AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Plotin ou la simplicité du regard (7)

L’expérience de l’union divine reste au centre de sa pensée. Mais Plotin s’applique désormais à montrer comment la vertu, née de l’union, transforme l’être tout entier, comment elle devient sagesse substantielle. Une contemplation qui ne rayonnerait pas dans la vie concrète, qui n’aboutirait pas à rendre l’homme semblable à Dieu par la vertu, nous resterait étrangère et n’aurait pas de sens pour nous.

Tel est le danger du gnosticisme, Plotin l’a bien vu. On se sait sauvé par nature ; on pense que l’effort moral n’y ajoutera rien. D’ailleurs, on n’est pas de ce monde, on n’est pas réellement « d’ici ». A quoi bon alors pratiquer des vertus, puisqu’il suffit d’attendre la fin de ce monde pour être délivré ? Il est inutile et impossible de chercher à vivre ici-bas selon la nature spirituelle. Plotin reconnaît là un des plus graves périls de la vie spirituelle. (pp. 113-114)
Commenter  J’apprécie          80
Wittgenstein l'a vu avec pénétration : "Ce qui s'exprime dans le langage, nous ne pouvons l'exprimer par le langage. Il y a un inexprimable : c'est ce qui se montre (sans pouvoir le dire) ; c'est cela le mystique"
Commenter  J’apprécie          80
Avec cette expérience de la présence totale, nous touchons le point le plus profond de l'expérience plotinienne de la Vie. La Vie est présence totale, parce qu'elle est une force simple et infinie qui se diffuse en une continuité dynamique.
Commenter  J’apprécie          60
Savoir regarder le monde sensible, c'est 'prolonger la vision de l'oeil par une vision de l'esprit'.
Commenter  J’apprécie          50
La vie de Plotin en témoigne – lorsqu’un certain degré de pureté intérieure est atteint, lorsque la contemplation est devenue continue, lorsque le regard a été purifié et qu’il est devenu comme lumineux, l’attention à l’Esprit n’exclut pas l’attention à autrui, au monde, au corps lui-même. C’est par une même disponibilité, une même attente amoureuse, que l’on est présent à la fois à l’Esprit et aux autres. Cette attention, c’est la douceur. Le regard, transformé, perçoit, brillant sur toute chose, la grâce qui manifeste Dieu. Établi dans le Bien, le regard de Plotin voit, en quelque sorte, les choses naître à partir du Bien. Il n’y a plus alors ni dehors ni dedans, mais une seule lumière pour laquelle l’âme n’éprouve que douceur :

Meilleur on est, plus on est bienveillant envers toutes choses et envers les hommes. (II 9, 9, 44.)

Plotin a éprouvé – c’est là toute sa vie – que la douceur, comme la grâce, annonce la présence du Principe en toutes choses :

Le Bien est plein de douceur, de bienveillance et de délicatesse. Il est toujours à la disposition de qui le désire. (V 5, 12, 33.) (pp. 162-163)
Commenter  J’apprécie          40
Nous sommes donc Tout et Un.
Mais, regardant vers l'extérieur, dans la direction opposée
à celle de l'origine à laquelle nous sommes suspendus,
nous ignorons que nous sommes un,
comme des visages tournés vers l'extérieur, qui,
à l'intérieur, se rattacheraient à un sommet unique.
Mais si quelqu'un pouvait se retourner,
soit spontanément, soit parce qu'il aurait la chance
d'avoir les cheveux tirés par Athéna,
il verrait Dieu et lui-même et le Tout.
Commenter  J’apprécie          30




    Lecteurs (132) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Philo pour tous

    Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

    Les Mystères de la patience
    Le Monde de Sophie
    Maya
    Vita brevis

    10 questions
    440 lecteurs ont répondu
    Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

    {* *}