Dieu n'attend rien de nous, lui répondit jourdain. ni au ciel, ni ailleurs il n'est de tribunal. En nous seuls sont nos juges, et nos propres bourreaux, et nos mauvais larrons. (p.200)
Parfois ils (les inquisiteurs) condamnaient au bûcher, au cachot, ou à courir à Compostelle. Et quand ils repartaient avec leurs chants de grâces ne restaient derrière eux, dans les fumées d'encens, que haine inexprimabloe et désemparement. (p.16)
Quand apparu au loin entre les arbres la longue lueur pourpre et pâle de l'aurore, la première pensée qui germa dans l'esprit de Jourdain fut pour la rivière. "Dans l'ombre ou la lumière, se dit-il, elle court avec la même foi".
(...)
Etre en vie dans ces herbes, même pour le renard avec l'oiseau saignant au travers de la gueule, c'est être simplement dans la confiance de Dieu.
(p.83)
Le regret du passé, la peur de l'avenir nous égarent sans cesse. Nous cherchons obstinément des chemins dans ces inexistences. Et pendant ce temps là la vie émerveille le monde et nous attend, infiniment patiente. (p.197)
Prendre une vie n'est ni bon ni facile, fils. Rien ne nous jusifie à le faire, sauf de risquer la notre. (p.36)
Il était de ces loups qui lèchent seuls leurs plaies et quittent seuls le monde, ou seuls revivent, loin des regards et des pitiés.
Je veux vivre à nouveau en maître libre sur mes terres, aimant qui me convient, Sarrasin, Bourguignon, hérétique ou curé. (p.31)