La plus précieuse des marchandises : Un conte

Il était une fois un couple de bûcherons qui ne pouvait pas avoir d'enfants. Mais un jour, les prières de la femme sont entendues…Un bébé est jeté d'un train de marchandises (d'où le titre du livre !) Mais nous sommes dans un temps sombre où les trains emmènent les « sans-coeur » vers la Mort, un temps où il faut lutter pour que l'amour règne à nouveau …Ce bébé va-t-il accomplir un miracle ?

L'écriture est celle d'un conte et rend encore plus poignante cette histoire. le livre est court, se lit d'une traite et toujours l'émotion nous prend. Sans pathos ni mièvrerie. Je l'ai fait lire autour de moi : adultes, ados et même enfants ; tous ont accroché et ont échangé autour de cette histoire. Pour que l'on n'oublie jamais les horreurs de la Déportation. A faire circuler donc !

Bien entendu, comment être contre un livre qui parle de la Shoah . Jamais inutile.
Comment être contre un livre écrit par un homme blessé à vie par cette période de honte pour l'humanité.
En revanche, je n'ai pas trouvé d'intérêt ni de plaisir au genre littéraire choisi et à ce que Grumberg en a proposé.

Bon. C'est un conte fascinant, très bien écrit, délicat et qui m'a fait pleurer. Soit. MAIS pourquoi ce souci de distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux à la toute fin? Pourquoi cet épilogue étrange qui nie ce qui est raconté? Vraiment, je ne comprends pas. J'avoue avoir été heurtée par l'idée selon laquelle "rien de ce qui est écrit dans ce conte n'est vrai". Il aurait fallu préciser. je sais pourtant l'auteur très engagé, absolument pas révisionniste, loin de là. Mais je ne comprends pas. peut-être suis-je un peu...réelle?