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Citations sur Le lecteur de Jules Verne (9)

C'était une époque de sourires hypocrites et de silences de pierre, une époque de sauve-qui-peut général, pendant laquelle se lever le matin était un triomphe et se recoucher le soir sain et sauf un exploi du même genre.
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...mon père qui était un assassin, un assassin et un brave homme, un assassin et un malheureux, un assassin et sa propre victime, un assassin sans la moindre trace de l'homme heureux qui souriait sur la vieille photographie en noir et blanc du bon temps qui ne reviendrait jamais.
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Chez les gens courageux, la peur n'est que la prise de conscience du danger, ajouta-t-elle, mais chez les lâches, c'est bien plus qu'une absence de courage. La peur exclut également la dignité, la générosité, le sentiment de justice, et parvient même à entraver l'intelligence, car elle altère la perception de la réalité et allonge les ombres de toute chose. Les gens lâches ont peur y compris d'eux-mêmes...
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Voilà comment était le monde, mon monde, celui où j'avais grandi où j'avais vécu pendant neuf ans, un marécage où les individus courageux loyaux et intelligents devaient cesser de l'être s' ils ne voulaient pas mourir jeunes et où les autorités s' appuyaient sur les trahisons, où les traitres l'étaient pour de l'argent, où les héros vivaient comme des animaux, tandis que les peureux, les mouchards, les analphabètes mangeaient chaud et dormaient dans leur lit, protégés par le respect des honnêtes gens.
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Les roman de Jules Verne prêtés par Doña Elena étaient pour moi bien plus que des livres. Ils assurait une existence privilégiée à un petit gamin qui n'avait jusque-là jamais eu de raison de se sentir chanceux. Ils étaient le liens entre mes deux vies, le tunnel secret reliant les murs nus de ma chambre de la maison-caserne aux cagettes de fruits qui abritaient une bibliothèque vivante.
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Le coup d'Etat de 1936 ne triompha que dans les provinces où la garde civile se rangea du côté de la rébellion franquiste. Dans les endroits où ses chefs demeurèrent loyaux (à la République), une répression féroce se déchaîna après la fin de la guerre (civile), qui bénéficierait ensuite d'une couverture légale... Inspirée par la volonté expresse de Francisco Franco, la loi du 12 1940 organisa l'épuration de tous les membres des forces armées qui avaient montré le moindre signe de sympathie, ou même de neutralité, envers les institutions ou les partis républicains avant le soulèvement de 1936, même s'ils avaient ensuite lutté dans le camp des rebelles franquistes. Cette loi dite "des responsabilités politiques" n'eut pas seulement des conséquences pénales, qui allèrent des expulsions pures et simples au mur des exécutions, en passant par la prison et les sanctions économiques. Ainsi, au nom de cette loi, on refusa aux veuves et aux orphelins des gardes civils, fusillés ou emprisonnés, la pension qui leur revenait après le départ forcé du chef de famille quand bien même celui-ci avait cotisé pendant des années à la mutuelle de l'institution.
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Ce que je voulais dire, c'est que la vérité doit toujours rester toute la vérité, et pas seulement la partie qui nous arrange. La vérité, c'est ce qui c'est passé et dont nous sommes fiers, bien entendu, mais aussi ce qui s'est passé et dont nous sommes moins fiers, c'est à dire le reste, ce que nous aurions à tout prix voulu éviter. Pour accepter cela, il faut également être courageux ...
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Voilà comment était le monde, mon monde, celui où j'avais grandi, où j'avais vécu pendant neuf ans, un marécage où les individus courageux, loyaux et intelligents, devaient cesser de l'être s'ils ne voulaient pas mourir jeunes, et où les autorités s'appuyaient sur les trahisons, où les traîtres l'étaient pour de l'argent, et où les héros vivaient comme des animaux, tandis que les peureux, les mouchards, les analphabètes mangeaient chaud et dormaient dans leur lit, protégés par le respect des honnêtes gens.
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C'était une époque de sourires hypocrites et de silences de pierre, une époque de sauve-qui-peut général, pendant laquelle se lever le matin était un triomphe, et se recoucher le soir sain et sauf un exploit du même genre. Pour y faire face, la règle était de respecter la volonté de la terreur, de réduire la vie au strict minimum et de ne rien faire, ne rien savoir, ne rien dire, de regarder sans voir, d'écouter sans entendre, et de ne rien comprendre.
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