La technologie a pris en otage notre quête naturelle d’interactions et d’acceptation sociale. Aujourd’hui, il y a des gens qui ne sortent plus de chez eux, qui ne font que se prendre en photo ou se filmer dans différentes situations pour poster leurs images sur les réseaux sociaux. Et tous leurs amis sont en ligne. Ils ont fusionné avec la technologi
Il ne faut pas avoir peur d'appeler au secours. La prochaine fois, c'est moi qui aurai besoin d'un coup de pouce, et je viendrai te trouver.
Ma mère affirmait souvent que le temps guérissait toutes les blessures – comme si le temps était une infirmière en blanc, aux mains douces, qui s’affaire autour de nous et nous sert du bouillon chaud, et non une faucheuse qui nous guette où que nous allions. Qui attend le moindre faux pas pour nous arracher à la vie
Après son accident, j’avais l’impression que Jonas était reclus dans le ventre d’une baleine. Il ne pouvait pas communiquer, il était séparé du monde, tel un fœtus dans l’utérus… Comme j’ai prié ! Mais Dieu n’a pas respecté sans partie de l’accord : Jonas n’est jamais sorti de sa torpeur, il est demeuré dans l’ombre de la baleine.
Ma mère parle toujours trop. On dirait que les mots jaillissent de sa bouche sans passer par son cerveau. Comme des oiseaux qui s'échappent d'une cage.
Je ne me souviens pas de ce que j’ai fait ce matin-là, peut-être un peu de ménage. Mon genou me faisait terriblement souffrir et je crois que j’ai avalé plusieurs comprimés anti-inflammatoires. J’ai peut-être fumé quelques cigarettes en cachette sous la hotte de la cuisine et Nadja a regardé des dessins animés. D’ailleurs, j’avais dû augmenter le son à cause du vacarme des travaux sur l’avenue Karlavägen.
C'est là que le silence s'est abattu comme une chape de plomb sur notre appartement.
Le même silence que chez Afsaneh et moi. Un silence assourdissant qui plonge ses racines dans le vide laissé par un être dont la présence allait de soi - un sentiment de désolation, de regret, qui vous anesthésie.
Münchhausen par procuration… Un individu provoque sciemment chez un autre – souvent son propre enfant – de graves problèmes de santé, puis consulte le corps médical auprès duquel il se fait passer pour le sauveur. La personne maltraitante se sent valorisée par l’attention qu’elle reçoit. Ce qui maintient et renforce le comportement pathologique.
[ ... c'était ] une matinée banale, l’une de ces journées auxquelles on n’attache aucune signification particulière avec la conviction qu’elles ne changeront pas le cours de notre vie. Simplement une journée de plus à supporter, à vivre.
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Pourquoi tout va de travers quand on s'efforce de faire de son mieux ?