Les gens font des choix mystérieux et c'est impossible de pleinement comprendre une autre personne. Parfois, il faut se contenter de l'accepter.
La vie est étrange. Et elle n'en devient pas moins étrange à mesure qu'on prend de l'âge. On s'habitue aux bizarreries, on apprend à les accepter. L'astuce étant d'admettre une bonne fois pour toutes que la vie ne tourne jamais vraiment comme on avait pensé.
Une fois de plus, je me suis répété les raisons pour lesquelles je ne le supportais plus :
Vaniteux.
Egocentrique.
Narcissique.
Dominant.
Malodorant.
À présent, quinze ans plus tard, je sais que rien ne change. J’ai compris que le temps n’est pas linéaire, mais plutôt cyclique. Cela peut sembler prétentieux, mais au fond c’est assez banal. Le temps est circulaire.
Les croix des Inuits ne portent pas de nom.
Dès que quelqu'un meurt, on donne son nom à un nouveau-né et la vie continue.
L'amour et la beauté sont passagers.
La merde, elle, est éternelle.
Tout cet amour inconditionnel que vous prodiguent les chiens. Qu'est-ce que j'ai fait, au juste, pour le mériter ? Et pourquoi l'amour humain s'accompagne-t-il immanquablement d'exigences de sujétion et de compromis ? Pourquoi sommes-nous incapables de nous aimer, tout simplement, sans avoir à nous posséder les uns les autres ?
" Tu ignores qui est ton ami et qui est ton ennemi jusqu' à ce que la glace sous tes pieds se brise."
Proverbe inuit
Parfois je me dis que je devrais avoir un portrait de [min fils] dans mon portefeuille, comme les autres (vrais) parents. Un cliché scolaire médiocre, pris devant un panneau sépia dans une salle de gym, par un photographe dont les rêves ne l’ont pas mené plus loin que le lycée de Fastra. Mais je me rends compte bien vite que cela ne tromperait personne, surtout pas moi.
Notre société nous fait croire qu'être parent, c'est être parfait, alors que ce qui importe, c'est d'être présent.