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Citations sur Auguste le marin (19)

N’ai-je pas foulé à pied la croûte terrestre pendant quarante-sept ans – ça c’est quelque chose ! La musique, foutaise ! Je ne bois pas non plus, je ne touche pas à ce qui s’appelle amour et femmes, tout ça c’est de la foutaise ! M’as-tu, par exemple, entendu parler russe et anglais ou la langue des cannibales ? Fini ! M’as-tu entendu raconter des blagues et exagérer ? Plus jamais ! Il faut bien devenir raisonnable un jour et se comporter en grande personne.
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Comme d’habitude, August avait eu plusieurs fois la parole, et de temps en temps les auditeurs s’étaient un peu moqués de ses récits, que maintenant ils connaissaient par cœur. Somme toute, August n’avait rien d’un inventeur, il se donnait du mal, certes, et à toutes les heures de la journée ; on ne pouvait le traiter de paresseux, mais que retirait-il de ses efforts, s’était-il enrichi ? Une malle élégante, voilà tout ce qu’on voyait de ses biens.
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Rien n’est reconnaissant comme la terre pour les soins et l’entretien, elle rend à pleines brassées, récompense maternellement, récompense divinement.
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Lorsque Ane Maria en disait autant dans le passé, de telles paroles prenaient un sens particulier et elle les accompagnait d’un regard tendre. Maintenant elle parlait seulement pour dire l’essentiel, en regardant August avec des yeux grands ouverts et sans détour, qui ne cachaient aucune tendresse. Non, elle n’était plus celle qu’elle avait été.
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C’était vrai – le printemps avait envahi August, il cherchait à se parer le mieux possible. Il était incapable d’éprouver un chagrin durable pour n’importe quoi. Il n’avait pas de poids, c’était là l’explication : n’étant tenu par aucune obligation, il n’avait pas de poids. Il était léger comme l’argent, la mécanique, le commerce, l’industrie, toute l’évolution.
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Ah ! comme il se sentait peu intéressé par le nom de Dieu en hébreu et tout le reste ! Le nom de Papst, au contraire, évoquait immédiatement toute une suite de pensées, des montres qui marchaient et des montres qui s’arrêtaient, des années de jeunesse, des foires animées, des filles et des amourettes, des folies, sa vie comme patron d’un bateau, ses voyages le long de la côte, Doppen, un vent favorable. Et même ces souvenirs-là ne trouvaient poInt sa placidité. Ils ne le faisaient pas sourire, ne l’amusaient pas, ils dataient de trop longtemps. Son séjour en Amérique les avait effacés, sans rien mettre à leur place.
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Peut-être leur arrivait-il parfois de viser trop haut et de dépasser leurs possibilités financières : en somme, ils n’avaient pas vraiment les moyens de s’offrir toutes les choses inutiles qu’ils considéraient maintenant comme indispensables. Ainsi Ane Maria eut des rideaux blancs à toutes les fenêtres de la salle, et le jeune Roderik employa son argent des harengs à l’achat d’un manteau pour sa mère. C’était un peu exagéré. Jusque-là, il n’y avait eu que la marchande Pauline qui eût un manteau, et elle en avait bien besoin lorsqu’elle se rendait à l’église l’hiver assise sur un sac de foin.
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Les enfants, encore plus malheureux, survivent. Ils sont comme les plants de sapins d’August, ils n’ont pas le sol qui leur convient, ils s’étiolent et languissent. La neige disparaît enfin, le haut de quelques plantes commence à devenir vert tendre – oh ! très peu – mais c’est un miracle, une chose incroyable ; elles ont conservé l’étincelle vitale et de leurs petites forces, elles ont travaillé à se créer des racines. Mais certaines meurent. Certains enfants meurent.
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Certes, les hommes s’étaient égarés, ils avaient oublié la vertu de l’abstinence. Ils ne pouvaient se passer du superflu sans être aussitôt démoralisés. Comme August ne leur apportait pas de farine, ils allèrent trouver Joakim avec des figures de carême, se lamentant, se frappant la poitrine et braillant que lui, qui était leur maire, devrait chercher un moyen de leur donner à manger !
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