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Critique de larmordbm



In love d'Alfred Hayes est un petit bijou.
J'avais déjà beaucoup aimé C'en est fini de moi et Une jolie fille comme ça de ce romancier d'origine anglaise qui a fait carrière aux Etats-Unis et en Italie en tant que scénariste de grands réalisateurs comme Rosselini et Fritz Lang.
On retrouve dans ses livres, grâce à une écriture cinématographique au cordeau faite de simplicité et de scènes très visuelles, l'ambiance des films noirs américains.
Ce que le scénariste ajoute dans ses livres, c'est une bonne dose de psychologie qui entre pour beaucoup dans le plaisir de lecture.
Nous sommes ici dans la ville de New-York qui offre de somptueux décors de cinéma.
Dans les premiers et derniers chapitres, un homme, dans un bar, raconte à une femme, une histoire d'amour qui s'est mal terminée.
Ces deux scènes encadrent et donnent du relief au récit, à la première personne, de la rencontre et de la relation amoureuse entre un homme vaguement écrivain et une jeune femme, divorcée, dont nous ne connaîtrons pas le nom.
D'entrée de jeu, le désenchantement est présent. Nous sentons que les choses ne parviendront pas à se construire entre ces deux êtres.
Ils sont censés s'aimer, mais ne s'aiment pas eux-mêmes et ne parviennent pas à se projeter dans une relation de couple. Peut-on aimer l'autre quand on n'a pas d'estime de soi?
Ils jouent à distance à être amoureux, puis quand la jeune femme se rapproche d'un homme qui a beaucoup d'argent, ils tentent de se retrouver, de se manipuler, de se faire du chantage et c'est le fiasco.
Le point de rupture a lieu dans une scène d'anthologie dans un hôtel minable d'Atlantic City.
Les sentiments et les relations aux autres peuvent vite changer, au gré des pages.
Il y a beaucoup de nuances, de subtilité, voire de perversité chez Alfred Hayes. Son tour de force est de nous entraîner dans ces variations sur l'engagement amoureux en seulement 160 pages, avec des moments de suspense et un soupçon de violence latente.

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