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3,9

sur 2690 notes
Je vais me faire lyncher...Non, je n'ai pas aimé « le confident » ! Oui, j'ose le dire ! Oui, j'assume !

Vite, vite, des arguments pour ne pas me faire dévorer toute crue quand même :
• ¬Je reconnais que l'histoire en elle-même aurait pu être passionnante et c'est bien pour cela que j'avais acheté ce roman, en lisant la 4e de couverture et les critiques sur Babelio. La cruauté d'une femme « stérile » vis-à-vis de celle qui porte l'enfant de son mari, alors que cet état de fait avait été voulu par cette femme, a quelque chose d'excitant. Les secrets de famille, les femmes en mal d'enfants, la grossesse, les histoires d'amour contrariées, la 2e guerre mondiale : tout cela m'attire et m'enthousiasme.
C'est pour cela que j'ai attribué 2 étoiles et pas 1 seule.

• Mais...il y a un mais qui a la taille d'une maison : j'ai eu l'impression, tout au long du roman, de lire le devoir d'un élève qui veut bien faire.
Comme si l'histoire n'était pas déjà assez compliquée, le choix de la narration la rend encore plus difficile à cerner. Et pourtant, j'apprécie habituellement ce genre de choses (le changement de narrateur, d'époque...), comme dans « le coeur glacé » d'Almudena Grandes, par exemple. Et surtout je me dis : « A quoi sert tout ceci ? » Pourquoi faire compliqué alors que l'auteur, d'autre part, explique trop, justement.

Et ceci est le 2e argument « contre » : la narration me révélait trop. Tout est expliqué, décortiqué, sans laisser la part de mystère qui m'est chère. Après avoir lu un paragraphe, je me disais : « OK, donc il va arriver ceci »...et cela arrivait, immanquablement. Donc, pour le suspens...c'est fichu.

Quant au style, je ne l'ai pas trouvé sublime. Il m'a fait penser au style de Guillaume Musso (désolée pour ses fans), fade ou à certains moments « affecté, étudié ». L'amas de toutes ces petites phrases (bien pensées, je le reconnais) qu'on pourrait mettre dans le dictionnaire des citations m'a donné la nausée : « La mort accepte tous les écarts de politesse », « Pour bouleverser une vie, la mort d'une mère, on peut difficilement mieux faire », « L'ennui est le meilleur terreau de l'imagination, et le meilleur terreau de l'ennui, c'est la messe », « La vie, c'est dépendre des caprices de son corps », « Nous avions tous les deux atteint l'âge du corps, elle de l'arborer, moi d'en rêver » etc. Donc, prises séparément, ces maximes sont frappantes, mais comme il y en a à la pelle (les extraits que j'ai repris sont étalés sur même pas 20 pages...), j'ai eu l'impression que l'auteur voulait montrer qu'elle était capable de bien réfléchir. Et à part de nombreuses répétitions voulues, les figures de style sont inexistantes ; moi qui les adore, je n'ai pas eu de chance.

Et puis le soi-disant contexte historique n'est pas du tout exploité, ou alors à un seul moment, lorsqu'il faut bien éloigner le mari...Et chaque fois qu'un passage sur la guerre est inséré, on dirait que l'auteur a recopié son livre d'histoire... Comme le dit un des Babeliotes : « Cadre historique juste pour faire tapisserie ». Je suis d'accord ! Pour la seconde guerre mondiale, lisez tout sauf ce roman.

Enfin, aucun des personnages ne m'a émue, ne m'a transportée ; aucun ne m'a fait pleurer (et pourtant, j'ai la larme facile), aucun ne m'a fait rire...Pourquoi ? Il me semble que leur psychologie est si peu fouillée (à part celle de la femme stérile, je le reconnais) quand il le faut, et trop commentée quand on n'en a pas besoin, et qu'on a déjà tout compris...

Il vaut mieux que je m'arrête ici, j'ai déjà été si longue pour un roman que je n'aime pas. Mais quand je suis déçue, ma déconvenue fait des vagues et cela me submerge. Il faut dire que je sors d'un roman de Paul Auster qui m'a enflammée...Ceci explique peut-être cela.

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Alors bon, Hélène Grémillon et moi visiblement c'est pas ça.

Après La garçonnière, pleine de bonne volonté, je rempile comme prévu avec le confident. Et rebelote. Cette façon qu'a l'auteur de tenir son lecteur par la main pour lui expliquer par A plus B les subtilités de son histoire à tiroirs, genre « si là t'as pas bien compris je te la refais hein, mais vu par un autre personnage cette fois, alors alors t'en penses quoi ? »… ça m'agace. Et de nouveau dame Grémillon me frappe (ouille) par l'inégalité de son style. Parfois recherché, parfois simpliste, ça sonne faux, et qui plus outre le vocabulaire ne colle pas toujours avec l'époque. Quant aux improbables détours et rebondissements de l'intrigue – aaah pothéose de l'épilogue et son ultime révélation-de-la-mort-qui-tue qu'on n'avait pas vue venir – ils me semblent plus proches du roman de gare que de l'habile étude de moeurs façon Maupassant.

Bref, on n'y croit pas. Enfin… je n'y ai pas cru.
Tant pis, il sera dit que la Grémillonomania décidément ce n'est pas pour moi.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Vu le nombre d‘avis favorables ou plus, « Le confident » restera pour moi, un premier roman très moyen.
L'histoire se veut profondément alambiquée et pourtant, chaque rebondissement, chaque pan de l'histoire ne m'a rarement surpris et pire ému. Aucune, vraiment aucune empathie pour ces personnages comme si Hélène Grémillon obnubilée par son histoire en avait oublié l'essentiel nous faire aimer ou détester ces personnages.
Elisabeth, Paul, Annie, Louis et les autres ont s'en moque comme de l'an quarante.
Un vrai gâchis. Et puisque j'en parle pourquoi situer l'histoire pendant la seconde guerre mondiale et utiliser aussi mal cette période.
Un roman qui m'a plus énervé que passionné tant il accumule les mauvais choix.
Encore un roman mis en avant qui est loin de m'avoir enthousiasmé.

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« N'est-ce pas, Louis, que dans la vie de l'autre, il y a le passé qui compte et celui qui ne compte pas ? » Sur le ton de la confidence, à plusieurs voix, mais toujours à la première personne, Hélène Grémillon m'a prise en otage de son récit. Vous voilà prévenus : difficile de se défaire de ce roman avant d'en connaître la fin !

A Paris, en 1975, Camille, éditrice trentenaire, vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, se glisse celle d'un inconnu prénommé Louis qui relate ses souvenirs d'avant-guerre, auprès d'une certaine Annie. Croyant d'abord qu'il s'agit d'une erreur, ou d'une ruse d'écrivain, Camille se rend vite compte que cette lettre et toutes les suivantes la concernent. Elle va ainsi découvrir un passé familial qu'elle n'aurait jamais soupçonné.

Camille, Louis, Annie, Paul, Elizabeth... le Confident est un roman intimiste. Il ne faut pas attendre de longues descriptions de Paris ou de la Champagne, ni d'indications précises sur le physique des personnages. Tout se passe de l'intérieur, dans un registre d'émotions qui prend aux tripes, grâce à une tension psychologique savamment entretenue.

Dans le choix du sujet (un déchirant secret de famille) et de l'époque (la seconde guerre mondiale), on peut reconnaître l'influence d'autres auteurs. La plus évidente touche Philippe Grimbert avec Un Secret, mais aussi La Petite Robe de Paul, fourmillant de non-dits autour du couple, des origines et du désir d'enfant. Tatiana de Rosnay n'est pas loin non plus, car les retours dans le passé, l'Occupation allemande et les situations poignantes évoquent Elle s'appelait Sarah. D'autres références, plus fugitives, parsèment le récit. Ainsi, la mère d'Annie m'a-t-elle fait penser à Hannah dans le Liseur. Voir aussi l'allusion directe à La part de l'autre, d'Éric-Emmanuel Schmitt (page 43): « Quand je cherche le pourquoi de ce drame, j'en arrive toujours à la même conclusion, si Annie n'avait pas eu le goût de la peinture, rien de tout cela ne serait arrivé. J'ai cette certitude comme d'autres affirment que si Hitler n'avait pas été recalé au concours d'entrée des beaux-arts, le monde n'en aurait été que meilleur. »

Or tout en restant en terrain connu, l'histoire s'avère originale car dès que l'on pense avoir compris, une autre vérité vient bouleverser la donne. Certes, l'auteur y va un peu fort dans sa propension à faire mourir les parents de ses personnages... Mais moins il y a de témoins et plus on peut manipuler le passé, surtout à la faveur d'une période troublée comme celle de la guerre.
La manipulation (des êtres, des consciences, des sentiments, de la vérité...), avec ses conséquences désastreuses, est ainsi le maître mot de ce premier roman au succès bien mérité.
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Qu'ajouter de plus aux critiques dithyrambiques faites à ce livre ?

Premier roman d' Hélène Grémillon, le Confident est un roman riche en mystères. Attention, une fois commencé on ne peut plus le lâcher !

Camille, jeune éditrice, vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances qu'elle a reçues, elle en découvre une dont la forme et le contenu ne s'apparentent en rien à la missive de circonstances : pas de date, pas d'interpellation, pas de signature, pas de phrases compatissantes. A la place, un récit dans lequel un certain Louis évoque des bribes de son enfance sur fond de deuxième guerre mondiale. Une erreur de destinataire, songe d'abord la jeune femme. Mais, le mardi suivant, le même expéditeur lui fait parvenir une autre lettre dans laquelle il poursuit son histoire. Sans doute un auteur espérant une publication et utilisant ce stratagème pour attirer son attention, imagine alors Camille, intriguée. Par la suite, chaque semaine, Louis adresse un nouveau courrier. Camille se prend au jeu, attendant le suivant avec impatience, jusqu'au jour où elle comprend que ces messages lui sont bien destinés et qu'on cherche à lui livrer un lourd secret.

Le sujet pourrait sembler assez traditionnel; ne vous y fiez pas ! Jouant du mystère avec talent, Hélène Grémillon jongle brillamment avec le style épistolaire et la narration à la première personne. On succombe à sa plume fluide et claire qui explore avec subtilité les zones d'ombre d'une histoire familiale complexe…

J'ai lu ce livre d'une traite et il m'a tenue en haleine du début à la fin. Ce n'est que dans les dernières pages qu'on découvre le fin mot de l'histoire… du suspense, des personnages attachants et une belle écriture font de ce premier roman une belle réussite. Une auteure à suivre !
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Je ne sais si ce sont les terribles jours qui viennent de nous bouleverser tous, mais le confident n'a pas reçu la moindre écoute empathique de ma part, le pauvre...

Le style m'a paru artificiel, fabriqué, truffé de citations à l'emporte-pièce tellement convenues qu'elles en devenaient gênantes -je vous renvoie à l'excellente critique de Latina qui en épingle quelques-unes- et, quand on quittait le terrain des pages roses, souvent très mal écrit.

J'ai été exaspérée par ces récits-gigognes aux scripteurs différents, présentés -pour les sourds-et-mal-entendants de la lecture- dans des graphies distinctes.

J'ai été lassée par l'intrigue rocambolesque, relancée laborieusement de poncifs en poncifs, jusqu'au dénouement, pesamment expliqué par les narrateurs. La fin m'a littéralement achevée...Trop c'est trop...Ajoutons que "le background historique" m'a fait l'effet d'un devoir de collège sur les Années Noires de l'Occupation. Plaqué, factice, non intégré au récit,d'une grande naïveté...

Le drame de la stérilité et les femmes en mal d'enfant méritaient autre chose que ce mélo malencontreux..
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Un roman plein d'humanité avec toute sa force, ses faiblesses, ses vices et sa bonté.
Oui, c'est un roman vivant que « le confident » d'Helene Grémillon (que je découvre !) car comme son titre l'indique, tout en lui est confidences et le lecteur a le sentiment de recevoir une confession.
L'auteure séduit par la forme : des lettres et des brides de vies. Elle nous comble par une histoire de secrets bien gardés. Page après page, on découvre l'histoire d'Annie, de Madame M, de Louis, de Paul. On suit la métamorphose du corps et celle de la pensée. On assiste à un drame qui se joue devant nos yeux.
J'ai été subjuguée par la description faite de la naissance de l'instinct maternel car même nous les femmes on ne connait pas avec exactitude le moment ou on ressent ce lien mystérieux et si fort qui nous lie a notre propre enfant.
Ce roman est raconté par trois voix et le lecteur se perd entre la vérité et le mensonge, le doute plane jusqu'à la fin.
J'ai trop aimé cette histoire malgré les souffrances des uns et des autres. C'est un vrai coup de coeur en cette fin de l'année.
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J'ai commencé ce roman qui traînait depuis des lustres dans ma PAL, car j'avais besoin d'un livre, pas très lourd, afin de pouvoir le lire en salle d'attente…

Je sais que je vais m'attirer les foudres de certains lecteurs, avec cette critique, mais tant pis, j'assume...

Le procédé est intéressant, l'héroïne présumée vient de perdre sa mère et reçoit, parmi les lettres de condoléances, une grosse enveloppe contenant un texte racontant l'histoire de deux jeunes gens : Annie et Louis qui se sont connus enfants et ont tout découvert la vie ensemble. Elle aimait peindre, et un jour, une femme lui a proposé de venir peindre chez elle. Il s'agit d'Élisabeth, mariée à Paul, un couple aisé dont le drame est la stérilité. Enfin le drame d'Élisabeth !

Ainsi commence une relation glauque entre Annie et cette femme stérile et un marché s'installe : elle portera un enfant à sa place, couchant donc avec le mari, dans des conditions bien spécifiées à l'avance : la durée de l'acte sexuel optimale, le jour particulier…

Je n'ai pas aimé Élisabeth, cette femme manipulatrice, prête à tout pour avoir un enfant à tout prix. Elle organise tout de manière implacable pour que la grossesse arrive à son terme et « empocher » le bébé… il y a des héros de roman horribles qu'on adore détester tel l'abbé Faujas dans « La conquête de Plassans », mais cette femme, j'ai eu envie de l'étrangler tout au long de la lecture. C'est un nazi en jupons ! perverse à un point inimaginable!

Hélène Grémillon alterne donc les récits, entre notre époque et la deuxième guerre mondiale, et elle oppose deux histoires d'amour, celle du couple M et celle, d'un tout autre registre, qui unit Annie et Louis. Ce sont ces moments de pureté qui atténuent l'horreur et permettent au lecteur de respirer.

L'héroïne que l'auteure nous décrit pour l'époque actuelle, Camille, n'est guère sympathique, non plus… de surcroît, on devine très vite le lien entre elle et les autres protagonistes.

Ce roman se passe pendant la deuxième guerre mondiale, la partie la plus intéressante du livre en fait, car on voit le comportement des gens face aux nazis et autres eux.

Je l'ai terminé par pure curiosité, pour voir jusqu'où pouvait aller cette infâme machination, et il me reste un dégoût infini… Je ne comprends pas pourquoi ce roman a reçu autant de prix. J'ai préféré « La garçonnière » de l'auteure, moins glauque, du moins dans mes souvenirs qui sont en fait très limités…

Je vais l'oublier très vite…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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La narratrice Camille vient de perdre sa mère. Dans son courrier, elle découvre une lettre non signée qui lui raconte ce qui semble être le début d'un feuilleton, car les lettres continueront d'arriver.
Camille se demande pourquoi ces lettres lui sont adressées . Elles lui racontent Annie et son ami de toujours qui vivent dans un petit village. Un jour, un couple vient s'y installer . La femme qui ne peut pas avoir d'enfant va se rapprocher d'Annie qui adore peindre. Une phrase d'Annie prononcée par compassion, va chambouler quatre vies.

Ce livre, bien écrit, bien construit, tient en haleine du début à la fin.
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Je suis encore sous le choc. Quel roman ébouriffant ! Une construction originale et remarquable. Que ce livre soit un premier roman me laisse pantoise…

C'est un livre sur les secrets de famille, mensonges en tous genres, actes horribles… mais pas un de ces livres sans intérêt qu'on voit tant fleurir sur les étagères des libraires. Non. Pas un petit secret de pacotille. Non plus. Un livre singulier qui nous happe dès ses premières lignes et qui ne nous lâche qu'au dernier mot. Et encore… difficile de s'en détacher…

Un roman dans lequel la grande Histoire côtoie la petite. Et c'est avec subtilité qu'Hélène Grémillon évoque le quotidien des français pendant la seconde guerre mondiale. Elle ne nous assène pas les lieux communs qu'on a l'habitude de lire à ce propos. Au contraire, elle tisse son histoire avec en filigrane la guerre, sans jamais appuyer sur le bouton "attention je parle de la seconde guerre mondiale quand même !", elle le fait tout en finesse, naturellement. L'une s'imbrique dans l'Autre pour nous livrer une histoire hors du commun, un suspense psychologique incroyable.

Tout est réussi dans ce roman : la narration par l'alternance de points de vue à travers des lettres, des propos rapportés d'un personnage puis d'un autre, l'écriture juste et précise, la construction du roman qui est comme un jeu d'emboîtements, l'art du suspense parfaitement maîtrisé…
Lien : http://krolfranca.wordpress...
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