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Citations sur Les vies parallèles de Greta Wells (19)

Le chagrin passe - il passe toujours -, non sans nous avoir forcés à faire ces choses absurdes, nous faire du mal et engendrer de la douleur, car le chagrin, parasite suprême, refuse de mourir et il lui faut créer ces moments terribles de pleine dévastation pour se sentir exister.
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Se réveiller chaque matin comme si les choses avaient tournées autrement - les morts sont vivants, ceux qui étaient partis reviennent, l'être aimé est dans nos bras -, est-ce tellement plus prodigieux que la folie ordinaire de l'espoir?
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Au moment de quitter la pièce, un éclat s'est allumé dans ses yeux. J'ai d'abord cru au contrecoup de la guerre, mais je sais maintenant que ce n'était pas cela. C'était un aspect de lui que seules la solitude, la faim et la fierté peuvent faire surgir chez un homme, même le meilleur d'entre eux, comme l'était Nathan à sa manière. Et qui était toujours resté latent chez le Nathan que j'avais connu. Une part infime de lui, mais là, elle brillait dans ses yeux avec l'éclat d'une dent en or. C'était de la souffrance pure.
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Il existe une vérité connue de tous sauf de soi. Chacun la sienne, personne n'y échappe. Ni secrète ni scandaleuse, c'est quelque chose d'évident uniquement aux yeux des autres. Ce peut être aussi simple que de perdre du poids, aussi difficile que de quitter un mari. Quelle horreur de sentir que tout le monde sait ce qui changerait votre vie mais que personne n'est assez ami avec vous pour vous le dire! C'est à vous de deviner, tout seul. Jusqu'à ce que cela se révèle à vous, mais cette révélation arrive toujours trop tard.
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Madame, quand vous étiez petite, c'est cette femme-là que vous rêviez de devenir ?
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Il a regardé au loin, à l’est, où des nuages de vapeur éclairés par la lumière du gaz s’élevaient dans le ciel nocturne, tels des esprits, jusqu’à des étoiles que je n’avais jamais vues dans le ciel saturé de lumière de New York, j’avais dû aller jusqu’à Saratoga pour les découvrir. Je rentrais alors d’une promenade tardive avec ma mère, un été, j’avais levé les yeux et demandé ce qu’était ce nuage d’étoiles, là-haut. Et elle avait répondu : C’est la Voie lactée, ma chérie, la galaxie dans laquelle nous flottons, tu ne l’avais jamais vue ? Elle était là, au-dessus de nous, comme on ne la verrait plus jamais dans la ville. Spectrale, argentée, l’épine dorsale de la nuit.
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Qu'est-ce que la perte de quelqu'un ? Un manque qui nous tue, nous tue et nous tue encore.Nous repensons à un week-end à la mer, aux homards grillés coupés en deux dans leur carapace, aux citrons à la place des limes dans les margaritas, et à la voiture tombée en panne, au retour à pied sur la route sablonneuse pour trouver une maison et un téléphone, les fous rires et la tête qui tourne à cause de l'alcool dans la chaleur de l'après-midi--une époque mervelleuse,une des plus belles !--et nous nous disons:"Où sont-ils maintenant ? Où sont tous mes jeunes amis?" Ils sont morts bien sûr; et le souvenir change.
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Il est pratiquement impossible de saisir la véritable tristesse; c'est une des créatures des abysses qui ne se laisse jamais voir.
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J’ai ouvert les rideaux et j’ai vu par la fenêtre la lumière froide du soleil couchant sur le monde. Et surtout : les premiers flocons. Une autre promesse tenue. Installée dans mon lit, j’ai regardé tomber la neige. L’heure de dormir. Et viendrait aussi, comme toujours : demain.
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De nouveau, je voyais combien son enfance était proche. Toujours à l’horizon, alors que sa vie d’adulte était si loin qu’elle l’effrayait. Un Leo petit garçon, aux traits encore plus démesurés, qui avait grandi ici et non dans une cabane, dans le Nord, où la vie aurait peut-être été plus facile. Je voyais les garçons se ruer dans l’escalier et attendre, au coucher du soleil, le passage de l’ancien 18 h 15 dans un fracas métallique, pour grimper dessus et en redescendre, des miettes plein la bouche, et s’imaginer – leur unique liberté à une époque où rien ne leur appartenait, hormis ce qu’ils inventaient – qu’ils pouvaient marcher sur des nuages d’or.
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