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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je me passionne pour l'Histoire, cet intérêt est encore plus ardent quand il est exacerbé par la lecture d'un livre réjouissant, pédagogique, intelligent « L'abolition des privilèges. »
La Révolution n'est pas ma période préférée , mais j'ai infiniment apprécié cet ouvrage . Comme le souligne fort à propos Bertrand Guillot, le 4 août 1789 est une des quelques dates phares que nous gardons en mémoire. Abolition des privilèges, certes, mais l'épopée de cette nuit historique ne fait pas l'objet de longues explications dans nos manuels historiques, et effectivement, les parties prenantes n'apparaissent pas nominativement, quelques livres scolaires avancent le patronyme de Noailles (cf collection Hatier, Malet Isaac).
Cette fameuse nuit est mise en scène comme une pièce de théâtre, à la fois, tragi-comédie et farce, et respecte les trois unités : le temps : une nuit chaude au coeur de l'été 1789 , du crépuscule au petit matin, un lieu ,l'Hôtel des Menus Plaisirs à Versailles , une action : l'abolition des privilèges.
Nous sommes spectateurs privilégiés, assis au milieu des quelques 1000 députés membres du clergé, nobles et députés du Tiers et des gazetiers, nous allons suivre les débats et être aussi portés par l'émotion générale surexcitée de tous , les assauts de surenchère de générosité pour demander l'égalité devant l'impôt, l'admission de tous aux fonctions publiques, supprimer les abus, renoncer à certains privilèges, monopoles … Et il y aurait encore tant de chose à dénoncer, à exiger…
Les principaux protagonistes prennent vie :
Adrien  Duquesnoy , venu de Lorraine qui tient un journal, Joseph Delaville, député breton, Pierre-François Lepoutre , agriculteur aisé dans le Nord, Isaac-René-Guy le Chapelier, président, le Hodey," journaliste" avant l'heure, Marin Pinelle, curé alsacien… et bien sûr Louis-Marie de Noailles qui va jouer un rôle déterminant. J'ai voulu faire plus ample connaissance avec chacun d'entre eux et j'ai recherché d'autres informations sur tous ces protagonistes (dont certains pâtirent par la suite de leurs engagements et de leurs idées et perdirent la tête)
Nuit mémorable, si toutes les promesses vont mettre longtemps, très longtemps à se concrétiser, au moins , ces heures blanches vont permettre de commencer à réaliser l'unité nationale, supprimer les différences entre les provinces et surtout de favoriser le mouvement de fédération.
Un grand merci aux Editions Les Avrils , à Babelio pour cet ouvrage reçu dans le cadre d'une masse critique, et tous mes remerciements à l'auteur pour ces heures de lecture passionnantes, enrichissantes, ludiques.

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"Au soleil couchant, le royaume de France n'était qu'une fédération de provinces hétéroclites ; au matin du 5 Août, c'est un pays unifié qui va se réveiller. Une seule nation, un seul droit, un seul régime."
Bien sûr, la nuit du 4 août 1789 parle à tout le monde. Enfin, tout le monde… Ceux de ma génération à qui on a fait apprendre des listes de dates par coeur : 1515, 732, 800, 52 AV JC, j'en passe, j'en oublie…
14 Juillet 1789 et la prise de la Bastille, abondamment décrit et étudié dans les manuels d'histoire, nuit du 4 août 1789, peu commentée, peu étudiée en cours d'histoire. C'est du moins ce que prétend Bertrand Guillot dans cet excellent essai.
Du plus loin qu'il m'en souvienne, même si la date reste gravée dans ma mémoire, j'avoue que les détails de cette fameuse nuit m'échappent. Bertrand Guillot serait-il dans le vrai ?

A l'occasion de a lecture de « L'abolition des privilèges », quelques vagues souvenirs me reviennent ; et ce n'est pas la moindre des vertus de ce petit bouquin de remettre les choses à leur vraie place. Entre les saillies que leurs auteurs n'ont probablement jamais prononcées et les précisions dûment documentées des actions de chacun, voilà un ouvrage de première utilité.

Tout d'abord, de quoi parle-t-on quand on parle de privilèges ? Essentiellement de ristournes voire de suppression d'impôts et taxes dus au roi ou au clergé par des Provinces, des villes des congrégations et des particuliers…

Un ouvrage divisé en trois parties :
La folle nuit du 4 août où la surenchère dans les abandons de pratiques féodales est allée bon train : on a même vu des participants renoncer à des privilèges qui ne les concernaient pas…
Ce qui à précédé, sans oublier les tentatives de Louis XVI, en butte contre les aristocrates et Marie –Antoinette elle-même, pour supprimer ces fameux privilèges.
Ce qui a suivi, y compris la guillotine pour de nombreux animateurs de la fameuse nuit…
Un ouvrage instructif également dans les parallèles à peine déguisés avec notre époque. Un régal dans ces temps troublés.

Merci aux éditions Les Avrils et à Babélio pour cette masse critique privilégiée. Amusant, non ?

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Et bien avec le livre de Bertrand Guillot, c'est l'histoire comme j'aime qu'elle soit racontée. Avec enthousiasme, précision, recherches, anecdotes et aussi beaucoup d'humour.
Avec l'auteur nous assistons à cette fameuse nuit du 4 au 5 août 1789, qui vit l'abolition des privilèges et cela à travers les yeux et les pensées de différentes députés que l'Histoire n'a pas forcément retenue. Des hommes élus par le peuple, leurs voisins, amis ou administrés, des curés, aussi pauvres que le peuple qui se retrouve avec leurs évêques bien nourris et arrogants, et bien sûr la noblesse dans toute sa splendeur, là aussi petits nobliaux aux côtés des grands de ce monde en faillite.
Ce livre s'articule en trois parties : Pendant la nuit, Avant la nuit et Après la nuit.
Des hommes émergent, des leaders qui avec leur coeur mais aussi par tactique et stratégie arriveront aux lois que nous connaissons, l'abolition des privilèges (des hommes, des provinces et corporations) mais aussi la Constitution et Les droits de l'homme et du citoyen.
L'ancien régime vit là ses dernières heures, 1000 ans de système féodal s'écroule.
J'ai pris grand plaisir à découvrir ce que cette date représentait : comme beaucoup j'ai appris à l'école sans vraiment savoir ce qu'il s'y était vraiment passé. A travers les recherches et la vision de Bertrand Guillot on s'y croirait. Les espérances des uns, le mécontentement et les atermoiements des autres. Une folle nuit où la grande machine de la Révolution se met en marche.
J'ai aussi beaucoup apprécié la manière dont Bertrand Guillot aborde le sujet, par analogie avec notre époque, par des exemples on se rend bien compte de ce qu'un monde peut vite évoluer pour peu qu'il soit à bout de souffle. La misère, la famine et l'injustice ont toujours fait le lit des grandes révoltes.
J'ai eu l'impression d'assister à travers son récit à une docu réalité comme j'aime les voir à la télévision, des faits avérés commentés par des hommes d'aujourd'hui à travers d'autres hommes qui les ont vécus, qui les ont racontés. Les archives sont vraiment un trésor et une source de connaissances à celui qui sait les décrypter. Un vrai jeu de piste.
Merci encore à Babelio et aux Éditions Les Avrils pour cette très belle découverte.


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Plonger dans notre Histoire de France en compagnie de Bertrand Guillot est un privilège qui se doit d'être conservé ! Aux votes !

Cette lecture, qui aurait pu être technique, m'a souvent inspiré l'envie d'être souris dans l'hôtel des Menus Plaisirs à Versailles pour assister à l'effervescence des débats de l'Assemblée.

Cette reconstitution d'un événement majeur se lit comme un roman, s'appuyant sur des personnages réels, ainsi bien mis en scène que dans une fiction, et par une documentation solide des faits et du contexte de la France monarchique. le Royaume est en insurrection et les députés face à un état d'urgence. Ça ne va pas se faire sans « tempête sous un crâne »

Par un langage très actuel, l'auteur sait mettre en parallèle une compréhension contemporaine de l'enjeu d'égalité entre riches et pauvres. Cette Révolution est d'une modernité ! Plus étonnant encore de constater que l'influence libérale viendra parfois des rangs de la noblesse où ce concept a germé dans l'esprit des jeunes générations.

Par son ton jubilatoire, ce cours de la grande Histoire ( lu en partenariat avec Masse critique et Les Avrils Éditions) est un plaisir instructif qui se déguste sans modération.
Lu d'une traite ou presque !

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Un grand merci à Babelio et aux éditions Les Avrils pour cette belle lecture très intéressante et originale.
J'aime les romans historiques bien que ça ne soit pas un roman, ça se lit comme tel. Et en prime avec de l'humour que j'ai très apprécié.
Une belle lecture qui nous mène comme au théâtre, nous sommes au coeur de cette nuit et l'auteur sait nous faire spectateur presque acteur. On a envie de prendre la parole, envie de participer à cette assemblée.
Et comme toujours, l'histoire nous éclaire sur notre présent voire notre futur. Que de parallèles avec aujourd'hui sous une autre forme mais en y réfléchissant bien on n'est pas si loin de la révolution.

Je cite : On ne voulait pas de la charité, on réclamait la justice.

Cette phrase est bien actuelle, je ne m'étalerai pas sur ce sujet mais juste pour dire que l'histoire ne fait que de se répéter dans d'autres teintes mais toujours dans les mêmes nuances. Comprendra qui voudra.

Une lecture que je recommande vivement aux amoureux de l'histoire mais aussi aux frileux car là vous allez vous régaler. Ce n'est pas un cours d'histoire, c'est une vraie mise en scène avec les vrais "acteurs" car l'auteur s'est appuyé sur les archives. Ce n'est pas du blabla brodé, c'est la réalité.

Courrez vite chez votre libraire préféré vous procurez cette petite pépite historique vous ne le regretterez pas .
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*** Un cours d'Histoire ... magistral ! ***


Heureusement que ce Masse Critique Privilégié, ne m'a pas abolie ... car je serais passée à côté de cette petite pépite historique que je n'aurais surement pas acheté.

Outre le fait que la couverture de ce livre n'est que tristesse, voir sans aucun intérêt (et c'est le seul reproche que je peux faire à l'ouvrage), cet essai historique est très intéressant.
Il faut pour cela saluer le gros travail d'investiture dans les archives et ce, pendant un an, de l'auteur Bertrand Guillot.


Mais que s'est-il passé en cette nuit du 4 août 1789 ?
Et bien tout a basculé : la fin des Privilèges sur lesquels reposait depuis mille ans la monarchie Française. Destruction totale du régime féodal. Cette abolition des privilèges de la noblesse et du clergé dans les villes et province marque la naissance de la France moderne ...
Puis ... L'Assemblée Nationale est née ainsi que la Constitution des Droits de l'Homme par la suite.


A Versailles :
En 1789, alors que la Révolution gronde aux portes de Paris, Louis XVI, dépassé par ces événements demande une réunion d'urgence des Etats Généraux ainsi que des Tiers-Etats (dans l'ancien régime, les Tiers-Etats était un groupe social, n'appartenant ni à la noblesse ni au clergé).
Commence alors des discussions, des cris, des disputes, pièce théâtrale tragique, émotions générales ... afin de demander l'égalité de l'impôt pour tous, la fin du régime féodal, la suppression des abus vis à vis des paysans, l'admission de tous à la fonction publique etc ...

Le livre se décline en trois parties :
Il commence avec la fameuse NUIT. Ce chapitre est exaltant, mettant le lecteur au sein de cette Assemblée qui n'arrive pas à se mettre d'accord sur les réformes (Est-ce que ça a changé aujourd'hui ?)

La deuxième partie est une rétrospective AVANT LA NUIT, notamment l'histoire de la naissance de l'Assemblée Nationale votée le 23 juin 1789, et la demande de la dissolution des Etats-Généraux. le Tiers-Etats avait réussi à faire plier le Roi. On appellera ça "une séance Royale".

Enfin, la troisième partie APRES LA NUIT, relate les "lendemains de fêtes", les risques politiques suite aux changements à venir mais aussi à la Révolte, puisque les textes sont votés mais pas encore écrits et les pauvres ont toujours encore faim !



L'auteur, fait référence à plusieurs noms. Ces hommes qui ont fait tomber l'ancien régime et ont fait la France d'aujourd'hui. Mis à part, le Vicomte Noailles qui revenait dans nos cours d'histoire au collège et le philosophe Mirabeau, les autres, sont complètement tombés dans l'oubli.
Ces hommes sont tous des inconnus et le resteront pour la plupart, alors qu'ils ont mis au point un enjeu politique majeur, mis au point un système de progrès pour les libertés individuelles, l'égalité publique et la propriété privée.


J'ai pris le temps de "déguster" ce livre.
Il ne se lit pas comme un roman mais comme un ouvrage historique. Il faut donc être au calme (chiens et chat dehors !! ... Mari : Chuuuuuut !!), prendre le temps, décrypter pour mieux comprendre, se remettre dans le contexte (l'auteur y emmène gracieusement le lecteur sans problème) et se remuer les neurones pour repenser à nos cours d'histoire, bien lointains ... Se rappeler qu'après tout ça Louis XVI a été guillotiné en 1793 pour trente chefs d'accusations - dont le refus de signer L'abolition des privilèges et de reconnaître la Constitution des Droits de l'Homme - et son épouse Marie-Antoinette le suivra sur l'échafaud ...
Fin de l'Ancien Régime !


L'auteur Bertrand Guillot m'a réconciliée avec cette période historique qui n'est pas ma préférée et je le remercie.
Je remercie les Editions Les Avrils (petit message pour eux : j'ai regardé vos autres ouvrages, des premières de couverture moins tristes et plus recherchées seraient les bienvenues ;-) )

En lisant L'abolition des privilèges, on se rend compte que finalement au sein de l'Assemblée Nationale, peu de choses ont changé.













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Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Les Avrils pour ce livre absolument passionnant : la révolution comme si vous y étiez ! On connaît mal le déroulement de la nuit de l'abolition des privilèges et Bertrand Guillot le décrit avec maestria : clarté, respect de la chronologie, protagonistes vivants, chaque étape est amenée en douceur par des phrases transitoires qui maintiennent le lecteur en suspens face à l'évolution des événements, avide de lire la suite, le contexte est parfaitement posé bref un livre remarquable adapté à un large public sur un sujet à peine esquissé dans les livres d'histoire. Qui, hors les historiens, se souvient notamment de Jean-Jacques Duval d'Espremesnil ? Il fut pourtant l'un de ceux qui, à la faveur de cironstances plutôt romanesques, contribuèrent à allumer la mèche de la Révolution française. le texte est construit comme un film : le lecteur est jeté dans l'histoire en cours, puis plongé dans des flash-backs qui le remettent dans la succession de faits qui ont provoqué cette nuit du 4 août. L'ambiance y est, le lecteur aussi : "la nuit du 4 août, en un sens, c'est la chute du mur de Berlin, à deux cents ans de distance."
On pourrait intituler ce livre : la nuit du 4 août pour les nuls, tellement il est clair, précis et va à l'essentiel sans rien omettre d'important jusque dans, les petits détails. On dit bien que le diable se cache dans les détails, et à lire ce livre c'est tout à fait exact : " qui sait comment auraient tourné ces États-Généraux s'ils avaient pu commencer le jour prévu, avec des élus du Tiers isolés et malades ? Mais il y avait ce dais. Ce dais royal, si lourd et si long à installer. Personne à la cour n'a envisagé un instant de s'en passer."
La brièveté des phrases et des chapitres, des formules qui frappent (" les nobles regardent vers le haut, pas vers le bas : on ne voit jamais que les privilèges que l'on n'a pas") , entraînent le lecteur comme le ferait un auteur de thriller dans la spirale infernale de cette partie de notre Histoire qui semble à la fois commandée par une sorte d'inéluctable un peu aveugle (l'enthousiasme des débuts de cette nuit) et en même temps être le résultat de la liberté des participants (les confrontations et débats où chacun défend ses positions). Étrange atmosphère que celle de la naissance de la jeune République et que sait si bien rendre Bertrand Guillot non sans un humour qui souligne le comique de certaines situations dans un moment qui pourtant ne prêtait pas à rire, mais qui mises en parallèle avec l'époque actuelle nous permet de sourire un peu jaune.
La nuit du 4 août, miracle ou résultat de dîners trop arrosés se demande l'auteur ? Ivresse collective en tous cas, dont l'auteur analyse bien toutes les composantes, des plus généreuses aux plus mesquines. J'aurai appris et revu beaucoup de choses dans ce livre que je ferai circuler avec grand plaisir autour de moi.
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Il y a des livres dont on sait dès les premières pages qu'on va l'aimer, là il m'a fallu deux paragraphes.
J'ai eu assez vite l'impression que Bertrand Guillot ne parlait pas que du 4 août 1789, mais qu'il y avait une double lecture avec de nombreux termes qui ne me semblent pas avoir été usités à l'époque. Intuition confirmée page 100.

La nuit du 4 août : abolition des privilèges on apprenait la date sans savoir ce qui s'était réellement passé.
On était là pour rédiger la Constitution. Mais c'est tout autre chose qui va sortir de cette séance.
L'auteur commence par nous présenter quelques acteurs de cette nuit. Puis il enchaîne sur ce qui a fait basculer l'histoire : l'intervention du vicomte de Noailles qui propose l'impôt pour tous, l'accès pour tous à tous les emplois, le rachat des droits féodaux et l'abolition des servitudes personnelles. le mouvement est lancé : un à un des Nobles remettent leurs avantages, de riches bourgeois aussi.
Quand on pense privilège, on pense rarement à ceux des provinces, pourtant ils sont nombreux et les cahiers de doléance demandent leur maintien. Cependant les premiers, les députés du Tiers Etat du Dauphiné vont y renoncer, suivis par les Bretons puis les autres régions.
L'auteur revient ensuite sur les événements qui ont précédé cette nuit et ceux qui ont suivi.

Bernard Guillot donne à la fin de l'ouvrage les titres principaux qui lui ont permis d'écrire ce récit dont le journal d'un député du Tiers Adrien Duquesnoy

Je n'ai qu'un reproche : l'absence de table des matières.

Je recommande vivement cet ouvrage qui parle de la nuit du 4 août 1789 mais tout autant de notre époque.
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« L'abolition des privilèges », un évènement décisif qui se déroula la nuit du 4 août. Une étape clef de la France contemporaine.
Des mots qui nous sont familiers dans le parcours scolaire, et qui évoquent quelque chose de radical, mais limité aux trois classes sociales de l'époque…
Un évènement qui survient dans un environnement donné : un État en mauvais état sérieusement endetté, un monarque qui voudrait agir pour régler cette dette, un climat qui pose problème avec de maigres récoltes. le chaos gronde.
Qui rappelle peut-être ceux d'une France d'aujourd'hui.
Ce retour sur l'Histoire s'avère des plus instructifs, dans la série le pourquoi du comment : il précise les « périmètres » de ces privilèges. Et la chronologie des étapes successives de leur abolition. Des privilèges, spécifiques par classes sociales certes, mais par régions, par professions….
J'ai été intrigué au départ du fait que l'auteur, Bertrand Guillot ne soit pas un historien « professionnel ». le démarrage m'a un peu désarçonné avec l'introduction rapide et successive de multiples personnages-clefs, qui seront au coeur de l'action et du dénouement.
Mais le résultat est remarquable, les personnages bien plantés, les dilemmes, l'engrenage des évènements, expliqués et détaillés. On y voit, et c'est intéressant, l'influence des décors et des lieux sur les prises de décision et la construction des solidarités intergroupes des représentants des différentes classes.
Il semble qu'un réel travail de recherche ait véritablement nourri ce récit.
Et je ne peux donc qu'encourager de futurs lecteurs à le découvrir…C'est très bien écrit.
J'espère que le succès du livre de poche encouragera l'auteur à d'autres futures investigations de cette qualité.
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Un récit historique vraiment intéressant.
Appuyé sur une enquête précise et animé d'un souci de comprendre la mécanique des évènements à partir de la psychologie des acteurs.
Un évènement, que l'on découvre fondateur, qui mérite plus de lignes le rapide résumé des manuels d'apprentissage.
Une écriture vivante et rythmée. A découvrir.
Dans l'attente du prochain "exercice"!
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