Pour une fois, je peux le dire, c'est surtout la couverture qui m'a fait acheter ce livre… Mon esprit y a associé trop rapidement l'image de Dorian Gray… Et au final, c'est comme Gray : joli à l'extérieur, mais à l'intérieur c'est autre chose.
Je n'ai pas aimé ce livre.
Mathieu Guibé a une belle plume, son style est plaisant et il se lit très facilement. Ce n'est pas cela le problème.
Mais désolé pour mon collègue éthologue, l'histoire m'a barbée. Bon, qu'il se rassure, je ne suis pas une grande amatrice de roman d'amour, mais il a réussi à me tenter ! C'est déjà un exploit en soi de m'avoir fait acheter son livre. Malheureusement, on retrouve tout ce que je n'aime pas dans les romans d'amour : c'est gnangnannnnnn tous ces je t'aime pour la vie, l'éternité, il n'y a que toi nianiania… pff moi je trouve ça d'un ennuie…. Pourtant à la fin de la première partie je me suis dit : haha ! Il va nous faire un truc original ?? Eh bien non…
Je ne me suis pas attaché aux personnages : Josiah ressemble à un ado en crise d'adolescence (mais version vampire) et franchement il n'est pas crédible… Il dit sans arrêt qu'il ne ressent rien… mais il n'est gouverné QUE par ses émotions !! Que ça soit l'amour, la colère, la haine, la déprime… vraiment l'ado en crise qui ne se comprend plus face à son changement de statut. Ce n'est pas va vision du vampire. Mais cela n'engage que moi.
Abigale est comme il le dit « naïve ». Certes, l'auteur a essayé de la rendre plus profonde en en faisant une jeune femme intéressée par les sciences, mais au final on a plus l'impression d'une enfant qui s'extasie devant des choses qu'elle ne comprend pas et ne fait pas grand-chose pour les comprendre. Pendant toutes ses années d'éternité, elle n'aurait pas pu essayer de s'intéresser à autre chose que son amoureux ? le personnage de Burrough est aussi peu crédible, il passe du tout au tout… On a une impression de déjà vu en lisant les comportements des personnages.
Il y a aussi un peu trop de « il arrive à l'article du borde du gouffre de la mort », mais un événement le sauve… une fois oui, là c'est 3 fois dans le livre, c'est trop à mon goût. Et puis ça traine… ça traine…
Bon, je n'ai peut être aussi pas la même conception de l'amour que la majorité des gens, mais quand on aime quelqu'un, il faut aussi savoir le laissé partir. Ce qu'aucun des personnages malgré les souffrances n'accepte … Je trouve toujours dommage que les « grandes histoires d'amour » se fassent toujours dans la douleur perpétuelle.
Déçue donc, mais que
Mathieu Guibé se rassure, j'étais un public difficile, et je ne doute pas que les amateurs du genre apprécieront ce roman. Donc bien qu'il ne m'ait personnellement pas plu, pour les amateurs de bit-lit romantique : je vous priver pas.