Half Bad, tome 1 : Traque blanche

Ni les réactions physiques, ni les gènes, ni même le Don ne rendent les sorciers noirs ou blancs. Fais-moi confiance. Ce sont tes idées et ton comportement qui détermineront qui tu es vraiment. Tu n'est pas "mauvais", Nathan. Rien en toi ne l'est. Tu développeras un Don puissant, nous en sommes tous conscients, et c'est à l'usage que tu en feras que nous découvrirons ta véritable nature.

Le truc, c'est de s'en moquer. Se moquer de la douleur, du reste, de tout.

-Je me fiche du temps qui passe. Je t'ai demandé pourquoi tu n'es pas venu plus tôt.
- Tu es mon fils et j'attends que tu me montres un certain respect...
Il semble inspirer puis expirer longuement et son souffle disperse le reste des flocons éparpillés à ses pieds.
- Tu es mon père et j'attendais que tu fasses preuve d'un certain sens des responsabilités.

Je m'enfuis. Et je cours mieux que je ne l'ai jamais fait. Je suis plus fort, plus rapide, plus en accord avec mes propres capacités. Les ténèbres s'épaississent, mais je me repère sans difficulté. A présent, je sais où je vais.

Chaque souffle, chaque inspiration doit m'être précieuse, doit en valoir la peine, et avoir de l'importance.

There's these two kids, boys, sitting close together, squished in by the big arm of an old chair. You're the one on the left.

« Le truc, c’est de s’en moquer. Se moquer de la douleur, du reste, de tout. L’indifférence, voilà la clé. »

"Tu ne sais ni lire ni écrire, mais tu guéris vite, pour un sorcier."

Quand Jessica prétendait que j’étais à moitié noir, Grand-mère rétorquait que j’étais à moitié blanc. J’ai toujours imaginé être l’amalgame des gènes de mes parents, mais je me demande tout à coup si j’ai hérité du physique de mon père et du tempérament de ma mère. Arran a sans doute raison : mon esprit n’est pas malveillant, mais il doit supporter les étranges caprices de mon corps. 

– Promets-moi que tu ne recommenceras pas.
Je baisse la tête, songeant à Annalise, à son sourire, à ses yeux, à son expression la dernière fois que je l’ai vue.
– Nathan, promets-le-moi.
– Je ne suis pas si bête.
– Promets !
– Je te promets que je ne suis pas si bête.
Arran se glisse sur le sol à mes côtés. Il écarte mes cheveux et dépose un baiser sur mon front.
– Je t’en supplie, Nathan. Je ne le supporterais pas.