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3,56

sur 149 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre qui me parle, évidement, je suis Bulgare de la même génération que l'auteur, je connais donc ses références. Je suis même sensée avoir les mêmes vécus, sauf que non, je ne me reconnais pas forcément dans ses écrits. J'ai même senti de l'agacement à cause de son choix de narration en deuxième personne. Cela reste une fiction, donc il ne faut pas le prendre au premier degré, mais voilà, quand on me dit dans chaque paragraphe "tu as vecu ceci, tu as fait cela", difficile de rester tel un spectateur impartial. À part ça, c'est quand même très drôle, se lit très vite donc si vous êtes curieux de la vie en Bulgarie dans les années 80 et 90, ce livre est fait pour vous.
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LA narratrice entre à l'école primaire au début d ce court roman et sèche autant qu'elle le peut les cours du lycée lorsque le récit s'achève. 

Entre les deux, elle nous raconte la vie d'une petite fille en Bulgarie dans les années 80, quand on a un grand père véritable communiste, des parents qui travaillent - sa mère notamment, à la radio, et où tous les élèves sont équipés des pieds à la tête et dans le cartable avec les mêmes baskets, les mêmes fournitures. 

Sauf que la mère de sa copine Constantza est partie en Grèce d'où elle envoie des vraies Barbie, et des vraies Nike (il n'y a donc pas que les grands pères qui sont vrais ?) 

En fin d'année, c'est le Grand père Gel qui dépose des cadeaux aux enfants sages ... 

Et une école qui porte le nom d'un grand héros : Iouri Gagarine dont le portrait en mosaïque y a été apposé. 

Cosmonaute ... ce serait bien comme métier, et malgré tous les arguments qu'on lui oppose, la petite fille s'entraîne ... 

Jusqu'au jour où le Mur tombe (oui mais quel mur, et pourquoi cela réjouit -il tant les grands ?) et où l'espoir grandit ... la musique occidentale déferle sur les ondes, le grand-père devient gaga, le père est au chômage, et rien n'est plus vraiment come avant ... Même le Grand père gel n'est plus, supplanté par le Père Noël ... 

Bref tout change, et dans le coeur de la narratrice, Iouri Gagarine n'est plus un héros à suivre, c'est Kurt Cobain et la musique qui deviennent ses nouvelles passions ! 

Une narratrice attachante, une enfance ordinaire où les repères sont chamboulées sans trop savoir comment, mais quand on enjolive le quotidien, il devient tout de suite magique et féérique. 

Bref, un roman qui m'a enchantée ! 

JE ne sais pas encore si l'auteur a produit d'autres livres mais la fraîcheur de son écriture m'a conquise et je vais chercher ses autres productions. 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Journal intime d'une adolescence grandissant, un portrait rêveur en pleine construction au milieu des conflits de géneration, des conflits du moment, de la vie. Une aisance à nous porter à travers l'aventure de sa vie, sans prétention, avec une honnêteté légère et rigolote
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LES COSMONAUTES NE FONT QUE PASSER d' ELITZA GUEORGUIEVA
C'est la nouvelle vague d'écrivains post soviétiques. Elle est bulgare, vit en France et raconte la chute du mur de Berlin en même temps qu'elle entre dans la grande école qui s'appelle Youri Gagarine. Entre un grand père communiste « émérite « et une mère qui travaille dans une radio « dissidente » on suit les réflexions de la jeune fille entre amitiés fragiles, changements économiques et interrogations. Un premier roman plein de charme, d'humour et d'ironie.
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Une critique épatante de Ptitgateau et me voici empruntant ce court texte.
Un petit roman qui se passe en Bulgarie dans cette période charnière où les Républiques démocratiques populaires de l'Est deviennent des démocraties tout court. le tout à hauteur d'enfant. le tout avec une pointe de loufoquerie que j'ai adorée !
Un texte également tendre qui nous rappelle le bouleversement voire le tremblement de terre que ça a pu être pour nos voisins d'Europe de l'Est.
Un texte qui sonne d'autant plus vrai que l'auteure est Bulgare et a vécu tout cela quand elle était enfant.
Un texte que j'ai été ravie de découvrir ! et que je viens de mettre entre les mains de mon mari....
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Un livre épatant ! Je remercie beaucoup Bobby The Rasta Lama pour cette découverte.
L'héroïne est une petite fille bulgare. Elle a sept ans. Elle rentre à la grande école. Et là dans la cour de l'établissement sa mère lui annonce solennellement qu'elle l'a personnellement vu planter des sapins, ici, dans l'allée, quand elle avait son âge, il y a quelques siècles. Qui donc ? le premier homme dans l'espace, voyons, Iouri Gagarine !
C'est décidé la petite sera plus tard cosmonaute. C'est vrai sa famille n'a pas vraiment besoin d'elle sur Terre et cela rendra son grand-père communiste émérite enfin heureux. Bon ce ne sera pas facile. Il faut d'abord apprendre à sauter en parachute et donc s'en procurer un en passant commande au Père Gel pour le nouvel an. le Père Gel doit tout savoir dit la mère. Elle s'en ouvre aussi à Constanza, camarade et rivale. Et que reçoit-elle comme cadeau ? Je ne vous le dirai pas. En tout cas pas une tenue de cosmonaute. C'est une déception. A la fête de l'école, tout le monde lui dit qu'une fille ne peut pas être Cosmonaute et puis Constanza lui révèle un secret. Et puis ses parents vont fêter quelque chose, la chute du mur de Berlin. C'est qui ce type d'abord, ce Berlin ?
J'ai trouvé toute cette première partie formidable joyeuse, savoureuse. Mais déjà le mensonge pointe, les révélations s'enchaînent, les petites trahisons. Mais la petite s'accroche à son rêve et au rêve de son grand père. Et puis tout va s'effondrer. le mur, les illusions de la petite, les illusions des parents, le rêve du grand-père communiste émérite. L'enfance. La petite va devenir une ado rebelle, fan de Kurt Cobain. Les cosmonautes ne font que passer.
L'écriture n'est pas plate du tout. L'auteure joue avec les formules toutes faites de l'époque communiste, utilise des répétitions volontaires pour qualifier les personnages avec de subtiles modifications au fil du texte. Elle utilise aussi des récapitulatifs amusants qui résument la pensée de l'héroïne.
Bref à moins que tu ne sois :
1) inconditionnel de Neil Armstrong
2) fan de disco
3) amateur de faux yaourts au gôut soit- disant bulgare
Tu aimeras ce livre.

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Une petite fille bulgare qui rêve de devenir cosmonaute comme Iouri Gargarine nous raconte sa sortie de l'enfance. Ce moment coïncide avec la chute du mur de Berlin et la fin de l'URSS. La "Transition démocratique" ne sera pourtant pas si facile et si prometteuse qu'espérée.
Ce récit (autobiographique ?) est très touchant et écrit avec humour. Une belle découverte.
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C'est l'histoire d'une fille bulgare à la fin des années 80/début des années 90. Dans la première partie, alors que la Bulgarie est toujours sous domination soviétique, nous la suivons petite fille, rêvant de marcher dans les pas du cosmonaute Youri Gagarine et ignorant que ses parents sont des opposants au régime. La seconde partie est consacrée à son adolescence, dans le contexte de la transition démocratique.
Il s'agit du premier roman de l'autrice est il est tout simplement très réussi.
D'abord, le rythme du récit est parfait. Les chapitres sont courts, l'écriture est pleine d'énergie, notamment grâce au choix de narrer l'histoire à la deuxième personne du singulier. On ne s'ennuie pas !
Ensuite, Gueorguieva a su pleinement exploiter les possibilités qu'offrent un récit fait du point de vue d'un enfant. Entre quiproquo, jeux de mots et petites bêtises la première partie est tout simplement irrésistible de drôlerie. Ainsi, l'autrice parvient à dresser un tableau sans concession du régime tout en maintenant une légèreté de ton agréable et efficace.
Enfin, et c'est sans doute la plus grande qualité du texte, Gueorguieva amorce avec brio un changement de ton dans la seconde partie, plus sombre, afin de montrer l'envers de la transition démocratique, bénéfique certes, mais loin d'être idyllique ! Voilà encore un texte qui s'ingénie à rendre compte de la complexité d'une situation, sans manichéisme aucun.
Bref foncez !
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J'ai beaucoup aimé ce court roman autobiographique au style original. L'auteure nous partage un peu de son intimité et de sa jeunesse dans une Bulgarie communiste qui atteint ensuite une "transition démocratique" à la chute du bloc soviétique.
Le style est original puisque le récit est écrit à la deuxième personne du singulier, nous donnant l'impression qu'Elitza Gueorguieva se tourne vers cette petite fille qu'elle a été ou se parle comme face à un miroir. Elle a beaucoup d'humour et nous livre les pensées d'une petite fille de sept ans, pleine de joie de vivre et d'imagination. Nous voyons le communisme par le prisme de ses yeux d'enfant, candides, qui voient des choses que la petite ne sait pas forcément analyser. La passion qu'elle ressent pour Iouri Gagarine, son entrain et son profond désir de devenir cosmonaute m'ont beaucoup plu.
Nous la suivons ensuite à treize ans, dans une Bulgarie tatonnante, avec les difficultés financières, les voyous et les mafieux, et une grande émigration de sa population. La jeune adolescente quant à elle fait face à des déconvenues : perte de certains repères, de ses idéaux, de ses amis. Mais découverte également de certaines modes occidentales, et de ce que cela signifie de grandir.
Cette Elitza qui nous est décrite est très touchante et ne manque pas d'humour. Je suis ravie de l'avoir accompagnée pendant cette lecture !
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Eliza Gueorguieva signe son premier roman avec « Les cosmonautes ne font que passer ». C'est un livre qui commence sur un ton humoristique qui se transforme petit à petit en une petite musique nostalgique, celle du constat d'un monde qui change,. Ce monde, c'est celui de la petite fille qui parle à la deuxième personne, qui passe de l'enfance à l'adolescence et qui doit abandonner des rêves, c'est celui de l'amitié éternelle qui s'avère ne pas l'être, celui de l'âge qui atteint son grand-père dont l'esprit se défait, celui des héros tel Iouri Gagarine ou Kurt Cobain qui ne sont peut-être que des hommes, mais aussi le monde dans lequel elle grandit, la Bulgarie qui voit le post-communisme, et l'effondrement des certitudes qui allaient avec. On passe un bon moment avec ce livre que j'ai lu d'une traite.
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