Le siècle des grandes aventures, tome 3 : Entre rouge et noir

Car si, pendant un temps, on recrutait jusqu'au dernier des sadiques conscients et inconscients - c'est à dire ceux qui ne découvraient leurs penchants que lorsqu'on leur en fournissaient l'occasion de flageller et maltraiter eux-mêmes et les autres - on ne tarderait pas à créer une culture de la barbarie, en vertu de la pression qu'exercent toujours les groupes. Dans un tel milieu, des hommes et des femmes apparemment normaux étaient capables, en un temps relativement bref, de se muer en véritables monstres.

Vous autres, les garçons, vous êtes tout simplement victimes de l'idiotie politique. Quand les gens se mettent à massacrer des innocents à droite et à gauche, l'Etat - de quelque nature qu'il soit - finit par perdre patience et, si on croit pouvoir lutter contre lui par la violence, c'est qu'on est cinglé.