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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Allumée. Éteinte. Allumée. Éteinte.
Telle m'apparaît l'écriture très originale de Tupelo Hassman.
Elle raconte l'obscurité dans laquelle vivent ces Blancs pauvres des États-Unis, la population ignorée des trailer-parks, obscurité qu'elle éclaire de chapitres très courts, deux pages, une demi-page parfois, à la manière d'un coup de lampe-torche.
Allumée. Éteinte.
Elle évoque par tout petits épisodes la noirceur dans laquelle grandit Rory Dawn Hendrix, de ses 5 ans à ses 15 ans. Noirceur parfois éclairée par une amitié, par l'amour de sa mère et sa Grandma, par la lecture (du Manuel de la parfaite scoute).
Allumée. Éteinte.
Elle raconte aussi le moment où la lumière s'éteint, les moments par où passe cette petite fille, sans doute les pires moments que puisse connaître une enfant.
Allumée. Éteinte.
Un premier roman magistral (découvert grâce au challenge USA d'Allantvers, et à la critique de Mimeko ; je les en remercie toutes deux.)
Traduction impeccable de Laurence Kiefé.
Challenge USA : Un livre, un État (Nevada)
LC thématique de décembre 2022 : "Littérature étrangère (hors U.E.)"
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Tupelo Hassman signe ici un bouleversant premier roman. Il a la maturité d'un ouvrage arrivé bien plus tard dans sa carrière d'auteure. Dès les premières lignes, le lecteur comprend qu'il a affaire à une auteure qui a des choses à dire. À travers les yeux et le parcours de Rory Dawn Hendrix, la vie prend un tout autre sens. On ne peut alors plus se plaindre de quoi que ce soit, mais nous pouvons en revanche savourer l'essentiel. L'auteure nous promet une aventure poignante et c'est le cas. Nous ressortons émus, voire bouleversés par notre lecture. Mais contrairement aux apparences, "le Manuel de la parfaite scoute" ne sauvera pas notre petite héroïne, comme annoncé dans le résumé. Dommage...

La patte littéraire de Tupelo Hassman s'inscrit sur le chemin de grands auteurs tels que Alan Heathcock, John Fante, Jack Kerouac et d'autres. Une empreinte féminine dans un monde globalement dominé par des auteurs masculins. Nous avons par ailleurs l'impression de lire une nouvelle et l'aspect graphique de l'ouvrage en lui-même est déroutant. Lignes entières recouvertes d'une bande noire, extraits du "Manuel de la parfaite scoute" qui plongent le lecteur dans l'histoire et l'invite à entrer dans les instants de souffrances, de galères mais aussi de débrouilles et d'humanité de la petite Rory Dawn Hendrix.

C'est sans le moindre doute l'un des points les plus forts de l'écriture de l'auteure. Sa capacité à inviter le lecteur à pénétrer dans l'univers de "La Calle", dans ce trailer park criant de réalisme. de la première à la dernière ligne, nous croyons ce que nous lisons et c'est le coeur serré et les yeux bordés de larmes que nous suivons les misères de cette jeune gamine intrépide. de ce côté-là, nous ne pouvons que saluer le talent de l'écrivain, sachant qu'il s'agit de son premier roman. Il parait donc évident que Tupelo Hassman est une auteure pleine de ressources de laquelle nous aurions très facilement envie de lire d'autres productions.

En revanche, comme c'est parfois le cas avec certains romans, le résumé s'attarde sur un point qui n'est en réalité qu'un détail, pour en constituer l'intrigue principale. Or, cette petite prodige en orthographe ne trouvera pas le salut escompté. Sans avoir besoin de rentrer dans les détails, nous comprenons au fil de notre lecture, et ce malgré un espoir naturel et humain, que Rory Dawn Hendrix est condamnée par sa condition. Il ne faut donc pas s'attendre à une révolution. Entre les horribles secrets de son enfance et une mère déréglée qui causait déjà sa perte rien qu'en la mettant au monde, il était difficile d'espérer mieux. À l'instar des romans initiatiques du XIX ième siècle, dans lesquels l'apprentissage de la vie a pour but d'extraire le héros de sa condition. Mais la douloureuse réalité a souvent le dernier mot...
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Etrangement avec la fille on voyage en faisant du sur place dans un mobil home.
Avec ce roman nous plongeons dans cette Amérique blanche et pauvre. Cette Amérique de Trump …. et encore je ne suis même pas sûre que cette tranche de la population se déplace pour aller voter.
Ce livre est triste, les personnages et les lieux sont déprimants. Et quand on pense atteindre un peu d'espoir, il disparait aussi vite qu'il a pu arriver.
En écrivant ça je me doute bien que ça ne donne pas envie, mais malgré cet univers sordide La fille est un magnifique roman. C'est beau justement parce que tout y est tragique. Tout y est dit par sous-entendus, par suppositions, par métaphores ….
L'écriture est belle. le roman est construit par touche, petits chapitres après petits chapitres et l'ensemble forme une très belle fresque familiale.
Tupelo Hassman écrit ici son 1er roman j'ai hâte de découvrir ses prochains.

Lien : http://le-club-des-incorrigi..
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