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Lino est dans sa routine parisienne. Une forme de métro boulot dodo. Un quotidien morne et triste. Il écrit de temps en temps mais sans parvenir à sortir de sa léthargie. Non loin de là dans Paris, Jessica se retrouve à la rue et doit trouver un endroit rapidement pour dormir en sécurité. Ces deux-là vont finir par se croiser et l'intrigue va pouvoir décoller.
Philippe Hauret campe un roman bien noir. Un roman dans la veine des polars où les personnages s'opposent au fonctionnement de la société mais ne peuvent en réalité que subirent les affres de cette dernière. Les inégalités, la violence sociale, le sens donné au travail. Autant de questionnements que l'on retrouve dans les dialogues sans tomber dans le cliché. L'écriture est concise tout comme les chapitres et le livre est prenant. Un très bon bouquin.
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La double chronique sur Collectif Polar
Un condensé des Les P'tits Papiers de So et de l'Kronik d'Eppy Fanny

Jessica mendie de quoi survivre dans les rues de Paris tandis que Lino s'ennuie dans son boulot alimentaire en attendant de voir son talent d'écrivain reconnu. le hasard les réunit et, ensemble, ils rêvent d'un avenir ensoleillé. L'arrivée de Melvin, riche homme d'affaires en quête de distraction, n'est peut-être pas l'étincelle attendue pour sortir du marasme.
Lire ce roman, c'est porter un regard sur l'autre, sur notre mode de vie. Point de sermon, point de morale, des tranches de vie purement et simplement, des destins croisés.
Un roman noir et dense. Des êtres écorchés vifs. Une peinture sociale sans concession.
Le monde d'en haut, le monde d'en bas, et celui du milieu. Sommes-nous dans l'un ou l'autre ? le mélange des genres est-il possible ? Que faisons-nous pour faire de notre vie ce qu'on attend d'elle ?
Un beau roman noir, qui fait la part belle à l'humanité. On ne peut qu'être saisit par la beauté qu'il émane de chacun d'entre eux, même le plus sombre.
Mais attention, on n'apprivoise pas un animal sauvage. Surtout lorsqu'il a été irrémédiablement blessé.
Lino comme Melvin en feront les frais.
Lumineux roman noir sociétal, Je suis un guépard brille par son authenticité, un rappel aux origines, une invitation à se saisir de notre vie et à en être acteur, à vivre.

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Je suis un guépardPhilippe HAURET aux Editions Jigal polar
ISBN 978-2-37722-099-1


4ème de couverture :
Le jour, Lino, employé anonyme d'une grosse boîte, trime sans passion au 37e étage d'une tour parisienne. La nuit, dans son studio miteux, il cogite, désespère, noircit des pages blanches et se rêve écrivain…

Un peu plus loin, Jessica arpente les rues, fait la manche et lutte chaque jour pour survivre.

Deux âmes perdues qui ne vont pas tarder à se télescoper et tenter de s'apprivoiser, entre désir, scrupule, débrouille et désillusion…

Jusqu'au jour où Jessica fait la connaissance de Melvin, un jeune et riche businessman qui s'ennuie ferme au bras de la somptueuse Charlène.

Deux univers vont alors s'entremêler pour le meilleur et surtout pour le pire…


L'histoire :
Le service militaire à une époque où il existait encore. Lino et son pote Tony. Deux jeunes plein de rêves et de projets. L'un veut être écrivain, l'autre pâtissier. Des manoeuvres à la con pendant les classes, un accident, et des rêves qui tournent court.
Lino sera alors classifié P4 et rendu à la vie civile.
Changé à tout jamais.

Nous le retrouvons dans un job banal, enfermé pour la journée dans une des tours de la Défense.
Son exutoire à cette vie monotone, lui qui a été avalé par ce système qu'il exècre, comme des milliers d'autres, ce système déshumanisé, c'est l'écriture (puis il y a l'alcool aussi).
Le soir, lorsqu'il retrouve son studio, via son traitement de texte, il offre à ses héros la vengeance à son quotidien étouffant, celle à laquelle il aspire et leur permet de briller, faute de briller lui-même.
Un soir, devant son palier il trouve une SDF, et alors son quotidien va être chamboulé. Irrémédiablement.

Extrait page 35 :
« Ce fût l'odeur du café qui le réveilla.
Elle était assise dans la cuisine, habillée, coiffée, maquillée, ses joues avaient légèrement dégonflé. A la découvrir ainsi débarrassée des stigmates de la rue, Lino avait l'impression d'avoir affaire à une autre personne. La belle derrière la bête, un truc dans le genre. »

La cohabitation « charitable » va prendre une tournure plus charnelle. Elle lui fait du bien cette fille. Lui donne envie de s'ouvrir aux autres. de croire à quelque chose.
Mais elle fait partie de ce peuple de délaissés, abandonné par la société. Elle n'est que colère contre ce système qui l'a laissé de côté. Elle gronde, mord et bouillonne.
Il faut dire que cette colère a des raisons d'exister : une famille en miettes, un père violent. La mère partie depuis longtemps. le père lui en veut, à elle. Un soir, la raclée de trop. Tel un guépard elle va fuir pour survivre. Finalement son père termine au gnouf et elle en famille d'accueil. Une gentille famille. Mais elle n'est plus capable de vivre « normalement ». A 18 ans elle taille la route. Tente le boulot, mais les contraintes, non sans façon. Et c'est comme ça qu'elle se retrouve à faire la manche. Et finalement devant la porte de Lino.

Extrait page 44 :
« - Dis-moi, Lino, c'est quoi ton rêve ? Gratter toute la journée et t'offrir un restau chinois en fin de mois ? Voir la mer une semaine par an, être en règle avec les impôts ? On t'a pas dit que la vie est courte, imprévisible et dangereuse ? Moi, je veux pas de ce type de contrat en bois. Tu saisis ? Je rentrerai jamais dans leur système. Je les emmerde. Je préfère la rue plutôt que de bosser pour une misère. »

Une envie de weekend et de voir la mer exprimée par Jessica, voilà lino qui « emprunte » de l'argent à sa Sté. Il veut faire plaisir à son impatiente. Apaiser cette colère en elle.
Cet « Emprunt » coûtera sa place à la jeune mère célibataire responsable du coffre. Lino sentira le poids de la culpabilité peser.

Un jour un portefeuille tombe d'une poche devant Jessica. Elle le ramasse et garde la somme importante qu'il contient. Sans état d'âme elle va ensuite le restituer à son propriétaire. le jeune homme possède des boutiques de fringues de créateurs et lui offre un job. Il s'agit de Melvin, qui s'ennuie dans sa vie. le charme sauvage de Jessica l'a mordu au coeur. Il a pourtant à ses côté une femme sublime.

Jessica doit composer pour rentrer dans le moule d'un milieu qui n'est pas le sien. Et faire face aux contraintes liées à un emploi. Puis toutes ces belles choses… Que de tentations.

Melvin va inviter le couple Jessica – Lino à un dîner. Lino ne se sent pas à sa place. Jessica et sa franchise s'y font remarquer. C'est que les amis de Melvin n'ont pas la même vision du monde qu'elle. Ce côté sans-filtre plait de plus en plus à Melvin qui les convie à une partie de chasse dans sa résidence secondaire. Il faut dire que Jessica lui laisse à penser qu'il a ses chances…

Mais l'on n'apprivoise pas un animal sauvage. Surtout lorsqu'il a été irrémédiablement blessé.
Lino comme Melvin en feront les frais.

Un roman noir et dense. Des êtres écorchés vifs. Une peinture sociale sans concession. Bravo Philippe ! Un très bon moment de lecture.


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Gros. Non, plutôt énorme coup de coeur pour ce court roman noir social que j'ai dévoré d'une traite. Assurément je lirai d'autres romans de cet auteur français qui sait raconter une histoire, aucun doute là-dessus. Un style d'écriture concis, sobre, limpide au service d'un récit fluide, remarquablement construit. Je vous résume brièvement l'intrigue: Paris, de nos jours, Lino occupe un emploi de bureau répétitif, abrutissant. Métro-boulot-dodo. Enfin, le dodo est plutôt agité, car, la nuit, Lino tente d'écrire des histoires, sans jamais arriver à les finir. le trentenaire célibataire a l'impression de passer à côté de sa vie, d'être resté à quai. Jusqu'à l'arrivée de Jessica, une jeune SDF, qui squatte le palier de Lino. Puis son studio. Une rencontre qui va bouleverser bien des destins, je ne vous en dis pas plus et vous laisse le soin de découvrir ce très beau roman noir.

Philippe Hauret s'inscrit dans le souci d'une narration réaliste et dévoile, à travers cette histoire pétrie d'humanité, les coulisses d'une société française mortifère. L'auteur dresse le portrait au vitriol d'une société de consommation en perte de vitesse, et de sens, qui produit des individus interchangeables et surtout malheureux. Je suis un guépard est un roman engagé, de critique sociale, qui prend à la gorge, tant il semble vrai, et qui révèle, pour moi, un écrivain de tout premier ordre, capable de nous transmettre des émotions et des messages forts.

Ce roman à la fois réaliste et captivant m'a donc beaucoup plu, par sa simplicité, par sa fulgurance. L'auteur va à l'essentiel, il n'y a pas de gras, pas de fioritures, pas de remplissage inutile. C'est pur et dur, c'est entier, et surtout c'est très bon. On est très loin des thrillers calibrés truffés de rebondissements improbables. Philippe Hauret s'inscrit dans la plus pure tradition de ce qu'on appelle le genre néo-noir. Des romans qui cherchent à gratter le vernis d'une société superficielle pour en révéler les problèmes: ceux d'une structure qui valorise l'argent -légal ou illégal - comme seul signe de réussite et au sein de laquelle les inégalités ne cessent de se creuser.

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Je suis un guépard est une véritable découverte.
Une apparente simplicité qui a pour unique but de nous placer comme observateur de la société. Ce roman s'attarde sur le destin de plusieurs personnages. Vous parler d'un personnage, ou de quelques uns, serait réducteur. Non pas parce qu'ils sont trop nombreux, mais parce que chacun d'entre eux mérite d'être mis en avant. Chacun d'entre eux représente ce que nous pouvons être, le paumé, le passif, le révolté, le dynamique, l'entrepreneur, l'ouvrier, le riche, le pauvre ; chacun d'entre eux représente ce qu'est la société et ceux qui la compose.
Un beau roman noir, qui fait la part belle à l'humanité. On ne peut qu'être saisit par la beauté qu'il émane de chacun d'entre eux, même le plus sombre.
Lire ce roman, c'est porter un regard sur l'autre, sur notre mode de vie. Point de sermon, point de morale, des tranches de vie purement et simplement, des destins croisés.
Le monde d'en haut, le monde d'en bas, et celui du milieu. Sommes-nous dans l'un ou l'autre ? le mélange des genres est-il possible ? Que faisons-nous pour faire de notre vie ce qu'on attend d'elle ?
Est-ce ce que nous possédons qui nous rend bien nos pompes ? Et l'autre dans tout ça, a-t-on besoin de lui, a-t-il besoin de nous ?
Lumineux roman noir sociétal, Je suis un guépard brille par son authenticité, un rappel aux origines, une invitation à se saisir de notre vie et à en être acteur, à vivre.

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La richesse et la pauvreté se méprisent.

L'une craint que la seconde soit contagieuse. L'autre ne pense qu'à prendre la place de la première. A trop être différent, on en perd l'acceptation et la tolérance et à travers ce roman, Philippe Hauret donne une exacte définition de cette incompréhension de classes.

Les individus de « Je suis un guépard » semblent ne pas être à leur place, quelle qu'elle soit. Argent, réussite ou amour paraissent ne pas apporter suffisamment de bonheur. Aucun d'entre eux n'accepte sa destinée.

Il faut dire que Philippe Hauret a fait le choix de faire s'entrechoquer deux mondes radicalement opposés et qu'inéluctablement, l'abîme entre ces deux univers se creuse davantage après avoir tenté de se rapprocher. Les hommes, paraît-il, naissent égaux…

Une bonne part de ce roman fait se poser des questions sur son objectif et son ambition. Les individus n'y sont pas très séduisants, je les accuse même d'un défaut d'épaisseur, d'une certaine mollesse qui à la fois agace et repose.

Rien n'y transparaît si ce n'est un inéluctable choc des cultures et la presque lenteur du texte rend une partie du récit légèrement monotone.

Mais une partie seulement car soudain, tout s'accélère. Presque trop vite. Sans avoir préparé le lecteur à ce sursaut qui pourtant, était inévitable.

La machine lancée, plus rien ne peut l'arrêter et tout prend son sens.

Le titre fait entrevoir le beau et le tragique dans le commun. Il n'existe plus ni banalité ni monotonie car Philippe Hauret donne enfin chair à ses personnages. Il écrit leurs destins, il les fait vivre intensément, brise leurs espoirs ou réalise leurs rêves. Il fait d'eux des égoïstes ou des opportunistes. Des gagnants et des perdants.

« Je suis un guépard » n'est pas un roman fait de violence mais un conte sociétal noir sur la place de chacun. Un échiquier où la reine se fait prendre par son cavalier avant de chuter du haut de sa tour.

Des fragments de vies comme il en existe tant mais racontés avec talent.


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Court, dense, noir et pratiquement sans illusion, ce troisième écrit de Philippe Hauret tout en restant dans la même thématique que les deux précédents, le noir sociétal, est cette fois ci différent. Pas de meurtre, pas d'enquête, juste la rencontre d'individus ou plutôt le croisement de deux couples que tout semble opposer.

L'auteur est doué pour mettre en pleine lumière notre monde moderne et déliquescent où se débattent femmes et hommes pour survivre et parer au plus pressé. Lobotomisation des esprits rincés à longueur de journée par les chaînes d'infos en continu, asservissement au travail qui sert juste à se payer au mieux un toit, de la viande hachée pour se nourrir, et du pif pour oublier la médiocrité de l'existence, c'est une mécanique sournoise et bien en place qui régit le semblant de vie de Lino, employé anonyme d'une grosse boîte sise au 37éme étage d'une tour parisienne. Sa rencontre avec Jessica, jeune femme SDF à la beauté sauvage et rebelle, va venir bouleverser son petit univers réglé de tranquillité et d'incertitudes larvées.

Profond et pernicieux dans son récit, Philippe Hauret excelle dans sa description brute et sans pommade d'un monde aux valeurs très relatives dans lequel trône toujours en haut de la pyramide le Dieu «Argent». En son nom, l'homme est capable de tout: écraser les autres pour en obtenir plus, le « Tout pour ma gueule » est plus que jamais d'actualité et qu'importe les moyens. Que ce soit la puissance des fonds de pension américains, la menace par une arme ou la séduction dolosive , dormez braves gens et surtout ne pensez à rien, on s'occupe de tout !

Destruction du lien social par la perte du travail ou la violence, des rêves se brisent de la première à la dernière page. Même riches, vous n'êtes pas à l 'abri, peur d'être volés, de ne pas en avoir assez, de ne pas pouvoir obtenir ce que vous voulez par de vils jeux de faux pouvoirs, l'auteur dresse un constat amer sur la difficulté des nantis dans un monde de pauvres, et des pauvres dans un monde de riches à la tentation permanente. Melvin, jeune businessman, son pognon et sa Charlène d'un coté, Lino et Jessica de l'autre, vont traverser ce roman dans une réflexion sur la vie, la mort, la fatalité, et la course au bonheur dérisoire d'une vie meilleure.

« La vie est courte, imprévisible, dangereuse ». D'enfances brisés qui peuvent conditionner une vie en passant par une satyre des bourgeoises botoxées, liftées dont le seul « métier » est de faire fondre la carte bleue, Philippe Hauret ne nous épargne aucune réduction à sa vision sombre et étouffante de la société inhumaine.
On n'hésite pas à tous les niveaux à laisser les gens sur le carreau et on ne se rend même pas compte que ces actes auront une incidence désastreuse sur la vie des autres !Quelques jolies tournures comme « vieux bambou desséché » ou « caviste=librairie à jaja » viennent égayer un contexte général des plus moroses.
En voulant ouvrir les yeux et modifier leur destinée, Jessica, Lino, Melvin, Charlène, subiront bien des bouleversements. Encore une superbe réussite, noire à souhait, publiée chez Jigal qui devient décidément un spécialiste des romans courts et coup de poing dans cet univers bien particulier qu'est le noir sociétal (Hauret, Bablon, Otsiémi, Martin etc....). Bravo et mention particulière à la superbe couverture !

Ah , dernière chose Monsieur Philippe Hauret, et là, c'est le caviste qui parle, un Bourgogne rouge à 4€ la bouteille, tu peux toujours courir......même avec un guépard aux trousses.....sourires.
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Des personnages dont rien ne présageait la rencontre, ils vont voir leur vie et leur quotidien bouleversés. C'est le cas de Lino, qui après avoir vécu le deuil de son ami, salarié d'une grosse structure, au quotidien banal mêlant travail, alcool et peu de vie sociale. le jour où il croise Jessica, il ne se doute pas à quel point ses certitudes, ses connaissances et ses habitudes vont s'envoler pour faire place à des remises en question perpétuelles de leur monde, de la finance et des politiques.
Lino, personnage à vif et très attachant, ayant du mal à faire le deuil de son passé. Il va dans un premier temps voir en cette rencontre un côté exotique qui le change, mais que se cache réellement derrière cette demoiselle ? Jessica, une révoltée de la société. Charlène une riche bourgeoise et Melvin qui s'est sorti des banlieues pour réussir. Des rencontres, de bons moments, des déceptions, des mensonges et trahisons rythment cette histoire, sans oublier quelques drames qui viennent ponctuer cette représentation.
Un roman très noir, ayant pour protagonistes un échantillon de notre société. le banal, l'exclue, la bourgeoise, le nouveau riche. Quelques soient leurs ambitions et envies, nous nous rendons rapidement compte que le bonheur ne leur est pas forcément accessible, que ce soit en : ayant beaucoup d'argent, en arrivant à sortir de la rue, en gagnant sa vie honnêtement. Les aspirations et rêves accompagnés du passé respectifs font qu'ils vivent chacun dans des illusions, qui quand elles explosent, peuvent se révéler très destructrices.
Une plume à la fois littéraire et entraînante m'a accompagnée dans cette lecture. Je découvre l'auteur par ce roman qui m'a, à la fois, charmée, chamboulée, bouleversée ; tout en amenant la question très difficile : que souhaitons nous faire de notre vie ? Que veut dire « être heureux » ? Choisit-on de vivre ou de survivre ?

L'amour et le bonheur sont-ils là où on le pense ?
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Je suis désormais cet auteur et j'ai aussi beaucoup aimé son précédent roman, vous trouverez mon avis en cliquant sur ce lien : Que Dieu me pardonne

Lino s'ennuie ferme au travail et dans sa vie qui est, disons-le plutôt insipide.
Il n'y a que l'écriture qui semble l'éveiller un peu.
Un soir en rentrant chez lui, il va croiser une SDF qui squatte son palier.
Excédé de ne pas pouvoir continuer son train-train tranquillement, il va finir par lui proposer un morceau de pizza...

Ce roman démontre un bel équilibre entre l'opulence financière et son contraire c'est à dire rien, à part le manque de confort et de nourriture.
C'est assez fou tout ce que le manque d'argent peut créer, il peut même pousser à certaines extrémités regrettables.
Ni polar, ni thriller, j'ai beaucoup aimé trouver ce que j'ai lu dans ce roman noir, soit le quotidien de deux personnes assez différentes qui se découvrent et s'apprivoisent.
Dans le bonheur ou la douleur, telle est la question...

Je retiendrais cette impression d'écriture assurée, c'est pourtant le deuxième roman que je lis de Philippe Hauret, mais quand je suis saisie par cette sensation, je suis toujours obligée de le dire ou de le redire.
Il faut lire le livre pour en comprendre le titre, on comprend alors ce qu'il cache et pourquoi le personnage féminin est torturé.

La violence est insidieuse, mais elle est le point de départ de tout.
Vous ne comprenez rien à mon blablatage, oui ce sont des choses qui arrivent et pour traduire brièvement ça veut dire, lisez-le vous-même ça vaut le coup.


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" Je suis un guépard" de Philippe Hauret est un roman court mais assez dense. Lino, Jessica ou Melvin ne sont pas satisfaits de ce qu'ils vivent à juste titre ou pas. L'auteur, par petites touches, suit ces personnages qui se rejoignent pour quelquefois mieux se détacher.

J'ai beaucoup apprécié l'approche sociale que l'on retrouve souvent chez Jigal. Philippe Hauret sait plonger le lecteur dans l'ambiance de ses personnages, traçant leur quotidien et leur état d'esprit.

"... Ils avaient pleinement conscience de la médiocrité de leur vie, se doutaient qu'ils pourraient disparaître du jour au lendemain sans que personne ne s'en émeuve, mais pas le choix, il fallait continuer, car au moindre écart, la bête risquait de les avaler. Une absence prolongée, un retard de paiement et le frigo se vidait, la lumière se coupait, le logement sautait."

L'histoire est pleine de surprise car je ne savais jamais ce que les protagonistes allaient décider de faire. Leurs réactions sont vives et inattendues. Cela donne un rythme original à ce roman.

Par contre, j'ai eu du mal à avoir de l'empathie pour un des héros que je ne citerais pas pour ne pas divulguer l'intrigue. Ainsi la fin est très particulière et j'aurais aimé en savoir davantage sur les motivations et les conséquences des actes de chacun des personnages.

J'ai été séduite par l'écriture, alerte et directe. L'auteur est habile dans le choix du mot juste pour désigner une situation ou une réaction. Cela contribue d'ailleurs à rendre ce livre attachant. Les dialogues sont bien maîtrisés voire même savoureux.

De plus Philippe Hauret fait réfléchir sur les fragilités de l'existence et sur les effets de l'indifférence de notre société. L'absurdité de la vie est parfois décrite simplement mais de manière efficace.

" Lino sortit du métro, s'étonnant que les gens fassent comme si de rien n'était. Pourtant un homme venait de mourir sous leurs pieds. C'était donc ça la règle, on pouvait crever sans que cela ne trouble personne. Quelle vie absurde..."

" Je suis un guépard" m'a fait passer un moment agréable mais je déplore quand même une fin trop brusque car j'attendais d'en savoir plus sur l'ensemble des personnages. Dans une suite peut-être?
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