De l'autre côté du mur

Il n'y a que toi et toi seule qui puisses t'aider à t'en sortir. Car personne ne peut ressentir ce que tu ressens, personne ne peut partager ta douleur. Ta famille éprouve bien sûr de la douleur, mais elle est différente de le tienne. On est toujours seul dans cette douleur là. Mais on peut s'en sortir aussi.

- J'espère que tu aimeras. C'est un de mes auteurs favoris. Ce livre, je l'ai lu et relu je ne sais combien de fois. Mais j'y prends toujours autant de plaisir.
Sur la couverture, je lis : Les Semailles et les Moissons, Henri Troyat.
-Il est d'origine russe, lui aussi, comme mon père.
- Ça parle de quoi ?
- D'amour, ma petite. D'amour, toujours. Car c'est l'amour qui devrait diriger le monde, et non la haine, comme c'est bien trop souvent le cas.

Je me rends bien compte que ce ne sera pas facile et que j'aurai encore plein de moments de colère, de larmes et tout.
Mais je crois pouvoir remplir cette vie aussi, même si je sais que jamais je ne réaliserai mes rêves d'avant.

"Je ne veux voir ni entendre personne. Même le chant des oiseaux m'est insupportable. Leurs sautillements de branche en branche me vrillent les nerfs. Alors qu'il leur suffit d'un battement d'ailes pour être libres, moi, clouée à mon fauteuil roulant, je ne chanterai plus, je ne sautillerai plus, je ne serai plus jamais libre. "

Feryel :
Jamais je n'ai trouvé la vie plus belle qu'à ce moment. Léo d'un côté et maintenant Nadia.

Yoann, Axel, Théo :
Sur ce, la sonnerie retentit et Léo me dépose un baiser sur les lèvres avant de s'éloigner.
Jailyss, Laure, David, Emre :
Il n'y a que toi et toi seul qui puisse t'aider à t'en sortir.
Zineb :
Je ne veux pas qu'on me dérange. Même le chant des oiseaux m'est insupportable.
Sokhna :
J'ai même oublié qu'elle ne m'avait encore jamais vue en fauteuil. Tout cela n'a plus beaucoup d'importance. Je me fiche du regard des autres à présent. Comme j'ai été idiote de me refermer de la sorte ! Peut-être un passage obligé pour mieux m'ouvrir aux autres par la suite?
Léa :
Il y a des journées qui ne devraient jamais se terminer. C'est le cas de celle que j'ai vécue aujourd'hui, grâce à toi. Ce fut vraiment une journée mémorable.

Un beau message d'espoir, un "ré-apprentissage" de la vie.

Puisque tu ne veux ni me voir, ni me parler, ni m'entendre, j'espère que tout ce que tu me racontais à moi, ta meilleure amie, tu le confieras à ce carnet. Et que cela t'aidera, Louise, à te remettre fissa. Ton amie qui t'aime. Nadia

Clouée à mon fauteuil roulant, je ne chanterai plus, je ne sautillerai plus, je ne serai plus jamais libre.

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