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3,9

sur 2691 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je vais me faire lyncher...Non, je n'ai pas aimé « le confident » ! Oui, j'ose le dire ! Oui, j'assume !

Vite, vite, des arguments pour ne pas me faire dévorer toute crue quand même :
• ¬Je reconnais que l'histoire en elle-même aurait pu être passionnante et c'est bien pour cela que j'avais acheté ce roman, en lisant la 4e de couverture et les critiques sur Babelio. La cruauté d'une femme « stérile » vis-à-vis de celle qui porte l'enfant de son mari, alors que cet état de fait avait été voulu par cette femme, a quelque chose d'excitant. Les secrets de famille, les femmes en mal d'enfants, la grossesse, les histoires d'amour contrariées, la 2e guerre mondiale : tout cela m'attire et m'enthousiasme.
C'est pour cela que j'ai attribué 2 étoiles et pas 1 seule.

• Mais...il y a un mais qui a la taille d'une maison : j'ai eu l'impression, tout au long du roman, de lire le devoir d'un élève qui veut bien faire.
Comme si l'histoire n'était pas déjà assez compliquée, le choix de la narration la rend encore plus difficile à cerner. Et pourtant, j'apprécie habituellement ce genre de choses (le changement de narrateur, d'époque...), comme dans « le coeur glacé » d'Almudena Grandes, par exemple. Et surtout je me dis : « A quoi sert tout ceci ? » Pourquoi faire compliqué alors que l'auteur, d'autre part, explique trop, justement.

Et ceci est le 2e argument « contre » : la narration me révélait trop. Tout est expliqué, décortiqué, sans laisser la part de mystère qui m'est chère. Après avoir lu un paragraphe, je me disais : « OK, donc il va arriver ceci »...et cela arrivait, immanquablement. Donc, pour le suspens...c'est fichu.

Quant au style, je ne l'ai pas trouvé sublime. Il m'a fait penser au style de Guillaume Musso (désolée pour ses fans), fade ou à certains moments « affecté, étudié ». L'amas de toutes ces petites phrases (bien pensées, je le reconnais) qu'on pourrait mettre dans le dictionnaire des citations m'a donné la nausée : « La mort accepte tous les écarts de politesse », « Pour bouleverser une vie, la mort d'une mère, on peut difficilement mieux faire », « L'ennui est le meilleur terreau de l'imagination, et le meilleur terreau de l'ennui, c'est la messe », « La vie, c'est dépendre des caprices de son corps », « Nous avions tous les deux atteint l'âge du corps, elle de l'arborer, moi d'en rêver » etc. Donc, prises séparément, ces maximes sont frappantes, mais comme il y en a à la pelle (les extraits que j'ai repris sont étalés sur même pas 20 pages...), j'ai eu l'impression que l'auteur voulait montrer qu'elle était capable de bien réfléchir. Et à part de nombreuses répétitions voulues, les figures de style sont inexistantes ; moi qui les adore, je n'ai pas eu de chance.

Et puis le soi-disant contexte historique n'est pas du tout exploité, ou alors à un seul moment, lorsqu'il faut bien éloigner le mari...Et chaque fois qu'un passage sur la guerre est inséré, on dirait que l'auteur a recopié son livre d'histoire... Comme le dit un des Babeliotes : « Cadre historique juste pour faire tapisserie ». Je suis d'accord ! Pour la seconde guerre mondiale, lisez tout sauf ce roman.

Enfin, aucun des personnages ne m'a émue, ne m'a transportée ; aucun ne m'a fait pleurer (et pourtant, j'ai la larme facile), aucun ne m'a fait rire...Pourquoi ? Il me semble que leur psychologie est si peu fouillée (à part celle de la femme stérile, je le reconnais) quand il le faut, et trop commentée quand on n'en a pas besoin, et qu'on a déjà tout compris...

Il vaut mieux que je m'arrête ici, j'ai déjà été si longue pour un roman que je n'aime pas. Mais quand je suis déçue, ma déconvenue fait des vagues et cela me submerge. Il faut dire que je sors d'un roman de Paul Auster qui m'a enflammée...Ceci explique peut-être cela.

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Alors bon, Hélène Grémillon et moi visiblement c'est pas ça.

Après La garçonnière, pleine de bonne volonté, je rempile comme prévu avec le confident. Et rebelote. Cette façon qu'a l'auteur de tenir son lecteur par la main pour lui expliquer par A plus B les subtilités de son histoire à tiroirs, genre « si là t'as pas bien compris je te la refais hein, mais vu par un autre personnage cette fois, alors alors t'en penses quoi ? »… ça m'agace. Et de nouveau dame Grémillon me frappe (ouille) par l'inégalité de son style. Parfois recherché, parfois simpliste, ça sonne faux, et qui plus outre le vocabulaire ne colle pas toujours avec l'époque. Quant aux improbables détours et rebondissements de l'intrigue – aaah pothéose de l'épilogue et son ultime révélation-de-la-mort-qui-tue qu'on n'avait pas vue venir – ils me semblent plus proches du roman de gare que de l'habile étude de moeurs façon Maupassant.

Bref, on n'y croit pas. Enfin… je n'y ai pas cru.
Tant pis, il sera dit que la Grémillonomania décidément ce n'est pas pour moi.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Vu le nombre d‘avis favorables ou plus, « Le confident » restera pour moi, un premier roman très moyen.
L'histoire se veut profondément alambiquée et pourtant, chaque rebondissement, chaque pan de l'histoire ne m'a rarement surpris et pire ému. Aucune, vraiment aucune empathie pour ces personnages comme si Hélène Grémillon obnubilée par son histoire en avait oublié l'essentiel nous faire aimer ou détester ces personnages.
Elisabeth, Paul, Annie, Louis et les autres ont s'en moque comme de l'an quarante.
Un vrai gâchis. Et puisque j'en parle pourquoi situer l'histoire pendant la seconde guerre mondiale et utiliser aussi mal cette période.
Un roman qui m'a plus énervé que passionné tant il accumule les mauvais choix.
Encore un roman mis en avant qui est loin de m'avoir enthousiasmé.

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J'ai commencé ce roman qui traînait depuis des lustres dans ma PAL, car j'avais besoin d'un livre, pas très lourd, afin de pouvoir le lire en salle d'attente…

Je sais que je vais m'attirer les foudres de certains lecteurs, avec cette critique, mais tant pis, j'assume...

Le procédé est intéressant, l'héroïne présumée vient de perdre sa mère et reçoit, parmi les lettres de condoléances, une grosse enveloppe contenant un texte racontant l'histoire de deux jeunes gens : Annie et Louis qui se sont connus enfants et ont tout découvert la vie ensemble. Elle aimait peindre, et un jour, une femme lui a proposé de venir peindre chez elle. Il s'agit d'Élisabeth, mariée à Paul, un couple aisé dont le drame est la stérilité. Enfin le drame d'Élisabeth !

Ainsi commence une relation glauque entre Annie et cette femme stérile et un marché s'installe : elle portera un enfant à sa place, couchant donc avec le mari, dans des conditions bien spécifiées à l'avance : la durée de l'acte sexuel optimale, le jour particulier…

Je n'ai pas aimé Élisabeth, cette femme manipulatrice, prête à tout pour avoir un enfant à tout prix. Elle organise tout de manière implacable pour que la grossesse arrive à son terme et « empocher » le bébé… il y a des héros de roman horribles qu'on adore détester tel l'abbé Faujas dans « La conquête de Plassans », mais cette femme, j'ai eu envie de l'étrangler tout au long de la lecture. C'est un nazi en jupons ! perverse à un point inimaginable!

Hélène Grémillon alterne donc les récits, entre notre époque et la deuxième guerre mondiale, et elle oppose deux histoires d'amour, celle du couple M et celle, d'un tout autre registre, qui unit Annie et Louis. Ce sont ces moments de pureté qui atténuent l'horreur et permettent au lecteur de respirer.

L'héroïne que l'auteure nous décrit pour l'époque actuelle, Camille, n'est guère sympathique, non plus… de surcroît, on devine très vite le lien entre elle et les autres protagonistes.

Ce roman se passe pendant la deuxième guerre mondiale, la partie la plus intéressante du livre en fait, car on voit le comportement des gens face aux nazis et autres eux.

Je l'ai terminé par pure curiosité, pour voir jusqu'où pouvait aller cette infâme machination, et il me reste un dégoût infini… Je ne comprends pas pourquoi ce roman a reçu autant de prix. J'ai préféré « La garçonnière » de l'auteure, moins glauque, du moins dans mes souvenirs qui sont en fait très limités…

Je vais l'oublier très vite…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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En lisant ce roman, j'ai de suite pensé à « Un secret » de Philippe Grimbert, que j'avais beaucoup aimé : une intrigue forte sous fond de seconde guerre mondiale. Dès lors, « le confident » m'a fait l'effet d'un second couteau et m'a plutôt déçue.
J'ai eu l'impression que l'auteure a tout simplement écrit son livre à l'envers, partant de la fin des plus alambiquées (la concierge ! c'était le pompon) pour inventer au fur et à mesure les chapitres précédents.
Le résultat est un récit déconstruit, bizarre, superficiel et sans sel. Les personnages vont et viennent, entre le Paris sous l'occupation et le Paris contemporain, et l'intrigue de départ tourne autour de la maternité, de la problématique de la mère porteuse, pour dévier sur l'adultère et la psychose. Deux femmes de deux milieux opposés, dont l'une, féconde, décide sans trop y penser d'offrir le bébé qu'elle portera à l'autre, stérile. Les deux « mères » vont bien sûr s'entre-déchirer autour de l'enfant et le roman se construit autour des mensonges et coups bas de l'une et l'autre. On ne s'attache finalement à aucune de ces deux femmes, ni même à Camille, cette jeune femme qui ouvre le roman en 1975..
Dommage que cette histoire soit trop alambiquée, tirée par les cheveux. Car j'avais énormément apprécié le dernier roman d'Hélène Grémillon « La garçonnière » et je m'attendais à retrouver un plaisir de lecture comparable…
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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Ma libraire m'a conseillé ce bouquin parce que je lui ai dit que j'avais adoré "La couleur des sentiments". Personnellement j'ai du mal à voir où elle a fait le rapprochement entre un roman dense, bien écrit, lumineux, plein de belles valeurs et de solidarité dans un monde pourri, et cet espèce de nouvelle mal écrite, trop courte et trop pleine d'ellipses pour moi, et surtout super glauque. J'aime pas les romans contemporains, mais je ne me rappelais plus pourquoi j'avais arrêté d'en lire jusqu'au "Confident": les phrases sujet/verbes/compléments trop simples, les histoires sales de petites gens, le pseudo-style profond et intello, c'est vraiment pas pour moi. J'aime que les personnages sortent du commun, que l'intrigue me fasse rêver, rire et pleurer! La vie est déjà suffisamment pourrie comme ça pour que j'aille chercher de quoi me mettre mal dans la Littérature.
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J'étais vraiment emballée par la quatrième de couverture : une femme stérile qui ferait tout pour avoir un enfant sur fond de guerre, mais le roman n'a pas été à la hauteur de mes aspirations. J'ai trouvé l'histoire un peu alambiquée, pas très réaliste surtout à la fin (l'amoureux qui devient prêtre) et empli de clichés (la belle qui se prostitue). L'idée était pourtant excellente. Mais le soi-disant cadre historique n'y est pas et la psychologie des personnages non plus, à par celui de la femme stérile et encore. Je n'ai ressenti aucune émotion à la lecture. Mais l'idée était bonne alors je laisse mes deux étoiles.
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Le désir d'enfant et la maternité mis en scène comme un polar...
Jusqu'où peut-on aller pour combler un désir d'enfant inassouvi ???
Un roman où différents personnages révéleront au fil des chapitres ce que Camille, la narratrice, pressent rapidement comme le secret de sa naissance : un secret terrible, tu et rendu possible à faveur de l'époque et des évènements (la guerre de 39-40), rendu insoutenable par le poids du mensonge. Tout au long du roman, on a peur, on devine, on craint, et on en apprend un peu plus à chaque page tournée... jusqu'au dénouement...
Un suspense et une construction maîtrisés pour une histoire qui fait froid dans le dos mais qui ne m'a pas émue.
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Le roman aux 5 prix littéraires : les bras m'en tombent ! (C'est ce qu'il y avait inscrit sur le bandeau rouge entourant le livre)
C'est une histoire glauque à souhait.
La narratrice Camille, éditrice, reçoit d'étranges courriers d'un inconnu, nommé Louis, à la mort de sa mère. Elle soupçonne la supercherie d'un auteur qui aurait trouvé ce moyen pour attirer son attention puis finit par comprendre par déduction que ces faits la concernent.

C'est en fait une sombre histoire de gestation pour autrui (GPA) sur fond de guerre 39-45.
Une femme riche Me M, se croyant stérile, va se servir de sa protégée, une jeune artiste peintre, Annie, pour avoir un bébé… elle poussera son mari à coucher avec elle, contre son gré, puis évidemment celui-ci va tomber amoureux. Plus tard, rongée par la jalousie, Me M n'hésitera pas à accumuler les mensonges quand il partira au front, allant même jusqu'à le persuader qu'elle est la mère de l'enfant.
Quant à Annie, elle l'a mise à la porte après la naissance et pour survivre (c'est là où la guerre sert de justifications) elle a dû s'adonner à la prostitution sans toutefois oublier l'enfant qu'elle a mise au monde. Mais Mme M, de façon machiavélique, la poussera au suicide quand celle-ci semblera s'intéresser de trop près à l'enfant.

Le suspens, assez bien mené, dure jusqu'à la fin, même si l'histoire est vraiment tirée par les cheveux.
On a deux points de vue qui se superposent : celui d'Annie, la mère biologique, se confiant à un dénommé Louis (l'auteur du courrier) qui était en fait son ancien amoureux et son ami d'enfance, et celui de la mère officielle dont celui-ci va aussi recueillir les aveux avant qu'elle ne se donne la mort...
Le style de la narratrice surprend par sa vulgarité. Et il y a parfois des incohérences. On a du mal à comprendre comment une mère manipulatrice proche du serial killer a pu se transformer en mère aimante et idéale sans que sa fille soupçonne quoi que ce soit. Et on comprend encore moins ce qui la pousse à avouer son forfait après tant d'années de silence.
On a évidemment des scènes de sexes croustillantes pour épicer ce récit au goût de soufre.
La fin qui se veut un poème (truffé de platitudes) laisse planer le doute sur la mort d'Annie qui ne serait pas morte, mais serait en fait... la concierge !

Bref, un bon roman de gare consommable et jetable, ni plus ni moins.
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Roman intimiste, véritable jeu de piste où Camille se sent emportée au moment du décès de sa mère...
La guerre n'y tient guère de place.
Quête familiale et secret de famille, l'amour maternel, la maternité , c'est tout cela que nous décrit H. Crémillon et qui n'est pas sans rappeler" Ie secret" de Ph. Grimbert / par contre dans ce dernier la guerre joue un jeu capital.
J'ai bien aimé l'image de la concierge qui veille sur Camille et lui apporte du réconfort après la perte de cette mère...
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