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Citations sur Feel like going home : Légendes du blues et pionniers d.. (6)

Cette musique n'est pas morte.
Il suffit d'écouter Buddy Guy, détendu, chanter pour son propre peuple d'une manière largement supérieure aux innombrables fois où je l'avais vu jouer pour un public blanc...
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Une fois, à Saint Louis, on a interprété une des chansons que Robert Johnson aimait parfois jouer accompagné, "Come On In My Kitchen". Il jouait très doucement et avec passion.
Quand on a fini, j'ai remarqué que personne ne bronchait. Je me suis alors rendu compte que le public pleurait, les femmes comme les hommes.

Johnny Shines
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Le blues m'a captivé immédiatement par la spontanéité de son impact. Jusque-là, je n'avais jamais rencontré une façon aussi fulgurante d'exprimer des sentiments. « Le blues est un sale frisson convulsif². »

². « The blues is a low-down shaking chill. » : paroles d'une chanson de Son House reprenant et adaptant le « Walking Blues », de Robert Johnson.
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Au fond, la musique seule compte. Si ce livre vous pousse à en écouter, s'il vous persuade de rendre cet hommage minimum à l’œuvre de chaque artiste, alors il aura servi un dessein authentique. Sinon, il ne s'agira que de rhétorique stérile, et tout le monde sait que nous n'en manquons pas.
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S'il est devenu assez sophistiqué, écoutez Charles Mingus, Coltrane ou Miles David et vous entendrez le blues muet des field hollers* du temps de l'esclavage.

* Le holler est un appel modulé, entre le cri et le chant, lancé par un travailleur aux champs à l'intention de ses congénères
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Chapitre 6
Robert Pete Williams
"Free Again"

« Un homme de Deham Spings que je n’avais jamais vu, M Easrtley, est venu me trouver. Il ne m’avait jamais vu, jusqu’à ce qu’Harry Oster entre et me demande de composer un blues triste sur ma famille. Eh bien, je lui ai dit que je ne savais pas, mais il m’a donné une guitare à douze cordes pour que je joue et j’ai composé un blues parlé sur ma famille. Vous l’avez peut-être entendu. C’était « Prisonner’s Talking Blues ». Je ne savais pas ce que j’allais dire. Mais j’étais triste, tu sais. Certains prisonniers, ils ne pouvaient pas supporter d’entendre ça, et j’ai dû arrêter. Tous les prisonniers se tenaient autour, ils pleuraient en pensant à leurs foyers. Ils m’ont demandé d’arrêter de chanter. »

« Sometimes I feel like I never see
My little ol’ kids anymore
But if I don’t never see ‘em no more
Leave ‘em in the hands of God
You know, my sister
She’s like a mother to me
She do all in the world that she can
She went all the way along with me in this trouble
‘til the end
In a way
I was glad my poor mother had ‘ceased
Because she suffered with heart trouble
And trouble behind me
Sure woulda went hard with her
But if she were livin’
I could call on her sometime
But my ol’ father dead too
That’d make me
Me motherless and fatherless
It’s six of us sisters, three boys
Family done got small now
Looks like they’re dyin’ out fast
I don’t know
But God been good to us in a way
‘Cause ol’ death have stayed away a long time… »

Sur le disque, sa voix est entrecoupée. On se demande si c'est un sanglot. Il y a le gazouillis des oiseaux et l'accompagnement assourdi de la guitare douze cordes en fond sonore. Dans l'intimité de votre chambre, sur votre chaîne, vous entendez la souffrance nue d'un homme.
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