C'est avec enthousiasme que je me suis naturellement orientée vers ce récit, ma formation initiale de juriste aidant ; j'étais curieuse de connaître de l'intérieur le fonctionnement d'une étude notariale.
J'avoue ma déception teintée d'ennui en refermant la dernière page.
Tout d'abord,
Cécile GUIDOT a choisi de camper le décor dans une grande étude parisienne qui fourmille d'une multitude de personnages : Notaires associés, collaborateurs, salariés, assistés d'une ribambelle de clercs, d'assistantes et de secrétaires. C'est un parti pris mais pourquoi pas.
Le décor est très parisien, les personnages un peu clichés, l'associé issu d'une bonne famille sûr de lui et plein aux as, le notaire besogneux qui peine à être reconnu, distancé par les nouvelles recrues féminines, toutes des « bombes » ambitieuses et prêtes à tout. Les assistantes et secrétaires, là elles sont déjà moins classes, portant legging en dépit d'un peu d'embonpoint ….
La seule qui sorte du lot, la nouvelle recrue, belle, douée, tatouée, enchainant les rencontres sur Tinder n'est guère attachante malgré sa vive intelligence.
Quant aux clients, il se trouve aussi des héritiers privilégiés, des enfants cachés, des femmes abandonnées qui contestent le testament en faveur de la (ou les) maîtresse cachée, les liquidations de succession comportant chalet à Mégève, villa à Ibiza et appartement de 300 mètres carrés à Paris, la vraie vie quoi !
En fait le récit regorge de situations assez prévisibles, d'égos, de lâchetés, de trahisons, de coups bas et de dénouements peu probables.
J'attendais une trame bien différente : Une réflexion sur la transmission, les amertumes au moment des successions, les non-dits, la famille, la filiation. C'est un rendez-vous manqué en quelque sorte.
Pour autant, c'est un récit qui se lit sans déplaisir, sans surprise non plus, qui trouvera certainement son public, que j'imagine aisément transposé en série TV.