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EAN : 9782267032710
448 pages
Christian Bourgois Editeur (04/03/2021)
4/5   7 notes
Résumé :
Rosary, Californie. Ici, pas de palmiers et de plage dorée mais une raffinerie de pétrole, une décharge de pneus et de fervents chrétiens évangéliques. C'est ici qu'Helen tente de vivre une adolescence normale, malgré le décès de sa mère et un père à côté de la plaque. Heureusement, elle peut compter sur le soutien de sa bande d'amis plus ou moins marginaux, les « Têtes-de-Bites », et sur celui de sa tante, une voyante mal tolérée par la communauté.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Retenez ce nom, Tupelo Hassman, cette autrice avait déjà fait parlé d'elle avec son précédent livre « La Fille », en 2014, avec l'histoire aussi originale que touchante de Rory Dawn Hendrix. Un roman qui fut qualifié de réussite incontestable par certains journalistes. Tupelo Hassman revient cette année avec une oeuvre…un texte… magistral ! Et je pèse mes mots.

À Rosary en Californie, vit la jeune Helen, une adolescente, qui tente de se construire malgré la mère de sa mère. Rosary est une ville particulière, coupée des autres, une communauté catholique géante, pronant la chasteté et la pureté, mettant au ban les « marginaux », comprenez par là les tatoués, les homosexuels ou transgenre. Une ville pas comme les autres qui fait scintiller la ville d'à côté, Sky, de mille feux comme l'ultime Eldorado pour les habitants de Rosary ne se sentant pas à leur place. Donc Helen et sa bande de potes les « Têtes de bite », sa Tante, une voyante plus ou moins « tolérée » par la communauté et son père prospère de se monde si particulier. Bienvenu à Rosary, bienvenu parmi les Tête-de-bite dans un quotidien remplis d'espoir, de déconvenue, de vieux livres pornos, de décharge de pneu, d'action ou vérité, de coup bas et j'en passe.

Et je le dis de suite, c'est une pépite ce livre. Des dieux sans majuscule est une réussite totale. le rythme, le ton, l'humour, le sérieux, le propos, la finesse des personnages, tout fonctionne ensemble, tout se déroule à la perfection, et le texte vous attrape et vous secoue dans tous les sens.

Vous en ressortez grandi, changé, joyeux, nostalgique, perplexe, amusé, épanouie, triste, vous venez de vous faire un rail de shoot, et vous vous retrouvez en manque. Car comme trop peu d'oeuvre de ce registre là, le texte de Tupelo Hassman touche au merveilleux, au sensible, fait briller l'essentiel et nous prend aux tripes page après page. Nous rions, nous nous amusons, nous sommes touchés et chavirons au côté d' Helen.

Pensez au film Juno de Jason Reitman, pensez à Mid 90's de Jonah Hill, mais aussi « Extrêmement fort, incroyablement prêt » de Jonathan Safran Foer ou à la densité de certains textes de Zadie Smith. Vous pouvez vous faire une idée de ce livre.

J'aimerais éviter les superlatifs, mais quand on est passionné par un texte, finalement, est-ce bien grave ? Certes je manque d'objectivité, mais après tout, si ça peut permettre à « Des dieux sans majuscule » de vous atteindre, autant y aller franchement.

D'une écriture fluide, pertinente, sensible et drôle, Tupelo Hassman maîtrise totalement son texte de bout en bout, dans un rythme redoutable, les pages défilent et vous percutent à chaque instant. Car ce qui, finalement nous touche le plus, c'est que l'on connaît les sensations, situations et émotions que vivent Helen et ses amis dans ce livre. Nous avons tous été adolescent, à différent degré nous avons vécu tout ça, le bon comme les galères. Et l'adolescent qui sommeil en vous, vous fait un mega « High Five » à chaque chapitre, tellement il se sent contenté et heureux de revivre un court instant.

Des dieux sans majuscule de Tupelo Hassman est la promesse d'un texte profond, drôle et mélancolique. Tupelo Hassman est définitivement une autrice à suivre, une autrice incontournable. Au passage, Laurence Kiefé, merci pour le travail impeccable et aux éditions Christian Bourgois qui nous permettent de vivre pleinement ce texte.
Lien : https://www.undernierlivre.n..
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Ce roman, c'est de la littérature tik tok, c'est du rap littéraire : les phrases sont courtes, les micro chapitres sont autant de punchlines, le vocabulaire est urbain, argotique et malheureusement relativement pauvre, le récit se déploie en sortes de mini vidéo littéraires, en autant d'images saccadées. le pessimisme est de rigueur pour ces jeunes américains, petits blancs, évangélistes, désoeuvrés et paumés, aux allures de anti-héros 2.0, qui vivent dans une ville-enfer post industrielle aux moeurs rétrogrades.
Dans le même week-end j'ai commencé les Mémoires de Saint Simon. Alors évidemment, cette vision apocalyptique de la société américaine ça pique un peu….Grand écart littéraire et stylistique garanti…
Du même auteur j'avais bien aimé La Fille, d'où cette lecture. Mais le rap n'est pas la musique que j'aime et je n'ai pas de compte tik tok…
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Ça commence un peu comme un Dickens revisité. Super revisité. Bon disons que le squat dans lequel se retrouvent ces ados-dieux (sans majuscule), m'a fait penser à la piaule dans laquelle vit Oliver Twist avec Fagin et sa clique de vandales.

Ok c'est pas Londres, et c'est pas le XIXe siècle non plus. Non, Hell (qu'on va beaucoup suivre pendant qu'elle attend des trucs) vit à Rosary, Californie, de nos jours. Bled infesté de culs bénis baignants dans un puritanisme certain et qui va de fait, complètement détonner dans une bande qui rendrait jaloux n'importe quel fan du Breakfast Club.

Hell, c'est l'ado qui fait regretter à n'importe quel.le cool kid de pas avoir été ce.tte cool kid là. Ado qui parle forcément avec la plume et l'expérience-omniscience de l'autrice. À savoir une poésie certaine, un dédain magnifique, une sensibilité plus à vif qu'elle ne voudrait le montrer.

Vivre à 17 ans, dans un bled puritain, nourrie aux infos pornos de Sky, la grande ville d'à côté, orpheline de mère, élevée par un père léthargique et croyant, ainsi que par une tante pute et voyante. Boire de la bière dans une décharge avec ses potes ; s'arrêter sur chaque personnage et tirer toute la lumière qu'il est possible de tirer, là où Dieu et ses disciples auraient préférés cracher (ou brûler).

C'est tout ça dans Des dieux sans majuscule.
Et tu sais quoi minou ?

C'était comme un prequel de Garden State en plus indé, des Charlie Brown qu'auraient pas eu accès à la célébrité et mon gros problème c'est que je suis accro à cette odeur-ci de l'Amérique.

Run dedans oh !

Lien : https://www.instagram.com/lo..
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