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4,12

sur 344 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« On noie bien les petits chats » invite à suivre le calvaire de Betty Tavernier, qui, malgré de nombreuses contractions, se voit refoulée par une sage-femme acariâtre dès son arrivée à la maternité. de retour à son domicile, elle accouche sur le palier de son appartement, aidée par le chauffeur de taxi iranien qui l'avait ramenée chez elle. le fait que son journaliste de mari soit parti en reportage en Somalie et ne réponde pas à ses appels téléphoniques n'arrange évidemment pas les choses. Surtout qu'un homme qui prétend être le père du bébé vient de le baptiser Noé, un prénom qui réveille chez elle d'horribles souvenirs. Pas étonnant qu'elle se retrouve donc en pleine dépression postnatale et transférée dans l'unité de soins mère-bébé, qui permet aux mères de récupérer tout en apprenant à nouer une relation avec leur enfant…

Psychologue spécialisée dans les troubles de la parentalité, Françoise Guérin se sent à l'aise dans ce centre spécialisé qui permet non seulement à Betty de se remettre de ses émotions entourée d'une équipe de psychologues et d'infirmières bienveillantes, mais qui va également faire resurgir des souvenirs d'enfance particulièrement bien enfouis, réveillés par cette naissance traumatisante. Si les personnages que l'on y croise sont très attachants, j'ai trouvé la remontée des souvenirs un peu trop lente, un peu comme si l'autrice ne voulait pas quitter cet endroit qu'elle connaît si bien.

Au niveau de l'intrigue, Françoise Guérin parvient certes à entretenir le suspense et à livrer un bon thriller psychologique, mais en accumulant des événements pas toujours vraisemblables, qui m'ont quelques fois fait froncer les sourcils… mais sans jamais m'enlever l'envie de tourner les pages.
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Malgré les contractions qu'elle lui dit ressentir depuis le matin, Betty se voit renvoyer chez elle par la sage-femme, brusque et peu compréhensive, qui l'a examinée. Elle rentre chez elle en taxi, un chauffeur qui semble finalement plus inquiet de son état que la sage-femme. Une fois chez elle, elle peine à bouger, appelle en vain son mari, Camille, parti faire un reportage à Djibouti. Sentant que le bébé veut réellement sortir, elle appelle à la rescousse Rakhshan, le chauffeur de taxi. Et c'est chez elle qu'elle accouche, seule, dans des conditions pénibles. le bébé, immobile et silencieux, est sauvé par Rakhshan. Placée en soins intensifs, Betty est choquée et terriblement fragilisée. Au troisième jour de son hospitalisation, elle n'a toujours aucun nouvelle de son mari et, pourtant, une infirmière lui apprend que ce dernier passe régulièrement et qu'il a baptisé leur fils, Noé. Un prénom qu'elle rejette aussitôt. Pour ne rien arranger à sa situation, elle reçoit la visite de deux policiers qui l'informent que son mari vient d'être pris en otage en Somalie...

Autour du thème de la maternité, chère à l'auteure, ce roman dérive lentement vers une enquête policière. Betty, traumatisée par son accouchement, va intégrer, du fait de l'absence de lien qu'elle aurait pu/dû créer avec son bébé, une unité mère-bébé, afin de devenir mère. Une hospitalisation qui va, peu à peu, mettre en lumière des événements passés traumatisants. Psychologue clinicienne, spécialisée dans les liens parent-bébé, Françoise Guérin maîtrise, évidemment, son sujet et le dépeint de manière fort intéressante d'autant que la galerie de personnages, notamment Madeline, une patiente, ou encore le personnel médical (à qui, d'ailleurs, l'auteure dédie ce roman), se révèle fouillée et dense. Suite aux événements dramatiques qui entourent Betty, l'on bascule lentement au coeur d'un thriller psychologique. Cet aspect-là s'avère finalement moins captivant, moins crédible.
Un thriller surprenant...
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Un dieu vengeur tout-puissant nous l'a promis : 'Femme, tu enfanteras dans la douleur !'
Rapport au coup de la pomme d'Adam. Ça lui serait resté coincé là, d'après les experts.
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Pour se rassurer face à la perspective effrayante d'accoucher, on échafaude des scénarios de douceur et d'attentions, notamment de la part du futur papa. Il est rarement à la hauteur, le gars. Pas par mauvaise volonté, mais parce qu'il n'en mène pas large. Alors au lieu de vous brumiser, il sort manger, s'asseoir, s'allonger... et d'façon, il a oublié le flacon d'Ev!an dans le coffre de la voiture, garée très loin.
A cela peut s'ajouter la 'maltraitance obstétricale' - elle existe, je l'ai rencontrée, dans un hôpital-usine du 75019 (19e arrdt de Paris), fin 1996-début 1997... J'ai aussi trouvé la bienveillance et les bras grands ouverts, fermes et rassurants d'une sage-femme, ailleurs, quatre ans plus tard, dans une 'Maison de la Naissance'.
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Mais revenons au livre : lorsque Betty sent ses contractions se rapprocher, elle va à la maternité (logique !), mais se fait renvoyer chez elle par une mégère. C'est un chauffeur de taxi qui l'aide à accoucher, à l'arrache, dans un couloir. le papa, en mission en Afrique, ne répond pas à ses appels. Ça fait beaucoup de chamboulements pour cette maman seule et fragile, dont le bébé est en outre placé dans un service de néonatalité. Betty va avoir besoin d'écoute, de patience, et de compréhension de la part du psy et des infirmières de l'unité de soins mère-bébé pour aller mieux et (re)nouer avec son tout-petit.
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Françoise Guérin connaît son métier de psy et en parle très bien. Elle est douée aussi pour nous plonger dans cette ambiance périnatale anxiogène - doutes, paranoïa, façon 'Rosemary's Baby' (elle s'y réfère, d'ailleurs). Elle manque hélas de mesure dans cette intrigue terrifiante surchargée, bien peu crédible.
Je préfère prendre du recul, et voir dans toutes ces mésaventures complètement dingues une métaphore des angoisses maternelles qui se révèlent 'lorsque l'enfant paraît', mais aussi des traumatismes qui ressurgissent - saurai-je l'aimer, le nourrir, le soigner ? comment élever un fils ? ne vais-je pas en faire un monstre ? le papa ne va-t-il pas fuir ? et moi, dans tout ça, vais-je réussir à ne pas me laisser dévorer ? etc.
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De cette auteur, j'ai préféré 'Cherche JF à croquer' (sur les TCA et autres troubles psychiatriques adolescents).
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Comment transformer le miracle et la beauté de la naissance en un véritable cauchemar.
Tel est le propos de ce roman qui met notre héroïne Betty dans de terribles situations.
Tout commence dès l'accouchement , où, sans l'aide inespérée d'un chauffeur de taxi iranien, tout aurait pu se terminer de manière dramatique pour Betty, seule chez elle. Heureusement la présence d'esprit et le sang froid de notre taximan, également père de famille nombreuse, a permis de sauver la mère et son fils .
La suite c'est à l'hôpital que ça va se passer , la plupart du temps dans le coaltar pour notre jeune mère complètement déboussolée et qui a beaucoup de mal à assimiler son nouveau rôle de mère d'autant plus qu'elle découvre que quelqu'un a donné à son fils un prénom sans lui demander son avis . Noé est donc pour l'instant séparé de sa mère en pleine dépression postnatale , alors que son père est à priori détenu comme otage de terroristes en Somalie. le petit bout de chou ne commence donc pas son parcours de vie dans les meilleures conditions, mais, heureusement, les infirmières toutes dévouées à ces nouveaux nés et à leurs mamans sont heureusement d'un grand soutien psychologique. La situation ne s'améliorant pas pour Betty qui n'a toujours pas le courage d'assumer pleinement sa maternité , elle est ensuite transférée dans un service spécialisé dirigé par un psychiatre aux méthodes qui sortent complètement du cadre purement thérapeutique pour le plus grand bonheur des mamans et de leurs bébés . Alors que les choses semblent s'améliorer pour Betty, de dramatiques événements vont venir soudain ternir son semblant de sérénité retrouvée et celle du groupe qui la côtoie . Les raisons sont peut-être à trouver dans les souvenirs de Betty qui, peu à peu , refont surface. Mais le temps presse…

La qualité de ce roman vaut tout d'abord pour la qualité de ses personnages qui composent ce petit microcosme hospitalier. Un cocon où la bienveillance et l'ouverture d'esprit sont de mise afin que des mères reprennent peu à peu leurs repères et qu'elles puissent apprendre à vivre avec leur bébé . On ne peut que s'attacher à ces infirmières ainsi qu'à ce psychiatre d'une extraordinaire humanité . Parmi les mères qui côtoient Betty , Madeline sort clairement du lot . D'une force et d'une joie de vivre la plupart du temps inaltérable malgré ses malheurs.
L'auteur n'a pas un background de psychologue pour rien. Cela transparaît à travers ses personnages et dans les relations complexes entre parents et nouveaux-nés qu'elle décrit à la perfection avec délicatesse et sensibilité alors même qu'un effroyable drame se joue.

Le deuxième attrait de ce roman est dans le scénario parfaitement huilé qui, progressivement, met en place un suspens oppressant digne des meilleurs thrillers . La vérité se découvre par bribes comme les souvenirs d'enfance de Betty.
Une mémoire qui se ravive grâce à la confiance gagnée pas à pas par les infirmières et le docteur Lorrain et qui nous réserve de sacrées ( mauvaises) surprises . Mais je ne vous en dit pas plus...


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Pourquoi Betty se réveille-t-elle dans une maternité après avoir mis le petit Noé au monde ? Comment est-elle arrivée là ? Dépossédée de sa mémoire, elle est accueillie dans l'unité mère-bébé, un service spécialisé dans le domaine des relations maternelles, entourée d'une équipe d'infirmières compétentes et suivie par l'excellent docteur Lorrain, en attente de faire connaissance avec son petit garçon en néonatologie pour quelques jours alors que des amitiés se tissent entre les femmes ayant vécu un choc post traumatique. Tandis qu'on lui remet le petit Noé et que les liens se nouent avec son enfant, aidée par les conseils avisés du personnel, d'étranges phénomènes interviennent, d'où la scarification du prénom de son fils sur une de ses cuisses durant son sommeil. Elle sent que quelqu'un cherche à lui nuire ainsi qu'à son enfant. En apprenant qu'un homme se faisant passer pour le père de Noé lui rend régulièrement visite, des doutes envahissent l'esprit confus de Betty. Dans son malheur, impossible de joindre Camille, son mari journaliste reporter parti dans l'urgence en Somalie, retenu prisonnier en attente de sa libération qui tarde à venir.
Tandis que des actes criminels se multiplient et que la mort rôde autour de Betty et de Noé, par chance, des morceaux de sa mémoire lui reviennent par bribes, des souvenirs de sa jeunesse qu'elle pensait avoir anesthésiés, les traumatismes dont elle a été victime dans son enfance. de plus en plus lucide, Betty se souvient des faits qu'elle avait, jusque-là, réussi à occulter par un trouble dissociatif.
Très emballée par les remarquables descriptions relationnelles mère-enfant qui occupent une grande partie de ce roman de Françoise Guérin, j'avoue que je me suis pourtant lassée de cette lecture par l'enquête bien trop longue à mon sens dans laquelle je me suis perdue au fil des pages, ce qui est fort regrettable d'autant plus que cette histoire audacieuse démarrait sur chapeau de roue.



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Refoulée par une sage-femme acariâtre à son arrivée à la maternité, Betty accouche seule chez elle, aidée par le chauffeur de taxi qui l'a raccompagnée. Admise en urgence à l'hôpital, elle est séparée de son bébé qui nécessite également des soins. Au moment où elle espère le retour de son mari Camille, parti en reportage en Afrique, elle apprend par la police que ce dernier a été enlevé en Somalie. Pourtant le personnel lui confirme la présence quotidienne d'un homme prétendant être le père, auprès du petit garçon qu'il a appelé Noé. Admise dans l'unité mère-bébé, suivie par un psychiatre, Betty ne fait plus la distinction entre réalité et cauchemars. Comment dans de telles conditions, va-t-elle pouvoir établir ce fameux lien qui va faire d'elle une maman ?

Ce roman est construit entièrement sur le thème de la maternité. Grâce à son premier métier, Françoise Guérin connaît bien le milieu hospitalier. On peut facilement y voir ici un hommage à tous ces soignants qui se démènent contre vents et marées pour apporter du réconfort et des soins aux patients et cela malgré les restrictions budgétaires imposées d'en haut par les bureaucrates. Elle connaît également les difficultés rencontrées par certaines mères pour établir ce fameux lien avec leur nourrisson et combien la naissance d'un enfant est un évènement important chez la femme, capable de révéler des traumatismes anciens. En jouant sur les mécanismes tortueux que le cerveau humain peut mettre en place en occultant par exemple la mémoire, l'auteure fait basculer son intrigue dans un thriller psychologique et policier.
Au cours de ma lecture, j'ai eu souvent le souffle court. Dans mon esprit, l'auteure a semé le doute et j'ai jeté un soupçon de culpabilité tour à tour sur chaque personnage masculin. J'ai aimé la construction du roman et cette écriture à la deuxième personne du singulier, comme si l'héroïne persuadée de sa folie, n'osait que parler à elle-même. Dois-je avouer que l'explication de ce titre fort bien choisi, est absolument horrible ? L'auteure utilise d'ailleurs l'eau et ses dangers comme un fil rouge macabre de l'histoire.
Tout aurait pu être parfait si certains faits difficilement acceptables n'avaient pas titiller ma logique. .

Il s'en est fallu de peu pour que ce roman, auquel accorde un 14/20, original par son mélange de genres, ne soit un coup de coeur. Je remercie Françoise Guérin, l'auteure, pour sa gentille dédicace et le charmant marque-page, ainsi que les Éditions Eyrolles et Babelio pour cette opération Masse Critique.
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Betty Tavernier – qui vient d'être vertement rabrouée et renvoyée chez elle par une sage-femme exécrable – accouche seule et dans une panique totale, à peine réfugiée à son domicile. Unique personne à lui être venue en aide : un brave chauffeur de taxi iranien, répondant au nom de Rakhshan …

Sauf, qu'à son réveil à l'hôpital (elle a perdu conscience au cours de cette épouvantable expérience) Betty apprend – avec horreur – que rien ne s'est passé comme dans ses vaporeux souvenirs … Elle a mis au monde un petit garçon (Noé) et Camille, son journaliste de mari (qu'elle croyait toujours en reportage en Somalie) ne vient pas lui rendre visite. Il se contente d'aller voir le nourrisson (dont le prénom – choisi par ce dernier – angoisse terriblement la jeune femme, sans qu'elle parvienne à expliquer pourquoi …) Jusqu'à la visite de deux policiers, dont les révélations vont la plonger dans une indicible incompréhension …

Les évènements vont se précipiter et Betty Tavernier va alors être dirigée de la maternité vers une Unité de psychiatrie périnatale … Psychose puerpérale ? « Baby Blues » ? Instabilité mentale ? Ou bien mystérieux complot, habilement fomenté à l'encontre de la jeune femme et de son bébé ?…

Les personnages sont attachants (l'exubérante Madeline et son petit Pablo, la discrète Sophia enceinte et déjà maman, avec lesquelles elle est internée) ou carrément détestables (Édith, l'acariâtre et incompétente sage-femme qui déshonore sa profession et son équipe de dévouées infirmières parfaitement dénuées d'empathie) Ou encore Charlotte, la gentille étudiante-stagiaire qui paiera cher son attachement à Betty …

Françoise Guérin est une psychologue-clinicienne, spécialisée dans les liens parent-bébé. Autant dire qu'elle connait son sujet sur le bout des doigts ! Elle nous offre un formidable thriller, qui tient à la fois du « document-témoignage » (sur le douloureux mal être post-natal chez certaines mamans) et du roman policier, au résultat plutôt réussi ! Voilà un mélange de genres tout à fait original, doublé d'une intrigue très prenante au rythme bien soutenu ! Les deux styles sont particulièrement bien équilibrés, ce qui – indéniablement – rend le récit très « accrocheur », même si l'énigme (légèrement improbable) se perce relativement facilement ! Bref, un excellent moment de lecture !
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Naissance et renaissance
Betty accouche seule dans son appartement : elle se vide de son sang et son bébé ne respire pas… Sauvés par un chauffeur de taxi et un voisin, les voici à l'hôpital. le bébé n'est pas en grande forme, quant à Betty, les médecins ont dû lui enlever l'utérus pour juguler une hémorragie qui aurait pu lui coûter la vie. Tout est bien qui finit bien ! En fait, pas du tout. Si Betty a dû accoucher seule dans de telles conditions c'est parce que la sage femme de garde l'avait renvoyée chez elle (sans ménagement et en dépit du bon sens) et parce que son mari, Camille, journaliste en reportage à l'étranger, était absent. A son réveil d'une anesthésie lourde et d'un accouchement traumatisant, Betty apprend qu'elle a un fils, prénommé Noé, un prénom qui lui fait horreur et qu'elle n'a pas choisi. Qui a déclaré le nouveau-né à l'état civil ? le papa lui dit-on… un papa fantôme qui ne vient pas voir son épouse ? Betty tente de comprendre ce qui lui arrive mais elle perd pied et s'effondre. Elle est transférée dans l'unité Mère-Bébé de l'hôpital, dirigé par le docteur Lorrain, un psychiatre pas comme les autres, pour apprendre à devenir mère et à rencontrer son enfant.
Ce thriller à haute intensité psychologique n'est pas « ordinaire ».
D'une part, en raison des sujets dont il traite : la maternité, et la mémoire.
La maternité, vous l'aurez compris, ce n'est pas une simple « formalité » : oui les femmes donnent la vie, mais une fois que l'on a dit cette banalité, toutes les femmes ne deviennent pas mères dans l'instant. Ce sujet, encore tabou, est central dans ce roman. Betty met au monde un petit garçon dans des circonstances terrifiantes : elle doit apprendre à connaître son enfant, à le rencontrer. Noé l'attend d'ailleurs, pour vivre. Ces passages sont d'une grande force et m'ont touchée droit au coeur.
La mémoire est également au centre de ce thriller : par sa naissance traumatique, Noé va réveiller la mémoire de sa maman. Peu à peu, Betty va se remémorer des évènements survenus pendant son enfance, des pans entiers de cette période qu'elle avait occultés, que son esprit avait délibérément choisi d'oublier pour sa sauvegarde. En devenant mère, Betty va comprendre cette culpabilité qui la suit depuis toujours : pourquoi ne la croit-on jamais ? et pourquoi devrait-on la croire, d'ailleurs, elle n'est qu'une menteuse, une affabulatrice, une gamine jalouse qui veut se faire plaindre !
Peu à peu, les pièces du puzzle se mettent en place et le roman psychologique cède la place au polar.
Pour terminer, mon ressenti est en deux tons : j'ai beaucoup aimé la première partie du roman, l'histoire de Betty, sa paranoïa feinte ou pas. J'ai moins aimé le côté polar : trop d'invraisemblances, trop de péripéties, trop quoi ! Et que dire du titre ? Non madame, on ne noie pas les chats, petits ou grands, en aucun cas.
Mais c'est un vrai page-turner, lu en deux jours !
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Waouh l, à peine démarré il est déjà difficile de le quitter !
Betty, alias Mélanie découvre ce qu'est la maternité à travers ses souvenirs difficiles de l'enfance, noyade, meurtre, enlèvement...
Quand tout ça ressurgit, il est très difficile de s'occuper d'un nourrisson, encore plus quand il est enlevé....
Un super thriller qui tient en haleine tout au long du récit !!!
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Renvoyée chez elle par une sage-femme violente tant en paroles qu'en gestes, Betty va accoucher sur le palier de son appartement dans des conditions atroces.   Son enfant et elle ne devront la vie qu'à un chauffeur de taxi, père de famille nombreuse , qui aura su garder son sang-froid.
A la maternité, la jeune femme a tout oublié de ces événements dramatiques, mais le cauchemar ne semble pas fini pour autant. En effet , son mari reste injoignable, mais son enfant a été baptisé Noé par un inconnu qui prétend être le père auprès du personnel hospitalier.
Transférée dans un unité spécifique pour aider les mères à nouer une relation avec leur enfant, Betty va peu à peu lever le voile sur des traumatismes réveillés par cette naissance et surtout par le prénom de Noé.
Si j'ai apprécié l'intrigue, riche en rebondissements  et anxiogène à souhait, j'ai encore plus aimé la description fine, pleine d'empathie et de bienveillance , autant pour les soignants que pour les soignés, de cette unité mère-bébé. On se doute que l'expérience professionnelle de l'autrice y est pour beaucoup et qu'elle nous fait partager sa vision pleine d'espoir et d'humanité. Une lecture haletante.
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