AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Tout est accompli (37)

Car il n'est pas sûr que nous existions encore : il paraît que nous respirons, mais le volume de carbone qui brûle nos poumons décomposés par la pollution indiquerait plutôt que nous sommes en train d'étouffer ; il paraît que les plus chanceux d'entre nous mangent à leur faim, mais la composition des aliments que nous avalons indiquerait plutôt que nous sommes en train de nous empoisonner ; il paraît que nous sommes devenus maîtres et possesseurs de la Terre entière, mais la destruction des forêts, des océans, de la couche atmosphérique indiquerait plutôt que nous n'habitons que le lieu de notre ruine.
Commenter  J’apprécie          40
Ainsi que le remarque Emanuele Tesauro, contemporain de Galilée, la science attaque la nature : on la force, pour lui arracher ses secrets ; on la viole.
Commenter  J’apprécie          40
La question est toujours la même, celle de choisir avec qui on vivra notre baptême de feu.
Commenter  J’apprécie          30
Selon Walter Benjamin, la langue blasonnée des anciennes puissances, celle que l'on parlait encore dans les entourages des souverains européens en 1914, et que les journalistes parodiaient en cacardant comme des oies enfiévrées ; cette langue qui parlait de sauver l'honneur - de défendre le droit et la justice -, qui remuait les mots héraldiques de "grandeur" et de "noblesse", cette langue ne correspondait tout simplement plus à une Europe engloutie dans la réquisition froide du calcul.
Commenter  J’apprécie          20
[...] la science moderne naît de ce coup d'État métaphysique : la réduction du monde à une syntaxe implacable, faite de nombres et de figures, subordonnant les apparences à un chiffrage infaillible.
Commenter  J’apprécie          20
L’intelligence artificielle a-t-elle du coeur ?
Les algorithmes envahissent tous les domaines : marché de l’emploi, Facebook, Google... Sont-ils dangereux ? Vont-ils remplacer l’humain ? Tomberons-nous bientôt amoureux d’une intelligence artificielle ?

Avec Aurélie Jean, Ph.D., docteure en sciences des matériaux et en mécanique numérique, fondatrice et dirigeante de la société In Silico Veritas spécialisée en algorithmique et en modélisation numérique.
Serge Abiteboul, chercheur à Inria, Institut national de recherche en sciences du numérique, et Membre du Collège de l’Arcep, Autorité de régulation des communications électroniques et des postes.

« L’informatique est une science révolutionnaire qui peut nous permettre de tout faire, créer des machines qui font des choses qu’on ne saurait pas faire, c’est un outil à la mesure de tous les rêves des écrivains de science-fiction, tout devient possible. Mais ce n’est pas parce qu’on a un outil qu’on sait bien s’en servir… Il suffit d’ouvrir le journal pour voir des applications de l’informatique magnifiques, qui aident à soigner des gens, même si certaines sont inquiétantes… Comment va-t-on utiliser dans le futur cet outil merveilleux pour faire une meilleure société et non pas 1984 d’Orwell ? »
Commenter  J’apprécie          10
Si la physique a un sens, c'est parce qu'elle est un chapitre de la théologie.
Commenter  J’apprécie          10
Algorithmes
Aux origines d’une méthode
Les algorithmes prennent une place de plus en plus importante dans nos sociétés contemporaines, ils influent sur nos vies, nos comportements, mais que sont-ils ? Quelle est l’histoire des algorithmes ? Comment s’appliquent-ils, et à quels domaines ?

Avec Claire Mathieu, directrice de recherches au CNRS en informatique.

« On trouve des algorithmes déjà au temps des Babyloniens, au IIIème millénaire avant J.-C., sur des tablettes écrites en cunéiforme qui donnaient par l’exemple des méthodes pour faire certains calculs, des calculs d’opération et des calculs mathématiques assez complexes comme par exemple racine carrée de deux.
C’est le début des algorithmes, une méthode uniquement expliquée par des exemples, elle n’était pas mise en place avec un texte qui explique de façon abstraite la manière de procéder. L’algorithme était là mais il n’était pas encore explicité. Chez les Grecs plus tard, chez Euclide, l’explicitation était là. »
Commenter  J’apprécie          00
Pourquoi la partie 3 de Tout est accompli s’appelle-t-elle « le sacrifice d’Israël » ?

Pour moi, cette partie est le cœur des choses. Mais ça demande un raisonnement théologique assez soutenu qui est litigieux à peu près pour tout le monde. Il y a la chrétienté, qui se met en place à la conversion de Constantin. Et de mon point de vue, ça s’arrête à la mise à mort de Louis XVI. On peut évidemment le contester, mais pour moi, à partir de là, on entre dans autre chose. La mise à mort de Louis XVI est une orchestration de la mort de Dieu. C’est facile à démontrer, puisque le roi était oint, donc configuré au messie d’Israël. Il y a une continuité entre les rois de Juda, qui sont les ancêtres du messie, et les rois de France, à travers Reims. Et c’est ça qui est brisé par les révolutionnaires avec une mise en scène qui vise à en finir avec cette prégnance théocratique. Et puis il y a la révolution allemande, qui orchestre aussi la mort de Dieu. Dans les deux cas il s’agit d’en finir avec Israël.

Le monde qui naît de la Shoah est pour moi un monde post-hitlérien. Et ça ne passe pas par l’idéologie, au sens où il y aurait un prolongement d’extrême droite. Ça c’est un écran. C’est toute la société qui est fondée là-dessus. La mise en joue atomique d’un côté, l’emprise cybernétique de l’autre. On est entré dans un monde qui a comme soubassement l’extermination et qui aura comme résultat l’extermination. La mise à mort du peuple juif est en quelque sorte une préface à un sacrifice total de l’ensemble de l’humanité.

Au fond le livre de Leïb Rochman parle de cela. C’est un livre kabbalistique sur l’enjeu de l’extermination. Pour lui le monde n’est soutenable que parce qu’il y a la prière des Juifs. Le peuple juif, la shekinah, c’est la présence divine sur terre. Il y a Israël, Amalek, et les soixante-dix nations, qui ont, elles, vocation à être guidées par Israël, et même d’entrer à terme dans l’alliance d’Israël. Les soixante-dix nations ne sont pas rejetées. Mais il y a une compétition entre Israël et Amalek. Lui vise à assujettir les soixante-dix nations, à les conduire vers la destruction. C’est comme une dé-création. C’est tout l’enjeu du livre de Rochman. Ça ne concerne pas seulement les Juifs, ça concerne aussi les soixante-dix nations.

Et le Royaume, dernière partie de Tout est accompli ?

Le Royaume, c’est le contraire du Dispositif. C’est la possibilité d’ouverture. Le fait de faire corps avec Israël. Pour ceux qui sont catholiques, chacun à sa manière, ça passe par l’Évangile. Les catholiques français sont gallicans et républicains. Ce qui les rend inaptes à comprendre que le catholicisme n’est pas autre chose qu’une branche de la sagesse d’Israël. Que les catholiques en soient choqués ou pas c’est la vérité. Un catholique qui connaît un peu sa religion le sait. Ce qui est difficile à penser des deux côtés, c’est qu’il y a un dédoublement d’Israël.
Commenter  J’apprécie          00
Le Messie , c’est votre prochain livre ?

J’ai commencé à écrire Le Messie avant d’écrire Tout autre, publié chez Gallimard, « L’Infini » en 2012. Cette écriture a induit beaucoup de choses dans ma vie personnelle. Je ne connaissais alors absolument pas Leïb Rochman. C’est une œuvre majeure du XXe siècle. Un gros livre. Très éprouvant. Je connais peu de “goys” qui l’aient lu jusqu’au bout. Pour les Juifs, c’est différent, ce n’est pas un livre qui les agresse. Tandis que les goyim sont attaqués de manière très violente. Donc il faut se faire juif, d’une certaine manière, pour le lire.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (19) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jésus qui est-il ?

    Jésus était-il vraiment Juif ?

    Oui
    Non
    Plutôt Zen
    Catholique

    10 questions
    1830 lecteurs ont répondu
    Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}