes familiales, Domat qui n'a pas le don de la terre ni le sens du travail.
Josep se cherche un destin, et s'éloigne de cette terre qui ne veut pas de lui, pour finir dans le Languedoc, et acquérir un savoir qui fera de lui un homme de vin.
Ce n'est que le début de ce récit initiatique, de la construction de ce jeune homme vers l'homme qu'il sera plus tard.
L'on peut reprocher à ce roman une certaine lenteur, et une absence relative de tension dramatique. Mais ce n'est pas un roman destiné à faire frémir, c'est un roman qui se plonge dans les entrailles d'une Espagne tourmentée, où la Catalogne n'est pas l'Espagne, où l'on produit du vinaigre et pas du vin, et où un homme ira, en dépit de l'adversité, au bout de son rêve. L'on peut reprocher à ce roman aussi une trame trop facile, peut-être, mais au moins, pas de déception à la fin du récit… L'on peut reprocher enfin des description parfois fastidieuses, mais le destin de Josep est lié à son époque, à son milieu, et sans ces descriptions, difficile de palper l'aridité du sol, la douleur du travail, l'instabilité politique…
Même si je n'ai pas retrouvé l'engouement que j'avais ressenti lors de ma lecture du Médecin d'Ispaham, j'ai savouré cette lecture comme on savoure un bon vin. Lentement, mot après mot, page après page.
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