Je ne dois pas être bâtie pour les suspenses psychologiques un peu trop bruts de décoffrage. Et s'il est vrai que la réalité dépasse souvent la fiction, il ne faut quand même pas pousser bobonne dans le surnaturel, surtout si elle a les pieds bien ancrés sur terre.
Le pitch : au décès de sa mère, Camille reçoit des lettres d'un auteur inconnu qui lui raconte l'histoire de sa mère... de sa vraie mère (je ne spoile rien, on comprend tout de suite !).
Et voilà.
Les thèmes abordés sont la (non-)maternité, la jalousie, la 2e Guerre mondiale, les amours impossibles, les secrets de famille.
Et surtout. L'amour d'une mère. de deux mères, en l'occurrence.
Le côté historique et la description de Paris avant et puis pendant la guerre sont fort réussis. Tout comme l'amour naissant entre 'la jeune' et le mari.
En revanche, l'horreur des actions proférées et des paroles prononcées par la fausse mère, merci bien ! La méchante contre les gentils. Et la fin... alors la fin : par hasard de comme par hasard (attention, là je vais spoiler !), la mère naturelle qui est venue habiter dans le même immeuble que sa fille pour ne jamais être loin d'elle et devient même concierge de cet immeuble (les concierges, il y a quelque chose avec ce métier,
qui inspire décidément les auteurs !). Et la fausse mère qui le sait et se tait... allez, on enterre la hache de guerre !
J'ai malgré tout avancé dans ce roman comme une assoiffée en plein désert, grâce à l'écriture efficace d'
Hélène Grémillon - mais c'était un mirage !