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Un grand merci à Babelio et aux éditions Rue de Sèvres...

Un premier jour au lycée encore pire que ce qu'elle imaginait... C'est l'estomac noué, affublée d'une mauvaise coupe de cheveux et de vêtements inappropriés, que l'adolescente franchit les portes de son nouvel établissement. Elle ne sait pas à côté de qui s'asseoir puisque son ex-meilleure amie, Rachel, lui tourne le dos. Tout juste l'année scolaire entamée qu'elle est déjà une paria. Les autres élèves l'insultent, la bousculent, se moquent d'elle et l'accusent d'avoir voulu gâcher la fête de Kyle, en fin d'année scolaire. Melinda, incapable d'exprimer ses pensées, se mure dans le silence. Un silence pesant dans lequel elle se réfugie de plus en plus, laissant ses parents dans le désarroi et l'incompréhension. Quel drame s'est-il passé pour que la jeune fille se comporte ainsi ?

Comme le précise Laurie Halse Anderson dans la préface, il s'agit de sa propre histoire. Violée à 13 ans, l'auteure raconte, à travers le journal de Melinda, comment elle a vécu ses angoisses, sa dépression mais aussi comment elle les a combattues et surmontées. Emily Carroll, qui s'imposait de par son graphisme expressif et vivant, s'approprie parfaitement le roman et dépeint avec, à la fois émotion et rage, non seulement le combat de Melinda au quotidien mais aussi les violences psychologiques et physiques subies, le cheminement pour enfin libérer la parole. Ce roman graphique, profondément intime et émouvant, traite, avec finesse et intelligence, d'un sujet tabou, à savoir le viol. Il montre combien il est difficile d'en parler et, lorsque c'est le cas, d'y croire. de par son format en journal intime tout en noir et blanc, le lecteur devient un peu le confident de Melinda et comprend, au fil des pages, les émotions, le mal-être, l'indicible douleur et le drame subi, à demi-mot, par l'adolescente. Subtil et prenant...
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Je n'ai pas lu le roman de Laurie Halse Anderson, roman dont est tiré cet ouvrage et je ne m'y suis pas intéressée afin d'avoir la surprise totale. 4 trimestres, une année, on plonge dans l'histoire de Melinda. C'est une histoire vraiment émouvante. le silence de Melinda est terrible. Elle n'arrive pas à exprimer ce qu'elle ressent, ce qu'elle a vécu, sa douleur... L'auteure nous parle du poids du silence, des conséquences d'un viol et le retour brutal à la réalité, le fait de continuer à vivre lorsque l'on croit que sa propre vie s'est arrêtée. Elle nous parle aussi de l'adolescence, du lycée et des difficultés des relations entre jeunes gens. C'est un roman graphique young adult. Je n'ai pas du tout l'habitude de lire ce genre et je dois dire que c'est une excellente surprise parce que j'ai adoré! Les illustrations sont magnifiques en noir et blanc, les personnages sont très expressifs et il y a comme une évolution au sein même des dessins. L'écriture est belle, poétique et nous emporte et le dénouement offre à Melinda un souffle d'espoir. (...)

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« Speak » ! ou le pouvoir de libérer la parole.

Mélinda Sordino, 15 ans, entre en Seconde au lycée Merryweather. Elle n'a ni la bonne coupe de cheveux, ni les bonnes fringues, ni la bonne attitude. C'est une paria et on l'évite comme la peste. Aucun ami à qui s'accrocher, sa meilleure amie Rachel l'ayant laissé tomber depuis l'été dernier, depuis le fameux événement... Mélinda est quasi mutique. Avec les rares camarades qui l'approchent, avec ses parents qui ne comprennent rien à son changement d'attitude. Elle souffre et se replie sur elle-même. Comment leur parler, à tous, quand les mots ne peuvent pas sortir ?

C'est l'histoire d'un viol et du traumatisme qui s'ensuit. L'auteur, Laurie Halse Anderson, a écrit le roman « Speak » à la fin des années 1990 pour sortir de la dépression qui la guettait suite au viol qu'elle avait subi à l'âge de 13 ans. du roman est sorti un film en 2004, puis ce superbe roman graphique en 2019. le talent de la dessinatrice Emily Carroll a donné forme à cette histoire sombre, douloureuse et oppressante, toute en noir et blanc, le fond et la forme s'associant naturellement. de son quotidien douloureux au lycée - tête de turc des autres élèves, résultats en chute libre - à sa vie de famille qui part en morceaux - des parents empêtrés dans leurs propres problèmes-, nous suivons durant une année le long combat de Mélinda qui tente de retrouver un sens à son existence. Les soutiens qui pourraient enfin la faire parler, elle n'en a pas. du moins c'est ce qu'elle croit jusqu'au jour où enfin, sa parole se libère et triomphe en un formidable NON !

« Speak » vous remue, vous émeut, vous ébranle. J'ai beaucoup aimé le graphisme qui traduit parfaitement les émotions qui traversent Mélinda : colère, tristesse, effroi, victoire. Tout y est. C'est également l'art qui permet à Mélinda d'entrer en résilience. Une association récit/dessin qui trouve donc ici tout son sens.

Gros coup de coeur !
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Après avoir été violée,
lors d'une fête de fin d'année
une lycéenne de 13 ans
s'emmure dans le silence.
Elle a prévenu la police, mais,
fuit à leur arrivée sans s'expliquer .
Elle entame la rentrée, les élèves
la malmènent...elle a fait rater leur fête.
Nous sommes dans un lycée américain
en diable avec pom pom girls et le toutim.
Melinda ne PEUT pas parler.
Elle est bloquée .
Elle subit les conséquences de son silence.
Elle s'enfonce dans le mal-être,
s'isole complètement.
son attention s'envole.
ses résultats chutent.
Elle n'est plus là,
absente, à elle même
comme aux autres.
Une survie douloureuse que
personne ne soupçonne.


L'auteure, Lawrie Halse Anderson
livre une description minutieuse de l'interieur
de cet enferrement,
car, il s'agit de son histoire,
publiée en 2009.
Cette lecture est prenante,
elle remue en profondeur.
On a envie de prendre cette gamine
dans nos bras pour qu'elle puisse craquer ,
qu'elle arrête de jouer les petits soldats
des grandes muettes que sont la société,
la famille , l'école, la religion ...
Ce roman graphique d'Emily Carroll
est source de réflexions sur ce sujet
qui malheureusement n'a pas fini
de faire couler encre et sang..






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Speak, est un roman graphique inspiré du roman autobiographique éponyme de Laurie Halse Anderson, est une oeuvre qui se démarque par son pouvoir émotionnel et sa capacité à nous faire ressentir la profondeur de la douleur et du silence. Pour moi, la sensation de solitude était importante, elle enveloppe par toute son impuissance…

L'histoire suit Melinda Sordino, une adolescente de 15 ans, qui retourne à l'école après avoir vécu un drame traumatisant. À son retour, elle est confrontée à l'isolement, à la méfiance et à la violence des autres, sans trouver une oreille attentive, une présence réconfortante. Elle est devenue une paria, coupée de ses amies et incapable de communiquer ce qui lui est arrivé.

Le récit, magnifiquement illustré par Emily Carroll, plonge dans l'univers sombre et complexe de Melinda. Les illustrations en noir et blanc captent parfaitement les émotions et l'atmosphère lourde qui règne tout au long de l'histoire. le silence de Melinda devient palpable à travers les images, tout comme sa lutte intérieure pour trouver sa voix. Et qu'il est difficile de voir ces mots qui sont coincés trouver leur chemin ?

Ce roman graphique aborde des sujets difficiles, notamment le silence après un traumatisme, le harcèlement scolaire, et ce chemin si difficile vers un mieux, car il est difficile de parler de guérison. Il met en lumière la douleur que ressentent les victimes de violence et le courage qu'il faut pour sortir du silence et se reconstruire. Ce qu'il met aussi en exergue, c'est la difficulté de dire, certes, mais aussi à qui le dire. Tout le monde ne peut pas entendre cette dureté, et cela est compréhensif, mais de là à être aussi prompt au jugement ?
L'adaptation en roman graphique ajoute une dimension visuelle puissante à l'histoire déjà poignante. Les illustrations d'Emily Carroll rendent tangibles la solitude, la confusion et la colère de Melinda, ainsi que sa résilience naissante. La narration graphique nous emmène dans le monde intérieur de Melinda d'une manière que le texte seul ne pourrait pas accomplir. Je parle de la victime, mais l'agresseur rôde toujours, elle le voit, le côtoie, ce qui augmente cette sensation d'isolement…

Speak est d'une grande importance, en particulier pour les adolescents. Il offre une perspective précieuse sur les conséquences du silence et du traumatisme, tout en montrant la voie d'un mieux et de la rédemption. C'est une lecture émotionnelle et bouleversante qui nous rappelle l'importance d'écouter et de soutenir ceux qui souffrent en silence.

En bref : Speak est bien plus qu'un roman graphique. C'est une expérience immersive qui peut ouvrir des discussions cruciales sur des sujets difficiles et inspirer l'empathie, la compréhension et la compassion. Une lecture incontournable, Speak nous rappelle la puissance de la parole et l'importance de se soutenir mutuellement dans les moments les plus sombres.

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15 ans, le début de la vie, des amours, des amitiés, du lycée... La belle vie quoi.
Sauf... sauf que Melinda traîne un lourd lourd secret qu'elle n'arrive pas à exprimer. Sans compter l'hostilité de ses condisciples. Dessiner des arbres la sauvera t-elle ?
Une BD en noir et blanc qui plonge le lecteur dans l'humeur, l'état d'esprit, la mélancolie de Melinda. le lecteur d'ailleurs comprend assez vite son secret ; il voudrait le crier à la face de tous ceux qui l'entoure et ne voient pas son mal-être. Elle est rongée par la culpabilité, entourée de l'hostilité des lycéens, des disputes de ses parents, de profs aveugles... le seul qui parait comprendre son malaise est le prof d'art, qui l'aide comme il peut : en l'encourageant par l'art.
Une BD qui prend aux tripes tant l'ambiance est lourde, le sentiment d'incompréhension puis d'injustice sont présents, suffocants. Tant le lecteur est impuissant à prendre Melinda dans ses bras pour la rassurer, la réparer.
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Melinda est différente : elle ne respecte pas les codes vestimentaires des adolescentes de son lycée, ses amies la fuient, on se moque d'elle,  elle s'enferme dans un silence depuis une soirée anniversaire où un événement a bouleversé sa vie. Que ce soit au sein de sa famille qui a bien d'autres chats à fouetter que de se préoccuper de l'humeur de la jeune fille ou dans le lycée, personne ne peut entendre le cri de souffrance qu'elle n'arrive pas à pousser. Melinda est muette ...... Rien ne sort, elle étouffe mais rien ne sort.....

On se doute très vite de ce qui est arrivé à Melinda. L'auteure et l'illustratrice s'attachent principalement à la difficulté à exprimer ce que ressent Melinda et ce qu'elle n'arrive pas à formuler oralement. Pourtant tout dans son attitude évoque le mal-être, la souffrance.

Elles s'attachent à montrer les sentiments de Melinda : culpabilité, incompréhension, perte de son estime mais aussi de ses amies. Exprimer dans un roman graphique des émotions, des ressentis voilà qui n'est pas facile et c'est une réussite. On suit sur une année scolaire le long chemin de croix de Melinda qui trouve parfois refuge dans un placard quand la douleur est trop forte et où elle peut soigner son âme mais également dans les cours d'un professeur d'art plastique, Monsieur Freeman (cela ne s'invente pas) où elle va enfin pouvoir se libérer et s'exprimer.

Les illustrations en noir et blanc sont particulièrement expressives, claires, les textes parfaitement maîtrisés et en accord avec les dessins. Les textes sont essentiellement les pensées de Melinda, ses questionnements. Elle espère à plusieurs reprises que quelqu'un s'apercevra de son mal-être, lui tendra la main. Mais elle ne rencontre qu'hostilité et indifférence. La douleur n'en sera que plus vive quand elle perdra ses amies, ses confidentes.

C'est un lourd pavé lancé dans la mare des agressions, sur l'incapacité d'en parler pour l'agressée mais aussi sur la difficulté pour l'entourage de déceler le problème, les répercussions sur le quotidien, évoquant également l'exclusion et le harcèlement.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Un roman graphique percutant qui devrait être mis entre toutes les mains lycéennes.

J'ai beaucoup aimé le réalisme quotidien du récit. On suit cette jeune fille dans ses journées de cours parfois monotones, ses relations compliquées avec ses parents, surtout depuis son mutisme traumatique qu'elle est bien incapable de nommer et que personne ne comprend.

On sent bien l'aspect autobiographique, et l'effet thérapeutique de cette oeuvre pour l'auteur nous est transmis à travers son chemin vers la résilience.
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"J'aimerais faire un voeu mais je ne sais pas lequel... J'essaie de ravaler la boule que j'ai dans la gorge. Je pourrais leur raconter ce qui est arrivé. Comment réagir aient-ils ?"

Ce roman graphique est un véritable roman CHOC, une onde électrique qui vous traverse de part en part et dont le courant est d'autant plus douloureux car ce sujet de société est plus qu'actuel, ce fléau que l'auteure a elle-même vécu... Ce qui donne encore plus de corps à cette histoire criante de vérité.

Cette puissance émotionnelle est portée par le graphisme fouillé et tout de noir et blanc.

Cet ouvrage d'identification permet la cassure d'un tabou beaucoup trop silencieux, permet aux victimes de viol d'enfin briser la vitre et de se sentir soutenues.

Speak est une ode à la parole, à la liberté et à la justice...
Elle avait dit NON !
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Speak est pour moi une BD-pavé coup de poing. Arrêtons-nous un instant sur ce titre, cette couverture et cette 4ème de couverture. Ca en dit tellement long. On peut déjà savoir à quoi on s'attend : la solitude, le mal-être et le désespoir.
Quasiment 400 pages qui se terminent par "je vais tout vous raconter". Fort et poignant, le récit de Melinda prend encore plus d'impact quand on a lu la note de l'auteure, elle-même victime d'un viol dans son adolescence. Speak est ce mot que nous souhaiterions crier pour Melinda et toutes les femmes violées et emprisonnées dans leur silence par la culpabilité, la peur et la honte. le noir et blanc va très bien à cette adaptation de roman en BD.
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